Nom du parlement (générique / traduit) |
Parliament / Parlement |
Structure du parlement |
Bicaméral |
Nom de la chambre (générique / traduit) |
National Assembly / Assemblée nationale |
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) |
National Council of Provinces / Conseil national des provinces
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CONTEXTE |
Dernières élections / renouvellement (de/à) |
22 avril 2009 |
But des élections |
Renouvellement de l'ensemble des membres de l'Assemblée à l'échéance normale de leur mandat. |
Les élections d'avril 2009 étaient les quatrièmes depuis la fin de l'apartheid en 1994. Les 400 sièges de l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement) étaient à pourvoir. Le Parlement devait élire le nouveau Président du pays à l'issue du scrutin.
Lors des élections précédentes, en avril 2004, l'ANC, dirigé par le Président d'alors, M. Thabo Mbeki, avait remporté 279 sièges. L'Alliance démocratique (DA) était arrivée loin derrière, avec 50 sièges, suivie du Parti de la liberté Inkatha (IFP), avec 28 sièges. Neuf autres partis avaient remporté moins de dix sièges chacun.
Depuis que l'ANC est aux affaires, le pays peuplé de 48,8 millions d'habitants a connu un développement économique et nombre de citoyens ont bénéficié du " programme d'émancipation des Noirs ". Toutefois, le taux de chômage demeure élevé - 22 % - et près de 34 % de la population vivent avec moins de 2 dollars E.-U. par jour. Les forces d'opposition reprochaient au Gouvernement de ne pas faire suffisamment pour les pauvres. L'ANC rejetait quant à lui les accusations selon lesquelles seuls ses partisans bénéficiaient du programme d'émancipation. La lutte contre la criminalité (avec une cinquantaine de meurtres et 150 viols par jour, selon les données de la police) et la mise en place de moyens appropriés pour soigner les quelque 5,7 millions de personnes atteintes du VIH demeuraient au coeur des questions de société.
En décembre 2007, le Président Mbeki a été évincé de la direction de l'ANC au profit de son Vice-Président, Jacob Zuma. M. Zuma avait été démis par M. Mbeki de la fonction de Président adjoint de la République suite à des accusations de malversations financières. En septembre 2008, M. Mbeki a démissionné de la Présidence de la République après avoir été accusé d'ingérence dans une affaire de corruption visant M. Zuma. Il a été remplacé par M. Kgalema Motlanthe, un des proches alliés de M. Zuma, ce qui, de l'avis général, constituait un changement provisoire avant la tenue des élections générales suivantes. En novembre, les membres de l'ANC qui n'avaient pas apprécié la manière dont M. Mbeki avait été poussé à démissionner, ont quitté l'ANC pour former un nouveau parti, le Congrès du peuple (COPE), codirigé par l'ancien Ministre de la défense Mosiuoa Lekota et l'ancien Premier ministre de la Province du Gauteng, Mbhazima Shilowa.
Le 13 février 2009, le Président Motlanthe a convoqué des élections pour le 22 avril. Conformément à la politique du Gouvernement en matière de parité hommes-femmes, les grands partis ont présenté plus de candidates que lors des élections précédentes. Au total, 9 130 candidats, dont 3 511 femmes, appartenant à 40 partis différents, étaient en lice pour le scrutin de 2009.
L'ANC a fait campagne en se fondant sur ses résultats, mettant en avant le développement économique et l'assistance fournie aux démunis en matière de logement, d'eau et d'électricité. M. Zuma s'est engagé à améliorer l'enseignement, de manière à faire baisser un taux d'analphabétisme élevé. Pour la première fois, l'ANC a eu recours à la publicité télévisuelle, montrant la libération de prison de son leader charismatique, l'ancien Président de la République Nelson Mandela. Celui-ci, qui se fait rare en public, a fait une apparition lors d'un meeting du parti auquel il a renouvelé son soutien.
Les partis de l'opposition ont fait de la lutte contre la corruption un élément clé de leur campagne. L'ANC a été vivement critiqué à la suite d'accusations de corruption visant M. Zuma qui aurait accepté des pots-de-vin d'une entreprise française d'armement. Le ministère public a abandonné les charges en avril, à deux semaines du scrutin.
Dirigée par Mme Helen Zille, l'Alliance démocratique a annoncé qu'elle mettrait en place un gouvernement " propre ". Elle accusait M. Zuma d'avoir fait pression sur le ministère public pour qu'il abandonne les charges de corruption et elle a donc formé un recours juridique contre cette décision. Elle a promis de créer de l'emploi, d'offrir un enseignement de qualité et d'enrayer la criminalité. Formée en 2000, suite à une fusion du Parti démocratique et du Nouveau parti national, l'Alliance démocratique tire son soutien principalement des Blancs et des métis - qui représentent respectivement 4,2 et 4,3 millions d'habitants -, en particulier dans la province du Cap occidental, centre du secteur touristique.
De son côté, le Congrès du peuple s'est engagé à faire en sorte que les accusations de corruption contre M. Zuma soient réactivées. Son leader estimait que l'ANC avait trahi le " rêve des leaders de la lutte contre l'apartheid ". Le parti promettait de mettre en place une politique anti-récidive, instituant la prison à perpétuité à partir de trois crimes ou délits, pour les auteurs de viols, vols ou meurtres. Si le Congrès du peuple avait apparemment du mal à mener une campagne efficace, son apparition avait modifié le paysage politique de l'Afrique du Sud et risquait de coûter la majorité parlementaire des deux tiers à l'ANC. Le gros des troupes des deux partis étaient les Sud-Africains noirs, qui constituent 77 % de la population.
Le Parti de la liberté Inkatha, fondé en 1975 par M. Mangosuthu Buthelezi et soutenu par la communauté zouloue, a lui aussi fait campagne sur un programme de lutte contre la corruption et la criminalité.
Au total, 23 000 agents de police et soldats ont été déployés pour assurer la sécurité. La période qui a précédé les élections s'est déroulée relativement calmement, bien que l'ANC et l'Inkatha se soient mutuellement accusés d'ingérence. L'Alliance démocratique, le Congrès du peuple et l'Inkatha ont accusé l'ANC d'avoir acheté des voix en distribuant des colis de nourriture durant la campagne, ce dont l'ANC s'est défendu.
Les nouveaux inscrits sur les listes électorales comptaient plus de femmes (12 722 622) que d'hommes (10 459 375). Au total, 77,30 % des 23 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, d'où de longues files d'attente dans nombre de bureaux de vote.
Trois-cent cinquante cinq observateurs internationaux ont suivi le scrutin. L'Union africaine (UA) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) ont jugé que les élections avaient été libres et régulières. L'Union africaine s'est félicitée du taux de participation mais a recommandé que la Commission électorale indépendante trouve une solution au problème des files d'attente pour les élections à venir.
Treize partis ont obtenu une représentation parlementaire. L'ANC a remporté 264 sièges, manquant de peu la majorité des deux tiers, l'Alliance démocratique et le Congrès du peuple, 67 et 30 sièges respectivement, et l'Inkhata, 18. Les partis restants ont obtenu moins de quatre sièges chacun.
Le 6 mai, l'Assemblée nationale nouvellement élue a tenu sa première session et élu M. Max Vuyisile Sisulu (ANC) à sa présidence et M. Zuma à la fonction suprême. Le lendemain, le Conseil national des provinces a réélu M. Mninwa Johannes Mahlangu (ANC) à sa présidence. Le 9 mai, M. Zuma a reçu l'investiture à la présidence de la République. |
RESULTATS DES ELECTIONS |
Tours de votes |
Tour no 1 | 22 avril 2009 |
Nombre d'électeurs inscrits Votants Bulletins blancs ou nuls Suffrages valables |
23'181'997 17'919'966 (77.3%)
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Notes
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Répartition des sièges |
Tour no 1
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Parti / Formation politique |
Total
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Congrès national africain (ANC) |
264
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Gauche démocratique (DA) |
67
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Congrès du Peuple (COPE) |
30
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Parti de la liberté Inkatha (IFP) |
18
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Démocrates indépendants (ID) |
4
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Front de la liberté Plus (FF+) |
4
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Mouvement démocratique uni (UDM) |
4
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Parti chrétien-démocrate africain (ACDP) |
3
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Parti démocrate-chrétien uni (UCDP) |
2
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Convention du peuple africain (APC) |
1
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Organisation du peuple azanien (AZAPO) |
1
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Front de la minorité (MF) |
1
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Congrès panafricain (PAC) |
1
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Répartition des sièges entre hommes et femmes |
Hommes Femmes Pourcentage de femmes |
226 174 43.50%
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Répartition des sièges selon l'âge |
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Répartition des sièges selon la profession |
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Commentaires |
Sources:
- Assemblée nationale (11.05.2009, 24.01.2012, 01.01.2014)
- http://www.elections.org.za/ |
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