Nom du parlement (générique / traduit) |
Vouli Ton Ellinon / Parlement hellénique |
Structure du parlement |
Monocaméral |
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
4 octobre 2009 |
But des élections |
Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 7 septembre 2009. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en septembre 2007. |
Le 3 septembre 2009
le Premier ministre Kostas Karamanlis a demandé au Président Karolos Papoulias de dissoudre le Parlement en vue de la tenue d'élections anticipées
estimant qu'il avait besoin d'un nouveau mandat pour sortir le pays de la crise économique. Le 7 septembre
le Président Papoulias a dissous le Parlement et convoqué des élections pour le 4 octobre
avec près de deux ans d'avance sur le calendrier électoral.
Lors des dernières élections
en septembre 2007
le parti Nouvelle démocratie (ND) du Premier ministre Karamanlis avait remporté 152 des 300 sièges du Parlement. Le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) en avait obtenu 102. Le Parti communiste (KKE)
la Coalition radicale de gauche (Sy.Riz.A) et l'Alarme populaire orthodoxe (La.O.S) en avaient obtenu 22
14 et 10 respectivement. M. Karamanlis
qui était Premier ministre depuis mars 2004
avait donc formé un nouveau gouvernement.
Le scrutin de 2009 est intervenu dans un contexte de crise économique mondiale. Le taux de chômage avait atteint 8
5 % en mai 2009. Le gouvernement avait déboursé 28 milliards d'euros pour sauver des banques et privatisé plusieurs entreprises publiques pour relancer l'investissement et créer de l'emploi. La dette publique devrait dépasser les 100 % du PIB en 2009 et le déficit budgétaire devrait atteindre 6
2 % du PIB en 2009 et 7
3 % en 2010. L'Union européenne (UE) a donné à la Grèce jusqu'à 2010 pour réduire son déficit budgétaire.
Nouvelle démocratie était aux prises avec des scandales financiers impliquant certains de ses membres. Deux ministres avaient démissionné suite à un échange de terrains entre l'Etat et le monastère du Mont Athos
dans lequel l'Etat avait perdu 100 millions d'euros. Par ailleurs
le Premier ministre était mis en cause pour sa gestion des incendies d'août 2009 qui s'étaient propagés jusqu'aux portes de la capitale.
Les élections de 2009 ont une fois de plus été l'occasion d'un duel entre la Nouvelle démocratie et le PASOK. Ce dernier était emmené par M. George Papandreou
dont le père (Andreas) et le grand-père (George) avaient tous deux été premiers ministres. Les familles Papandreou et Karamanlis occupent le devant de la scène politique depuis l'instauration de la démocratie
en 1955. Le Premier ministre sortant
Kostas Karamanlis est le neveu de M. Konstantin Karamanlis
Président de la République de 1980 à 1995.
La Nouvelle démocratie et le PASOK mettaient en avant la nécessité de régler la crise économique mais avançaient des solutions différentes.
Le Premier ministre Karamanlis promettait de réduire les dépenses publiques de 30 % au cours des deux prochaines années. Il s'engageait pour ce faire à geler les salaires
les retraites et le recrutement dans le secteur public en 2010 et à accélérer les privatisations.
Pour sa part
le PASOK entendait relancer l'économie en affectant au moins 5 % du PIB par an à l'investissement public et en augmentant les salaires du secteur public
les allocations chômage et les retraites. Il s'engageait à renégocier les privatisations déjà opérées et à mettre un frein aux programmes en cours. Il comptait en outre abaisser les impôts pour les personnes gagnant moins de 30 000 euros par an et compenser cette baisse en rétablissant l'impôt sur la fortune et les droits de succession. Enfin
M. Papandreou entendait négocier avec l'UE pour obtenir une prorogation de trois ans du délai prévu pour la réduction du déficit budgétaire.
Les deux partis s'opposaient aussi sur la politique d'immigration. Alors que Nouvelle démocratie voulait étendre la période de rétention des immigrés clandestins
le PASOK voulait donner la nationalité grecque à tous les enfants de l'immigration nés sur le sol grec et accorder le droit de voter aux élections municipales aux immigrés légalement installés dans le pays depuis plus de cinq ans.
Bien que le vote soit obligatoire
70
92 % seulement des 9
9 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes
contre 74
14 % en 2007.
Le PASOK a remporté une victoire retentissante avec 160 sièges. Nouvelle démocratie est arrivé en deuxième position avec 91 sièges
soit 61 de moins que lors du scrutin précédent. Le Parti communiste
l'Alarme populaire orthodoxe et la Coalition radicale de gauche en ont respectivement obtenu 21
15 et 13. Après la publication des résultats
M. Karamanlis a annoncé son intention de démissionner de la tête de la Nouvelle démocratie.
Le 14 octobre
le parlement nouvellement élu a tenu sa première session. Le lendemain
il a élu M. Philippos Petsalnikos (PASOK) à sa présidence.
Dans l'intervalle
le 5 octobre
le Président Papoulias avait invité M. Papandreou (PASOK) à constituer un nouveau gouvernement. Le Gouvernement de M. Papandreou a reçu l'investiture le 7 octobre. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 4 octobre 2009 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
9'933'385 7'044'479 (70.92%) 186'137 6'858'342 |
Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Mouvement socialiste panhellénique (PASOK) |
160
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Nouvelle démocratie (ND) |
91
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Parti communiste (KKE) |
21
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La.O.S |
15
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Coalition de la gauche radicale (Sy.Riz.A) |
13
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
248 52 17.33%
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Répartition des sièges selon l'âge |
31 à 40 ans 41 à 50 ans 51 à 60 ans 61 à 70 ans Plus de 70 ans Indéterminé
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21 65 123 54 7 30
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Sources:
- Parlement hellénique (07.10.2009
16.10.2009
28.03.2011
11.01.2012)
- http://www.ekloges.ypes.gr |