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COTE D'IVOIRE
Assemblée nationale
ELECTIONS EN 2011

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 11 décembre 2011
But des élections Des élections étaient organisées pour le renouvellement intégral de l'Assemblée nationale. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en décembre 2000.
Après avoir été reportées plusieurs fois depuis 2005, les élections législatives ont finalement eu lieu en décembre 2011. Ces élections étaient les premières depuis l'arrivée au pouvoir du Président Alassane Ouattara. Elles visaient à pourvoir les 255 sièges de l'Assemblée nationale, qui n'en comptait jusque-là que 225.

Ancien Premier ministre, Alassane Ouattara avait appelé à boycotter les dernières élections législatives, en décembre 2000, après avoir perdu le scrutin présidentiel deux mois plus tôt. Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI)-Rassemblement démocratique africain (RDA), en était sorti vainqueur avec 98 sièges, soit deux de plus que le Front populaire ivoirien du Président Laurent Gbagbo. La nouvelle Assemblée nationale avait élu M. Mamadou Koulibaly (FPI) à sa présidence.

En 2002, une tentative de coup d'Etat contre le Président Gbagbo avait entraîné des troubles civils, divisant le pays entre la majorité musulmane au Nord, aux mains des rebelles répondant au nom de Forces nouvelles, et le Sud, fief du Gouvernement. Ces troubles ont cessé en mars 2007 avec la signature d'un accord de paix à l'initiative de l'ONU, sur la base duquel de nouvelles listes électorales ont été établies. Le leader des Forces nouvelles, Guillaume Soro, a alors été nommé premier ministre.

Les élections législatives et présidentielles auraient dû se tenir en 2005 mais ont été reportées à plusieurs reprises, pour diverses raisons, parmi lesquelles le retard pris dans l'établissement des listes électorales. La législature a donc été prolongée plusieurs fois, sur décrets présidentiels.

Le scrutin présidentiel a finalement eu lieu en octobre 2010, mais aucun des candidats n'a obtenu la majorité requise au premier tour. Un deuxième tour devait départager le Président sortant, Laurent Gbagbo, du FPI, et l'ancien Premier ministre, Alassane Ouattara, du Rassemblement des républicains (RDR).

Le 2 décembre, la Commission électorale a déclaré M. Ouattara vainqueur. Cependant, le Tribunal constitutionnel -dirigé par une personnalité présentée comme un allié du Président sortant - a invalidé les résultats dans une bonne partie du Nord du pays et déclaré la victoire du Président Gbagbo. Les deux candidats ont alors revendiqué la victoire. Le 4 décembre, le Président Gbagbo a prêté serment une nouvelle fois. Quelques heures plus tard, M. Ouattara en a fait autant, après quoi les deux " Présidents " ont constitué chacun son gouvernement.

Les manifestations de soutien organisées par les partisans des deux camps ont pris un tour violent. Les combats ont fait plus de 3 000 morts et plus d'un million de déplacés. Les élections législatives, qui devaient se tenir dans un délai de 50 jours après le second tour de l'élection présidentielle (soit au plus tard le 17 janvier 2011), ont dû être reportées.

En mars 2011, les forces pro-Ouattara avaient pris le contrôle de la plus grande partie du pays et assiégeaient M. Gbagbo et ses partisans retranchés dans le palais présidentiel, à Abidjan. Après des raids aériens des forces onusiennes, en avril, Laurent Gbagbo a fini par se rendre aux forces pro-Ouattara. Le 6 mai, M. Ouattara a officiellement reçu l'investiture à la fonction présidentielle.

Cette crise post-électorale a gravement porté atteinte à l'économie, qui s'est contractée de 5,8 % en 2011. Une croissance de 8,5 % était toutefois attendue pour 2012.

En juillet 2011, le Président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, a quitté le FPI et fondé un nouveau parti, le LIDER (Liberté et démocratie pour la République).

Le 27 septembre, la Commission électorale a annoncé que les élections législatives auraient lieu le 11 décembre.

En tout, 946 candidats - répartis entre 34 groupes politiques et 435 candidats sans étiquette -, dont environ 11 % de femmes, briguaient des sièges à l'Assemblée nationale.

Les principaux partis en lice étaient le RDR du Président Ouattara et son allié le PDCI-RDA, de l'ancien Président Henri Konan Bédié. Ce dernier promettait d'oeuvrer à la reconstruction de la Côte d'Ivoire en collaboration avec le RDR et le Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP).

Le FPI a appelé les partisans de l'ancien Président Gbagbo à boycotter les élections pour dénoncer son maintien en détention. Selon lui, les conditions d'élections régulières n'étaient pas réunies, car il y avait notamment des problèmes de sécurité.

Le 30 novembre, l'ancien Président Gbagbo a été déféré devant la Cour pénale internationale de la Haye pour répondre d'accusations de crimes contre l'humanité qui auraient été commis par ses partisans suite aux élections présidentielles de 2010.

Ce sont au total 36,56 % des 5,7 millions d'électeurs inscrits qui se sont rendus aux urnes.

Les résultats finals ont donné 127 sièges au RDR et 77 au PDCI-RDA. Le RHDP en a obtenu quatre et les sièges restants se sont répartis entre trois petits partis présentés comme proches du Président et 35 candidats sans étiquette. En tout, 28 femmes ont été élues. Le LIDER, du Président de l'Assemblée nationale, n'a pas remporté un seul siège.

Le 9 janvier 2012, le Président Ouattara a annoncé que l'Assemblée nationale entrerait en fonctions le 4 avril.

Le 12 mars 2012, l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première séance et élu l'ancien Premier ministre, Guillaume Soro, qui avait rallié le RDR peu avant les élections de 2011, à sa présidence.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 111 décembre 2011
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
5'664'377
2'070'793 (36.56%)

Notes
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Rassemblement des Républicains (RDR) 127
Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) 77
Indépendants 35
Union pour la Démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) 7
Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) 4
Mouvement des forces de l'avenir (MFA) 3
Union pour la Côte d'Ivoire (UPCI) 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
226
28
11.02%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
Assemblée nationale (12.01.2012, 11.12.2012, 01.01.2014, 01.01.2015)
http://africanelections.tripod.com/ci.html#2011_National_Assembly_Election

Note :
Le Conseil constitutionnel a invalidé les résultats des élections dans 12 circonscriptions après que des irrégularités ont été constatées. De nouvelles élections ont alors été convoquées pour le 26 février 2012.
Un siege reste vacant dans la circonscription de Logoualé, où le scrutin a été reporté après la mort d'un candidat.

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