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NIGER
Assemblée nationale

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Modules:
INFORMATIONS GENERALES SUR LA CHAMBRE

Nom du parlement Assemblée nationale
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Structure du parlement Monocaméral
Affilié à l'UIP Oui
Date(s) d'affiliation 1966 - 1974
1990 - 1991
1993 - 1996
1997 - 1999
2000 - 2009
2011 -
PRESIDENCE
Président(e) Ousseini Tinni (M) 
Notes Elu le 25 mars 2016.
Secrétaire général(e) Boubakar Tiémogo (M) 
Notes Nommé le 12 avril 2015.
COMPOSITION
Membres (nombre réglement. / nombre actuel) 171 / 171
POURCENTAGE DE FEMMES


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Femmes (nombre actuel) 29 (16.96%)
Mode de désignation élus au scrutin direct 171
Durée de la législature 5 ans
Dernier renouvellement (de/à) 21 février 2016
22 février 2016 (Détails)
CONTACTS
Adresse Assemblée nationale
B.P. 12234
Place de la Concertation
Niamey
NIGER
(Export mailing lists)
Téléphone (227 20) 72 27 38
72 42 29
72 42 30
Fax (227 20) 72 43 08
E-mail assemblee.niger@gmail.com
an@assemblee.ne
Site Web
http://www.assemblee.ne/

SYSTÈME ÉLECTORAL

Nom du parlement Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
CADRE JURIDIQUE
Loi électorale 16 avril 1996
Dernier amendement: 14 novembre 2015 (Loi organique n°2014-71)
Mode de désignation élus au scrutin direct 171
Circonscriptions - 8 circonscriptions plurinominales ordinaires correspondant aux régions et à la communauté urbaine de Niamey (158 députés),
- 8 circonscriptions uninominales spéciales pour assurer la représentation des communautés nationales minoritaires (8 députés),
- 5 circonscriptions uninominales pour les citoyens nigériens vivant à l'étranger (une par continent).
Mode de scrutin Mixte: - Scrutin proportionnel de liste, avec répartition proportionnelle des sièges sur la base du quotient simple et de la règle du plus fort reste pour les circonscriptions ordinaires.
Chaque liste comporte autant de noms qu'il y a de sièges à pourvoir dans la circonscription;
- scrutin majoritaire uninominal à un tour pour les circonscriptions spéciales et uninominales.
En cas de vacance, les sièges concernés sont occupés par les suppléants. Il est procédé toutefois à des élections partielles en cas de vacance de plus d'un tiers des sièges.
Vote non obligatoire.
Conditions pour être électeur - âge : 18 ans ou marié
- citoyen nigérien
- jouissance de tous les droits civils et politiques
- interdiction : condamnation pour crime ou délit, peine de prison de plus d'un an, maladie mentale, faillite non réhabilitée, interdiction légale, outrage à magistrat
CANDIDATS
Conditions pour être élu - tout électeur qualifié
- âge: 21 ans
- citoyen nigérien
- jouissance de tous les droits civils
Incompatibilités - membres du gouvernement
- fonctionnaires
- emplois rémunérés sur les fonds d'un Etat étranger ou d'une organisation internationale
- emplois salariés
Conditions de présentation - Les candidatures peuvent être présentées par les partis/groupes politiques ou par des candidats indépendants. Chaque liste doit compter au moins 75 % de candidats diplômés du secondaire.
- caution (Fr.CFA 250 000) par liste de candidats pour les circonscriptions ordinaires et Fr.CFA 100 000 par candidat pour les circonscriptions spéciales et uninominales
- dépôt des candidatures 45 jours avant le scrutin

DERNIÈRES ÉLECTIONS

Nom du parlement Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) (de/à) 21 février 2016
22 février 2016
Périodicité et ampleur du renouvellement Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) du Président de la République Mahamadou Issoufou et ses alliés (voir note 1) ont remporté un total de 108 sièges, obtenant la majorité à l'Assemblée nationale élargie, qui compte désormais 171 sièges (voir note 2). Le Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA-Lumana Africa), dirigé depuis sa cellule par l'ancien Président de l'Assemblée nationale emprisonné, M. Hama Amadou, est arrivé loin derrière, en deuxième position (voir note 3). En raison des retards accumulés dans les bureaux de vote, le scrutin a été prolongé d'une journée . Pendant la campagne électorale, les principaux partis se sont concentrés sur le développement économique et social, la promotion de la démocratie et la primauté du droit.

A l'issue des élections présidentielles, organisées en même temps que les élections législatives, la commission électorale a annoncé que le Président Issoufou (PNDS) était arrivé en tête au premier tour, suivi par l'ancien Président Amadou. Les partis d'opposition ont dénoncé des irrégularités et des fraudes massives. Auparavant, 23 partis d'opposition avaient formé la Coalition pour l'alternative en 2016 (COPA 2016 , voir note 4) et avaient décidé de soutenir tout candidat de l'opposition qui arriverait au second tour, prévu pour le 20 mars.

Le 7 mars, la Cour constitutionnelle a validé les résultats préliminaires du premier tour. Le lendemain, la COPA 2016 a annoncé son retrait du second tour des élections présidentielles, dénonçant le manque d'impartialité et d'indépendance de la Cour constitutionnelle. Cette dernière avait exigé que les parlementaires représentant les partis de la COPA 2016 cessassent toute activité à l'Assemblée nationale .

Le 20 mars, le Président Issoufou a été réélu avec 92 % des voix au deuxième tour.

Note 1 :
Le PNDS Tarayya a pris la tête du Mouvement pour la renaissance du Niger (MRN), alliance de 22 partis proche du Président. Le MRN comprend le Mouvement patriotique pour la République (MPR-Jamhuriya), formé en octobre 2015 par l'ancien Secrétaire général du MNSD, Albadé Abouba.

Note 2 :
Conformément à la loi organique parue au Journal officiel en novembre 2015 (Loi organique n° 2014-71), le nombre réglementaire de sièges à l'Assemblée nationale est passé de 113 à 171. En octobre 2014, l'amendement à la Loi électorale de 2000 (loi n° 2000-008) a rehaussé le quota sur la parité, lequel exige dorénavant 15 % de candidats élus de chaque sexe, contre 10 % auparavant.

Note 3 :
M. Amadou a été arrêté en novembre 2015 à son retour d'exil en France pour son rôle présumé dans un scandale de trafic de bébés, allégation qu'il nie catégoriquement et qu'il estime relever du complot politique.

Note 4 :
La COPA 2016 comprend le MODEN/FA-Lumana Africa et le Mouvement national pour la société du développement - Nassara de l'ancien Premier ministre Seyni Omar.
Elections précédentes : 31 janvier 2011

Caractéristiques du scrutin : échéance normale*
** L'Assemblée nationale sortante a été élue en janvier 2011, mais a commencé à siéger en avril. Conformément à l'Article 85 de la Constitution de 2010, les élections législatives devaient avoir lieu entre 20 et 60 jours avant la fin de la législature en cours (entre janvier et mars 2016).

Prochaines élections : février 2021

Nombre de sièges à pourvoir : 171 (renouvellement complet)

Nombre de candidats : 2 770

Pourcentage de femmes parmi les candidats : données non disponibles

Nombre de partis en lice : 43

Nombre de partis ayant remporté des sièges : 16

Première séance : 25 mars 2016

Président : M. Ousseini Tinni (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, PNDS Tarayya)
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 122 février 2016
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
7'574'958
5'029'702 (66.4%)

Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes Vote en %
Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya)
Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA-Lumana Africa)
Mouvement national pour la société du développement (MNSD) - Nassara
Mouvement patriotique pour la République (MPR-JAMHURIYA)
Groupement MNRD Hankuri et PSDN Alheri
Mouvement patriotique nigérien (MPN-KISHIN KASSA)
Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) - Zaman Lahiya
Rassemblement social-démocrate (RSD Gaskiya)
Convention démocratique et sociale (CDS) Rahama
Congrès Pour la République (CPR Inganci)
Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) JAMAA
Alliance des mouvements pour l'émergence du Niger (AMEN-AMIN)
Alliance pour le renouveau démocratique (ARD Mutunci-Adalci)
Union pour la démocratie et la République (UDR) - Tabbat
Parti social-démocrate (PSD Bassira)
Alliance démocratique pour le Niger (ADN Fusaha)
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total sièges
Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS Tarayya) 75
Mouvement démocratique nigérien pour une fédération africaine (MODEN/FA-Lumana Africa) 25
Mouvement national pour la société du développement (MNSD) - Nassara 20
Mouvement patriotique pour la République (MPR-JAMHURIYA) 13
Groupement MNRD Hankuri et PSDN Alheri 6
Mouvement patriotique nigérien (MPN-KISHIN KASSA) 5
Alliance nationale pour la démocratie et le progrès (ANDP) - Zaman Lahiya 4
Rassemblement social-démocrate (RSD Gaskiya) 4
Convention démocratique et sociale (CDS) Rahama 3
Congrès Pour la République (CPR Inganci) 3
Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP) JAMAA 3
Alliance des mouvements pour l'émergence du Niger (AMEN-AMIN) 3
Alliance pour le renouveau démocratique (ARD Mutunci-Adalci) 2
Union pour la démocratie et la République (UDR) - Tabbat 2
Parti social-démocrate (PSD Bassira) 2
Alliance démocratique pour le Niger (ADN Fusaha) 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes

Femmes

Pourcentage de femmes
146

25

14.62%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources :
Assemblée nationale (31.03.2016, 01.01.2017)
Arrêt n 012/CC/ME du 16 mars 2016, Cour constitutionnelle
http://www.ceni-niger.org/ceniProject/regions/chart

Note :
« Groupement MNRD Hankuri et PSDN Alheri » renvoie au Groupement du Mouvement nigérien pour le renouveau démocratique (MNRD Hankuri) et au Parti pour le socialisme et la démocratie au Niger-Alheri (PSDN Alheri).

PRESIDENCE DU PARLEMENT

Nom du parlement Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
DESIGNATION ET MANDAT DU PRESIDENT
Titre Président(e) de l'Assemblée nationale
Mandat - durée: 5 ans (idem législature)
- causes d'interruption du mandat: démission, décès, dissolution de l'Assemblée
- après dissolution de l'Assemblée le Président ne joue plus aucun rôle
Mode de désignation - élu par les Députés de l'Assemblée
- élection après validation des mandats
Eligibilité - tout Député peut être candidat
- dépôt des candidatures séance tenante au Bureau d'âge dirigé par le doyen d'âge
Mode de scrutin - vote formel à scrutin uninominal et secret
- majorité absolue au premier tour, majorité simple au second
- si après un quatrième tour l'égalité persiste, le plus âgé des candidats est élu
Déroulement / résultats - le doyen d'âge préside l'Assemblée pendant le vote
- le bureau d'âge et trois scrutateurs choisis par les Députés contrôlent le scrutin
- le doyen d'âge proclame les résultats aussitôt après le décompte
- recours possible
STATUT
Statut - deuxième personnalité de l'Etat
- exerce l'intérim du Chef de l'Etat en cas de décès, empêchement, démission
- assure la représentation de l'Assemblée au sein des pouvoirs publics
- est membre de droit d'instances extérieures au Parlement
- assure la représentation de l'Assemblée au sein d'organes internationaux ou peut mandater un Député
- en cas de vacance, la suppléance est assurée par un des Vice-Présidents dans l'ordre de la préséance
Bureau / Organe collégial - le Bureau de l'Assemblée est élu et régi selon le Règlement intérieur
- composé de 11 Membres (1 Président, 4 Vice-Présidents, 4 secrétaires, 2 questeurs)
- élu pour un mandat d'un an
- se réunit sur convocation du Président
- constitue une véritable présidence collégiale
Indemnités et privilèges - indemnité
- indemnité spéciale
FONCTIONS
Organisation du travail parlementaire - convoque les sessions
- organise les débats et fixe les temps de parole
- examine la recevabilité des propositions de loi et des amendements
- renvoie l'étude d'un texte à une commission
- examine la recevabilité de demandes de création de commissions et/ou de commissions d'enquête, propose ou décide la création de telles commissions
Conduite des débats - ouvre, suspend et lève les séances
- fait respecter les dispositions constitutionnelles et réglementaires
- est responsable de la discipline à l'intérieur de l'Assemblée et, à ce titre, peut prononcer des mesures disciplinaires en cas de troubles et peut en lever l'application
- fixe la liste des orateurs, donne et retire la parole
- établit l'ordre d'appel des amendements, avec l'avis de l'Assemblée plénière
- fait procéder au vote, en détermine les modalités, vérifie les opérations de vote et annule le vote en cas d'irrégularités
- vérifie le quorum
- authentifie les textes adoptés et les procès-verbaux de séance
- interprète le règlement ou d'autres normes régissant la vie de l'Assemblée
- dispose d'un pouvoir discrétionnaire permettant d'accorder la parole en marge de l'ordre du jour et d'organiser ainsi des débats impromptus, avec l'accord de l'Assemblée plénière
Attributions spéciales - ordonnateur du budget de l'Assemblée mais ce sont les services techniques du Secrétariat général et la questure qui élaborent le budget
- recrute, affecte et promeut le personnel, après délibération du Bureau
- nomme le Secrétaire général, sur proposition du Bureau
- joue un rôle dans le contrôle des affaires étrangères et de la défense, en collaboration avec les autres institutions constitutionnelles
- responsable des relations avec les Parlements étrangers
- est responsable de la sécurité et, à ce titre, peut faire appel à la force publique en cas de troubles dans l'enceinte de l'Assemblée
Droit de parole et de vote, autres fonctions - prend la parole dans les débats législatifs, pour en faire la synthèse
- donne des directives pour interpréter ou compléter le texte en discussion
- prend part au vote
- propose des lois ou amendements, en tant que Député
- intervient dans les procédures de contrôle parlementaire
- signe les lois adoptées et suit le processus législatif des lois jusqu'à leur promulgation
- peut prononcer l'irrecevabilité des textes et saisir la Cour suprême en cas de litige ou pour contrôler la constitutionnalité des lois
- peut nommer un membre du Conseil supérieur de la magistrature, et un membre du Conseil supérieur de la communication
- doit être consulté dans certaine circonstances (dissolution....)

MANDAT PARLEMENTAIRE

Nom du parlement Assemblée nationale
Structure du parlement Monocaméral
NATURE
Nature du mandat · Représentation libre (art. 66, al. 2 de la Constitution du 12.05.1996, art. 10, al. 2 de la Loi portant statut du député ; voir aussi l'art. 66, al. 3 de la Constitution et l'art. 10, al. 3 de la Loi portant statut du député)
Début du mandat · Dès la validation des mandats. Procédure (art. 7 et 8 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale ; voir aussi Validation des mandats)
Validation des mandats · Validation par la Cour suprême (art. 6, al. 2, 65, et 102, al. 2 de la Constitution)
· Procédure (art. 6, al. 2, 65, et 102, al. 2 de la Constitution)
Fin du mandat · Le jour de l'échéance légale ou le jour de la dissolution anticipée. Procédure.
Possibilité de démission Oui · Oui, de son propre gré (art. 9, no 1 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
· Procédure (art. 9, no 1, 2, et 6 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
· Autorité compétente pour accepter la démission : la Cour suprême
Possibilité de perte du mandat Oui Perte du mandat par suite d'une décision judiciaire :
- Démission d'office pour non-assistance aux séances (art. 9, al. 3 à 6, et art. 10, al. 3, no 3 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
- Perte du mandat pour incompatibilité ou incapacité, dûment constatées par la Cour suprême saisie par le Bureau de l'Assemblée nationale
- Jugement après la levée de l'immunité parlementaire
STATUT DES MEMBRES
Rang protocolaire
Indemnités, facilités, services · Passeport diplomatique (art. 40 et 46, al. 1 de la Loi portant statut du député)
· Indemnité de base (art. 31, al. 1 de la Loi portant statut du député) : F CFA 24.740 par jour de session
· Exonération d'impôts partielle (50 %)
· Régime de retraite spéciale en cours d'élaboration (voir l'art. 68 de la Constitution et l'art. 48 de la Loi portant statut du député)
· Autres facilités :
a) Secrétariat (art. 37 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
b) Assistants
c) Logement de fonction au cours des sessions (art. 38 de la Loi portant statut du député)
d) Véhicule de fonction
e) Personnel de protection
f) Services postaux et téléphoniques
g) Voyages et transports
+ Indemnité forfaitaire de transport (art. 35 de la Loi portant statut du député) : F CFA 150.000 par mois
h) Autres
Obligation de déclaration de patrimoine Non
Immunités parlementaires - irresponsabilité parlementaire · La notion existe (art. 67, al. 1 et 2 de la Constitution, art. 15 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 45 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 1 et 2 de la Loi portant statut du député).
· L'irresponsabilité parlementaire s'étend aux propos et aux écrits tenus par le député tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du Parlement.
· Dérogations : offenses et outrages (art. 41, al. 1, et 44, al. 2 et 4 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 27, al. 2, et 30, al. 2 et 4 de la Loi portant statut du député ; voir Discipline)
· L'irresponsabilité prend naissance le jour du début du mandat et s'étend, une fois le mandat expiré, à toutes poursuites pour des opinions émises pendant l'exercice du mandat.
Immunités parlementaires - inviolabilité parlementaire · La notion existe (art. 67, al. 3 et 4 de la Constitution, art. 15 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 45, 49, et 50, al. 1 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 1 à 3 de la Loi portant statut du député).
· Elle couvre toutes les infractions et préserve le parlementaire de l'arrestation et de la mise en détention préventive, de l'ouverture de poursuites juridiques à son encontre et de la perquisition domiciliaire.
· Dérogations :
- Pendant la durée des sessions, les poursuites ou arrestations en matière correctionnelle ou criminelle sont possibles en cas de flagrant délit (art. 67, al. 3 de la Constitution, art. 49 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 2 de la Loi portant statut du député).
- Hors session, l'arrestation est possible en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive (art. 67, al. 4 de la Constitution, art. 50, al. 1 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 3 de la Loi portant statut du député).
· L'inviolabilité parlementaire empêche la citation à comparaître en qualité de témoin devant un magistrat ou un tribunal.
· La protection est assurée depuis le début jusqu'à la fin du mandat. Elle n'inclut pas automatiquement les procédures judiciaires engagées à l'encontre d'un parlementaire avant son élection, mais la Cour suprême peut surseoir à l'examen ou même rejeter le dossier du candidat.
· L'immunité parlementaire (inviolabilité) peut être levée (art. 67, al. 3 et 4 de la Constitution, art. 16, al. 1 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 49, et 50, al. 1 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 2 et 3 de la Loi portant statut du député) :
- Autorité compétente : l'Assemblée nationale
- Procédure (art. 16 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 46, 47, 51 et 52 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 14, 15, 17, et 18 de la Loi portant statut du député). Dans ce cas, le parlementaire doit être entendu. Il ne dispose pas de moyen de recours.
· Le Parlement ne peut pas soumettre les poursuites et/ou la détention à certaines conditions.
· Le Parlement peut suspendre les poursuites et/ou la détention d'un de ses membres (art. 67, al. 5 de la Constitution, art. 50, al. 2 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 12, al. 4 de la Loi portant statut du député) :
- Autorité compétente : l'Assemblée nationale
- Procédure (art. 67, al. 5 de la Constitution, art. 47, al. 1, 48, 50, al. 2 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 15, al. 1, et 16 de la Loi portant statut du député)
· En cas de détention préventive ou d'emprisonnement, les parlementaires concernés ne peuvent pas être autorisés à assister aux réunions du Parlement.
MANDAT
Formation · Il existe une formation/initiation aux procédures et pratiques parlementaires à l'intention des parlementaires.
· Elle est dispensée, à l'initiative de l'Assemblée nationale, par des universitaires, des hauts fonctionnaires ou des parlementaires expérimentés d'autres pays ou par des experts commis par des organismes indépendants (ONG p. ex.).
· Manuel de procédure parlementaire :
- Règlement intérieur
Participation aux travaux du parlement · Les parlementaires ont une obligation de présence en séance plénière et en commission.
· Sanctions prévues en cas de manquement à cette obligation :
- Séance plénière : perte des indemnités ou perte du mandat (art. 9, al. 3 à 6, art. 10 et 42 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
- Commission : exclusion de la commission et perte des indemnités (art. 35, al. 5, art. 42, et 44, al. 6 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 30, al. 7 de la Loi portant statut du député)
· Organe compétent pour juger de tels cas/pour appliquer les sanctions :
- Séance plénière :
Perte du mandat : l'Assemblée nationale
- Commission :
Perte des indemnités : le Président de l'Assemblée nationale
Discipline · Les règles qui régissent la discipline au Parlement sont contenues dans les art. 5, al. 3 et 4 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 9, al. 3 à 6, art. 10, 35, al. 5, art. 40, al. 4, et 41 à 44 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 25 à 30 de la Loi portant statut du député.
· Sanctions disciplinaires prévues (art. 42 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 28 de la Loi portant statut du député) :
- Rappel à l'ordre (art. 43 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 29 de la Loi portant statut du député)
- Rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal (art. 43, al. 3 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 29, al. 3 de la Loi portant statut du député)
- Censure (art. 44, al. 1 à 3 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 30, al. 1 à 3 de la Loi portant statut du député)
- Censure avec exclusion temporaire (art. 44, al. 1, 4, et 5 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 30, al. 1, et 4 à 5 de la Loi portant statut du député)
- Perte des indemnités ou perte du mandat en séance plénière, exclusion de la commission et perte des indemnités en commission (art. 9, al. 3 à 6, art. 10 et 35, al. 5 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale ; voir Participation aux travaux du Parlement)
· Cas spécifiques :
- Offenses et outrages (art. 41, al. 1, et 44, al. 2 et 4 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 27, al. 2, et 30, al. 2 et 4 de la Loi portant statut du député) : rappel à l'ordre, rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, censure, censure avec exclusion temporaire
- Trouble de l'ordre (art. 5, al. 3 et 4 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 40, al. 4 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale) : expulsion de la salle des séances, arrestation, établissement d'un procès-verbal, saisine du Procureur de la République
- Tumulte (art. 41, al. 2 et 3 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale) : suspension ou levée de la séance
- Interdiction de porter des armes (art. 25 et 26, al. 1 et 2 de la Loi portant statut du député) : confiscation de l'arme, retrait du permis de port d'arme, confiscation définitive pour toute arme
- Voies de fait (art. 27, al. 1 de la Loi portant statut du député) : rappel à l'ordre, rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, censure, censure avec exclusion temporaire, exclusion des commissions ; poursuites judiciaires
· Autorité compétente pour juger de tels cas/pour appliquer les sanctions :
- Rappel à l'ordre, offenses et outrages, trouble de l'ordre, tumulte, interdiction de porter des armes : le Président
- Rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, offenses et outrages : l'Assemblée nationale
- Censure, censure avec exclusion temporaire, offenses et outrages : l'Assemblée nationale, sur proposition du Président
- Perte des indemnités ou perte du mandat en séance plénière, exclusion de la commission et perte des indemnités en commission : voir Participation aux travaux du Parlement
- Voies de fait : selon sanction (voir ci-dessus) ; l'autorité judiciaire correspondante
· Procédure :
- Rappel à l'ordre, rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal, offenses et outrages (art. 43 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 29 de la Loi portant statut du député)
- Censure, censure avec exclusion temporaire, offenses et outrages (art. 44, al. 1, 3, et 5 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale, art. 30, al. 1, 3, 5, et 6 de la Loi portant statut du député)
- Perte des indemnités ou perte du mandat en séance plénière, exclusion de la commission et perte des indemnités en commission (art. 9, al. 3 à 6, art. 10 et 35, al. 5 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale ; voir Participation aux travaux du Parlement)
- Trouble de l'ordre (art. 5, al. 3 et 4 de la Loi portant fonctionnement de l'Assemblée nationale, art. 40, al. 4 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
- Tumulte (art. 41, al. 2 et 3 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale)
- Interdiction de porter des armes (art. 25 et 26, al. 1 et 2 de la Loi portant statut du député)
- Voies de fait (art. 27, al. 1 de la Loi portant statut du député)
Code de conduite · Cette notion n'est pas connue dans le système juridique du pays, mais il y a quelques dispositions pertinentes (art. 9, al. 1, art. 23, 24, et 47 de la Loi portant statut du député). Pour la perte du mandat pour incompatibilité, voir Perte du mandat.
· Sanctions prévues en cas de violation des règles de conduite : amende de 100.000 francs à un million de francs (art. 24 de la Loi portant statut du député ; interdiction de faire figurer le nom du député suivi de sa qualité dans toute publicité financière, commerciale ou industrielle)
Relations entre parlementaires et groupes de pression · Il existe quelques dispositions légales dans ce domaine (art. 9, al. 3 de la Constitution, art. 25 de la Résolution portant Règlement intérieur de l'Assemblée nationale ; interdiction de créer un parti dans le but de promouvoir une ethnie, une région ou une religion, ou de constituer un groupe parlementaire de défense d'intérêts particuliers, locaux ou professionnels).

Cette page a été mise à jour le 29 août 2018
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