Nom du parlement (générique / traduit) |
Kongreso / Congrès |
Structure du parlement |
Bicaméral |
Nom de la chambre (générique / traduit) |
Senado / Sénat |
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) |
Kapulungan Ng Mga Kinatawan / Chambre des Représentants
|
CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
10 mai 2010 |
But des élections |
Renouvellement la moitié des membres du Sénat à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections législatives de mai 2010 ont eu lieu en même temps que les élections présidentielles. Etaient en jeu 280 sièges à la Chambre des représentants (il n'y en avait auparavant que 269
voir note) et 12 sièges au Sénat (soit la moitié).
Lors des élections précédentes tenues en mai 2007
TEAM Unity - coalition composée des partisans de la Présidente Gloria Macapagal Arroyo - avait remporté près de 170 des 240 sièges de la Chambre des représentants. Cette coalition rassemblait le parti Lakas-Kampi-CMD de la Présidente Arroyo et la Coalition populaire nationaliste (NPC). Une coalition électorale nommée l'"Opposition authentique" (GO) avait emporté 44 sièges. La GO était composée du Parti libéral (LP) et du Parti nationaliste. La plupart des 25 candidats présentés par des partis
proposés par des groupes autochtones
avaient par la suite rejoint TEAM Unity. Seuls quatre candidats partisans de la Présidente avaient été élus au Sénat
où la coalition GO avait remporté la majorité absolue.
Depuis son élection en 2004
la Présidente Arroyo s'est efforcée de faire amender la Charte (Constitution)
connue localement sous le nom de "Cha-Cha". Ces changements visent à transformer le régime présidentiel du pays en un régime parlementaire. Ses opposants l'ont accusée de convoiter la présidence du Parlement et de tenter de revenir au pouvoir en qualité de Première ministre une fois les changements constitutionnels adoptés. Auparavant Vice-présidente du pays
Mme Arroyo avait accédé à la présidence en janvier 2001 après la destitution du Président de l'époque
Joseph Estrada
à la suite d'allégations de corruption.
La Constitution interdisait à Mme Arroyo de briguer un deuxième mandat consécutif en 2010. Elle a donc brigué un siège à la Chambre des représentants. Mme Arroyo s'est engagée à poursuivre son action pour faire amender la Charte. L'ancienne première dame Imelda Marcos - dont feu le mari
Ferdinand Marcos
Président entre 1969 et 1986
avait imposé la loi martiale en 1972 - se présentait également à la Chambre des représentants
où elle avait été élue en 1995.
Les médias ont concentré leur attention sur les élections présidentielles
délaissant les élections législatives.
La Présidente Arroyo a soutenu la candidature de M. Gilberto Teodoro
du parti Lakas-Kampi-CMD
à sa succession. Le Lakas-Kampi-CMD était à la tête d'une coalition composée de deux petits partis : le KABACA et le SARRO. Cette coalition s'est engagée à oeuvrer en faveur de "Philippines dynamiques et progressistes" en réduisant la pauvreté et en améliorant les infrastructures.
La coalition Lakas-Kampi-CMD se présentait contre la coalition NP-NPC. Le dirigeant du NP
l'ancien Président du Sénat Manny Villar
se présentait aussi aux élections présidentielles. M. Villar
magnat de l'immobilier
se targuait de son ascension sociale fulgurante malgré des origines très modestes
mais son image aurait été ternie par des allégations de corruption. L'ancien acteur et Président Joseph Estrada se présentait aussi. Il avait été incarcéré en 2001 pour corruption
mais avait été gracié par la Présidente Arroyo la même année. Il serait resté populaire grâce à ses rôles de gangsters au grand cur.
Le sénateur Benigno Aquino III - cousin de M. Teodoro et fils de la très charismatique ancienne Présidente Corazon Aquino - décédée en mai 2009 - s'est présenté à la présidentielle sur la liste du Parti libéral (LP). Le Parti libéral
dirigé par l'ancien Président du Parlement et Maire de Quezon City
M. Feliciano Belmonte Jr.
était allié au KKK (Kapayapaan
Katarungan
Kaunlaran). La coalition LP a promis de gérer les affaires publiques de manière transparente. M. Aquino a promis d'ouvrir une enquête sur les allégations de corruption visant la Présidente Arroyo. Le candidat à la vice-présidence
le sénateur Manuel Roxas II
a critiqué publiquement la candidature de la Présidente Arroyo à un siège à la Chambre
faisant valoir que cette candidature n'avait d'autre objet que l'immunité parlementaire.
M. Aquino a accusé le gouvernement de soutenir la candidature de M. Villar
qui serait un proche allié de la Présidente Arroyo
afin qu'il garde le silence sur les problèmes auxquels est confrontée l'administration actuelle
notamment des affaires de corruption. Etant le seul parlementaire d'après-guerre à avoir présidé les deux chambres du Congrès
M. Villar a reproché à M. Aquino de ne pas avoir fait voter une seule loi après trois mandats à la Chambre et un au Sénat.
De nombreux membres du parti Lakas-Kampi-CMD n'auraient soutenu ni M. Aquino
ni M. Villar. Au début du mois d'avril
le Gouverneur d'Albay
Joey Salceda - l'un des plus hauts conseillers économiques de la Présidente Arroyo - a annoncé son soutien à M. Aquino.
73
42 pour cent des 50 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.
Comme par le passé
les élections ont été entachées de violences qui ont entraîné la mort de plus de 90 personnes
dont 57 victimes d'un massacre en novembre 2009 à Mindanao. Plus de 30 personnes ont été tuées lors de la campagne électorale
et au moins 12 autres sont mortes le jour des élections à la suite des violences politiques. Quatre municipalités de Mindanao ont déclaré que le scrutin ne pouvait avoir lieu après que des responsables du scrutin eurent fait état de harcèlement et de menaces de mort. La Commission électorale a confirmé ce constat et annoncé qu'elle organiserait des élections spéciales à Mindanao.
Des problèmes techniques liés au nouveau dispositif de vote électronique utilisé pour la première fois ont été signalés dans plusieurs bureaux de vote.
Aucune grande organisation internationale n'a envoyé de mission d'observation. La People's International Observers' Mission 2010 (PIOM) composée de 86 observateurs étrangers provenant de 11 pays - Allemagne
Argentine
Australie
Canada
Chine
Danemark
Etats-Unis
France
Japon
Nouvelle Zélande et Royaume-Uni - a suivi le scrutin. La mission a relevé plusieurs irrégularités et critiqué le manque de confidentialité dans certaines circonscriptions.
Les résultats finaux pour la Chambre des représentants donnaient 119 sièges au LP
45 à la coalition Lakas-Kampi-CMD et 22 sièges à la coalition NP-NPC. Les sièges restant ont été attribués à de petits partis. Au Sénat
le LP et la coalition NP-NPC ont remporté trois sièges chacun. Le Lakas-Kampi-CMD et le Pwersa ng Masang Pilipino (Force des masses philippines) du Président sortant du Sénat Juan Ponce Enrile ont remporté deux sièges chacun
tandis que le Parti de la réforme populaire (PRP) en a obtenu un. Le siège restant a été attribué à un candidat indépendant. La Présidente Arroyo et Mme Marcos ont toutes deux été élues à la Chambre des représentants.
Lors des élections présidentielles
M. Aquino a été élu avec plus de 40 pour cent des voix.
Les partisans de M. Aquino ont formé la coalition Conscience et réforme (CORE) à la Chambre des représentants pour tenter d'empêcher Mme Arroyo d'accéder à la présidence du Parlement.
Les membres de la Chambre des représentants nouvellement élue et du Sénat ont été réunis en session le 26 juillet. La Chambre a élu M. Feliciano R. Belmonte
Jr. Du LP à sa présidence. Le Sénat a réélu son président Juan Ponce Enrile de la Force des masses philippines (Pwersa ng Masang Pilipino
PMP).
Note:
Le nombre de candidats présentés par des partis est passé à 52. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 10 mai 2010 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
50'723'733 37'243'529 (73.42%)
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Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
|
Parti / Formation politique |
Total
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Sièges 2010 |
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|
Indépendants |
5
|
1 |
|
|
|
Parti national (NP) |
4
|
2 |
|
|
|
Parti libéral (LP) |
4
|
3 |
|
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|
Lakas-Christian Muslim Democrats - Kabalikat ng Malayang Pilipino (Lakas-Kampi-CMD) |
4
|
2 |
|
|
|
Coalition populaire nationaliste (NPC) |
2
|
1 |
|
|
|
Pwersa ng Masang Pilipino (Force des masses philippines
PMP) |
2
|
2 |
|
|
|
Parti de la réforme populaire (PRP) |
1
|
1 |
|
|
|
Laban ng Demokratikong Pilipino (LDP) |
1
|
0 |
|
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
20 3 13.04%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Note sur le siège vacant :
Le sénateur Aquino du Parti libéral (LP) ayant été élu à la présidence du pays en mai 2010
il y a actuellement un siège vacant au Sénat. Celui-ci sera pourvu aux prochaines élections générales
en 2013.
Note sur le nombre de femmes :
Deux femmes ont été élues en 2010
ce qui porte à trois le nombre de femmes
sur un total de 23 sénateurs (et un siège vacant).
Source: Sénat (12.07.2010) |