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MENSUEL PUBLIÉ SUR LE WEB 27 mai 1999, Numéro 1
  L'événement du mois

I N T E R V I E W
Séminaire à Libreville
sur les relations entre partis majoritaires et minoritaires dans les parlements africains
Par Luisa Ballin

Anders B. Johnsson L'Union interparlementaire (UIP) a organisé du 17 au 19 mai dernier à Libreville, à l'invitation de l'Assemblée nationale du Gabon et avec le soutien financier du PNUD, un Séminaire parlementaire sur les relations entre partis majoritaires et minoritaires dans les parlements africains. Le Secrétaire général de l'Union interparlementaire, Anders B. Johnsson, explique les temps forts de cette réunion.

Q: Pourquoi ce séminaire?
Anders B. Johnsson : Cela fait à peine dix ans que la plupart des Parlements africains ont introduit le multipartisme. Cette expérience est relativement récente, il était donc temps d'en faire le bilan, vu les difficultés qui subsistent dans certains pays pour trouver une entente dans la façon de travailler entre l'opposition et la majorité.

Q: Qui a pris part à ce séminaire?
ABJ : Plus de 200 parlementaires, tant de la majorité que de l'opposition, venus de 22 pays de l'Afrique anglophone, francophone, lusophone et arabophone. Ce séminaire a permis de dresser un état des lieux sur le rapport de force existant entre l'opposition et la majorité. Nous avons assisté à un débat extrêmement intéressant, très franc, qui a permis de se rendre compte des problèmes que doivent affronter les parlementaires de ces pays.

Q: Ce séminaire peut-il avoir un effet concret sur la vie politique en Afrique?
ABJ Oui. A la fin de leurs débats, les parlementaires ont adopté, à l'unanimité, un Statut type de l'opposition, document qui trace les responsabilités et devoirs de l'opposition dans l'exécution de son travail. Un nombre croissant de parlements africains examinent actuellement la possibilité de mettre en oeuvre un tel statut pour l'opposition. Ce document est donc un apport important. Une chose m'a cependant frappé : lors des débats, les participants ont évoqué le nombre croissant de parlementaires qui changent de parti politique, ce qui les conduit parfois à la perte de leur mandat. Ceci va à l'encontre du libre mandat d'un élu tel qu'il a été conçu dans le droit parlementaire. C'est là un phénomegrave;ne récent et assez préoccupant dont l'étude mérite d'être approfondie

Q: Pensez-vous organiser de tels séminaires dans d'autres régions du monde?.
ABJ : Cette recommandation a été faite par les parlementaires et si cela dépend de nous, nous le ferons très volontiers. Mais je pense que ce thème serait également idéal pour une conférence mondiale spécialisée de l'Union interparlementaire dans les années à venir.

Q: Les femmes ont-elles participé à ce séminaire?
ABJ : Oui, et leur présence à Libreville était proportionnellement plus élevée que celle dans les parlements africains actuellement. Il y avait à ce éminaire des femmes membres de l'opposition et des présidentes de parlements. Je pense que les parlementaires, femmes et hommes, réalisent que, lorsque nous parlons d'assurer la participation de la population dans la vie politique, nous n'entendons pas simplement la participation de partis dits minoritaires, mais aussi, et peut-être surtout, la participation des femmes.

  Brèves

  Accord de coopération entre l'OIT et l'Union interparlementaire

L'Union interparlementaire (UIP) et l'Organisation internationale du Travail (OIT) vont intensifier leur collaboration par la signature d'un Accord de coopération, qui aura lieu ce jeudi 27 mars à 10h30, dans le Cabinet du Directeur général de l'OIT. Cet Accord de coopération sera paraphé par le Directeur général de l'OIT, M. Juan Somavia, le résident du Conseil interparlementaire, M. Miguel Angel Martínez, et le Secrétaire général de l'UIP, M. Anders B. Johnsson. (voir également le communiqué de presse n°77 sur le site web de l'Union pour de plus amples informations).


Les femmes entreront en politique au Koweït

Le Koweït a décidé dimanche 16 mai d'accorder le droit de vote et d'éligibilité aux femmes, une révolution dans le Golfe, mais à dater de l'an 2003, ce qui les exclut des élections générales anticipées du 3 juillet (AFP). L'UIP se réjouit d'autant plus de cette nouvelle que l'une de ses priorités est de promouvoir le partenariat entre hommes et femmes en politique. "Il ne saurait y avoir de démocratie sans un véritable partenariat entre hommes et femmes dans la conduite des affaires publiques où hommes et femmes agissent dans l'égalité et la complémentarité, en s'enrichissant mutuellement de leurs différences", stipule en effet le paragraphe 4 de la Déclaration universelle sur la démocratie, de l'Union interparlementaire, adoptée en 1997.

Pourcentage de femmes dans les parlements nationaux

Membres

Le Libéria et le Burundi ont été affiliés à l'Union interparlementaire à l'occasion de la 101ème Conférence interparlementaire, tenue à Bruxelles du 10 au 16 avril 1999, ce qui porte à 138 le nombre de parlements affiliés à l'Union. Le Parlement européen est devenu le cinquième membre associé de l'Union.

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