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ALLEMAGNE
Deutscher Bundestag (Diète fédérale)
ÉLECTIONS EN 2005

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement -
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Deutscher Bundestag / Diète fédérale
Chambre relative (pour les parlements bicaméraux) Bundesrat / Conseil fédéral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 18 septembre 2005
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres du Bundestag à la suite de sa dissolution anticipée le 21 juillet 2005. Les précédentes élections au Bundestag avaient eu lieu le 22 septembre 2002.
A la suite de la lourde défaite de son parti social-démocrate (SPD) aux élections locales de mai 2005, le Chancelier Gerhard Schröder a organisé un vote de défiance au Parlement le 1er juillet pour ouvrir la voie à de nouvelles élections législatives, faisant valoir qu'il avait besoin d'un nouveau mandat pour poursuivre les réformes qu'il avait entreprises afin de redresser l'économie allemande. Le 21 juillet 2005, le Président Horst Köhler a annoncé la dissolution du Bundestag et la tenue d'élections anticipées le 18 septembre 2005, avec un an d'avance.

Le Gouvernement sortant, la coalition Rouges-Verts, était composée du Parti social-démocrate du Chancelier Schröder (SPD) et du Parti des Verts du Ministre des affaires étrangères, Joschka Fischer, qui avaient remporté respectivement 251 et 55 sièges aux élections de 2002. Le principal rival du SPD, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de Mme Angela Merkel, était appuyé par un parti apparenté, l'Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU). Ces deux partis avaient respectivement remporté 190 et 58 sièges en 2002. Le Parti libéral-démocrate (FDP), dont on disait qu'il pouvait former une coalition avec la CDU-CSU, détenait 47 sièges. Mme Merkel souhaitait être la première femme chancelière du pays.

En juillet 2005, le nouveau Parti de gauche a été créé par l'Alternative pour l'emploi et la justice sociale (WASG), un groupe de dissidents de l'aile gauche du SPD, et par l'ancien parti communiste du Socialisme démocratique (PDS), composé en majorité de parlementaires d'Allemagne orientale, qui n'avait remporté que deux sièges aux élections de 2002 contre 32 auparavant.

La campagne électorale était axée à la fois sur des questions de politique intérieure et de politique étrangère. M. Schröder est arrivé au pouvoir en 1998 en promettant de faire baisser le taux de chômage. Ses réformes récentes, connues sous le nom de Hartz IV, qui visaient à réduire le chômage et les prestations sociales pour donner plus de souplesse au marché, auraient eu peu d'effets et déçu les chômeurs comme les employeurs. Sa rivale, Mme Merkel, demandait que le rythme de la réforme s'accélère. Elle préconisait notamment une augmentation de 2 % de la taxe sur la valeur ajoutée pour financer une diminution des coûts de la sécurité sociale à la charge des employeurs. Les deux dirigeants avaient aussi des points de vue très différents sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE). Alors que pour le Chancelier Schröder, l'entrée de la Turquie dans l'UE assurerait la sécurité à long terme en Europe, Mme Merkel y était fermement opposée et proposait à la place la formule du "partenariat privilégié".

La CDU avait une avance de 20 points sur le SPD dans les sondages au moment de la dissolution du Parlement, mais cet écart n'était plus que de six points juste avant le scrutin. Le débat télévisé entre les deux dirigeants, qui a eu lieu le 4 septembre, et la nomination par Mme Merkel de M. Paul Kirchof au poste de conseiller économique, semblent avoir marqué deux tournants importants dans la campagne électorale. M. Kirchhof, considéré comme un penseur radical, préconisait une simplification de la fiscalité, et en particulier un taux forfaitaire de 25 % d'imposition du revenu pour tous, qui aurait divisé les partisans de la CDU. Ces propositions ont aussi été critiquées par la CSU.

Les élections ont eu lieu le 18 septembre 2005 dans 298 des 299 circonscriptions. 77,7 % des quelque 61,6 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

Les résultats officiels, Dresde non compris, ont montré que ni la CDU ni le SPD n'avaient obtenu suffisamment de sièges pour qu'il leur soit facile de former la coalition au pouvoir. La coalition CDU/CSU a remporté 225 sièges, suivie de près par le SPD avec 222 sièges. Le FDP a obtenu 61 sièges, les Verts 51 et le nouveau Parti de gauche 54.

Le vote de la 160ème circonscription à Dresde s'est tenu séparément le 2 octobre en raison du décès d'un candidat. Plus de 72 % des 219 000 électeurs inscrits ont voté. La CDU a remporté le siège, ce qui a porté à 226 le nombre total des sièges de la coalition CDU/CSU.

Le nouveau Bundestag s'est réuni le 18 octobre 2005 et élu M. Norbert Lammert de la CDU à sa présidence.

Le 11 novembre, après sept semaines de négociations, la CDU-CSU et le SPD ont décidé de former une grande coalition, la deuxième dans l'histoire de l'Allemagne. Mme Merkel, de la CDU, a été élue Chancelière le 22 novembre, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 118 septembre 2005
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
61'597'724
47'879'927 (77.73%)
851'182
47'028'745
Notes
Les chiffres donnés ci-dessus pour les 'Bulletins blancs ou nuls' et les 'Suffrages valables' se rapportent aux "votes primaires" (circonscriptions), sauf pour la 160ème circonscription à Dresde.

Les chiffres donnés pour les 'Bulletins blancs ou nuls' et les 'Suffrages valables' se rapportent aux "votes secondaires" (listes de parti), sauf pour la 160ème circonscription de Dresde.
Ces chiffres sont les suivants :
- Bulletins de vote blancs ou nuls: 758 633
- Bulletins de vote valides : 47 121 294

Il y avait 219 379 électeurs inscrits dans la 160ème circonscription de Dresde.
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes % Progrès / recul
Parti social-démocrate (SPD) 34.20 -4.30
Union chrétienne-démocrate (CDU) 27.80 -1.70
Parti libéral démocrate (FDP) 9.80 2.40
Parti de gauche (Linkspartei) 8.70 4.70
Les Verts 8.10 -0.50
Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU) 7.40 -1.60
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Circonscription Liste de partis Progrès / recul Sièges en surnombre
Parti social-démocrate (SPD) 222 145 77 -29 9
Union chrétienne-démocrate (CDU) 180 106 74 -10 7
Parti libéral démocrate (FDP) 61 0 61 14 0
Parti de gauche (Linkspartei) 54 3 51 52 0
Les Verts 51 1 50 -4 0
Union chrétienne-sociale de Bavière (CSU) 46 44 2 -12 0
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
419
195
31.76%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
German Bundestag: http://www.bundestag.de/
BBC News: http://news.bbc.co.uk/
CNN: http://www.cnn.com/
ZDF: http://www.zdf.de

- Les statistiques tiennent compte des résultats de la 160ème circonscription à Dresde, où la CDU a remporté un siège.
- Le nombre de sièges et le pourcentage de voix gagnées ou perdues (Progrès / recul) par le Parti de gauche est calculé sur la base des résultats obtenus par le Parti du socialisme démocratique (PDS) aux élections de 2002.
- Après les élections de septembre 2005, il y avait 16 sièges en surnombre (voir les précisions ci-dessous), ce qui portait à 614 le nombre total de parlementaires.
- Un membre de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), qui disposait de sept sièges en surnombre, a démissionné le 1er juin 2007, ramenant ainsi le nombre total des membres à 613. Lorsqu'un parti dispose de sièges en surnombre, les sièges laissés vacants par les membres de ce parti ne sont pas pourvus avant la fin de la législature. Cette règle ne s'entend que dans la limite des sièges en surnombre de ce parti.

Sièges en surnombre (Überhangmandate) :
Dans le système électoral allemand, chaque électeur dispose de deux voix : un vote "primaire" en faveur d'un candidat d'une circonscription et un vote "secondaire" pour une liste de parti établie par chaque parti politique dans chacun des Länder. Dans chaque Land, tout parti a droit à un nombre de sièges proportionnel au nombre de suffrages "secondaires" que sa liste a recueillis. Si, lors du vote "primaire" au niveau des circonscriptions, un parti remporte plus de sièges que ceux auxquels il a droit à la lumière des résultats du calcul des suffrages "secondaires", il peut conserver ces sièges en surnombre. (Überhangmandate).

Notes:
La "Répartition des sièges entre hommes et femmes" inclut 16 sièges en surnombre (Überhangmandate): 195 femmes sur 614 membres, soit 31,76%. Le pourcentage ci-dessous est basé sur le nombre réglementaires de 598.

Mme Dagmar Schmidt (SPD) est décédée le 9 novembre 2005.
Son siège a été attribué à M. Christoph Pries (SPD) le 16 novembre.
Le nombre de femmes a ainsi été réduit à 194.
Au 17 novembre 2008, il y avait 197 sur un total de 612 membres (y compris 14 sièges en surnombre). Source: Diète fédérale,17.11.2008.

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