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JAPON
Sangiin (Chambre des Conseillers)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Kokkai / Diète nationale
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Sangiin / Chambre des Conseillers
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Shugiin / Chambre des Représentants
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 11 juillet 2010
But des élections Renouvellement de la moitié des membres de la Chambre des Conseillers à l'échéance normale de leur mandat.
Les élections de 2010 à la Chambre des Conseillers ont été les premières élections générales organisées après le changement de majorité de 2009 lorsque le parti libéral démocrate (LDP), aux commandes du pays pratiquement sans interruption depuis 1955, a perdu les élections à la Chambre des Représentants face au Parti démocrate japonais (DPJ). En 2010, la moitié des 242 sièges de la Chambre des Conseillers (soit 121) était à renouveler.

Aux précédentes élections à la Chambre des Conseillers (juillet 2007), le LDP de Shinzo Abe, Premier Ministre japonais de l'époque, avait subi une cuisante défaite en ne remportant que 37 des 121 sièges renouvelés. Le LDP avait perdu pour la première fois depuis sa création en 1955 le contrôle qu'il exerçait sur la Chambre, où il ne détenait plus que 83 sièges. Le Nouveau Komei, son partenaire de coalition, avait remporté neuf sièges. Le DPJ, qui était auparavant le principal parti d'opposition, était par contre devenu le premier parti de la Chambre des Conseillers en remportant le chiffre record de 60 sièges. M. Satsuki Eda (DPJ), élu nouveau Président de la Chambre, était devenu le premier représentant de l'opposition à détenir ce poste. Le Premier ministre Abe avait démissionné en septembre et été remplacé par M. Yasuo Fukuda (LDP). M. Fukuda avait démissionné lui aussi, un an plus tard, peu après que les retombées de la crise économique mondiale eurent commencé à se faire sentir sur l'économie japonaise, en laissant la place à M. Taro Aso (LDP), ancien ministre des Affaires étrangères.

Dans un premier temps, le taux de popularité du Premier ministre Aso était extrêmement élevé, mais la politique économique menée par son gouvernement lui a rapidement valu des critiques. Au cours des élections à la Chambre des Représentants tenues en août 2009, le LDP n'a remporté que 119 des 480 sièges à renouveler, ce qui constituait son plus mauvais résultat depuis 1955. Fort de ses 308 sièges, le DPJ s'est imposé comme le plus grand parti à la Chambre des Représentants. Sa victoire a marqué un tournant dans la politique japonaise et entraîné la démission de M. Aso de ses fonctions de Premier ministre, ainsi que de son poste de Président du LDP.

En septembre, M. Yukio Hatoyama (DPJ) a été élu Premier Ministre. Il a ensuite formé une coalition gouvernementale composée du DPJ, du Parti social-démocrate (SDPJ) et du Kokumin Shinto (Parti nouveau du peuple), vraisemblablement dans le but de s'assurer une majorité à la Chambre des Conseillers. Le SDPJ s'est engagé à transférer une base militaire américaine en dehors de la région d'Okinawa, tandis que le Kokumin Shinto promettait de remettre en question la privatisation du service postal.

Le Premier ministre Hatoyama a lui aussi commencé par bénéficier d'une cote de popularité élevée, qui a toutefois rapidement chuté en raison de scandales financiers impliquant des représentants du DPJ. Son changement d'avis concernant le transfert de la base militaire américaine en dehors de la préfecture d'Okinawa n'a pas été bien perçu. Le 23 mai 2010, il a annoncé que le gouvernement déplacerait la base militaire à l'intérieur de la région et non pas à l'extérieur, comme le souhaitait le SDPJ. Ce dernier a alors quitté la coalition, ne laissant plus au gouvernement mené par le DPJ qu'une majorité fragile à la Chambre des Conseillers. Le taux d'approbation de l'action gouvernementale est passé en dessous de la barre des 20 pour cent. Pour faire remonter la cote du DPJ avant les élections de 2010, M. Hatoyama a démissionné le 4 juin 2010 de son poste de Premier ministre, auquel M. Naoto Kan (DPJ), Ministre des Finances, lui a succédé le 8 juin.

Le 16 juin, le Premier ministre Kan a officiellement convoqué des élections pour le 11 juillet en annonçant l'intention du gouvernement d'adopter lors de la prochaine session parlementaire des lois visant à renationaliser progressivement les services postaux, comme le préconisait le Kokumin Shinto.

Au total, 437 candidats se sont disputés les sièges mis en lice lors des élections de 2010. La candidature de M. Eda, Président de la Chambre, a été soutenue par le DPJ, alors que ses prédécesseurs s'étaient toujours présentés aux élections en tant qu'indépendants pour veiller à préserver la neutralité du poste.

Avant les élections de 2010, plusieurs nouveaux partis ont été formés par des dissidents du LDP. Votre parti (Minna no To), lancé par M. Yoshimi Watanabe en août 2009, a remporté cinq sièges aux élections de 2009 à la Chambre des Représentants. Deux autres partis ont vu le jour en avril 2010: le Nouveau parti pour la renaissance (Shinto Kaikaku), placé sous la direction de Yoichi Masuzoe, ancien Ministre de la Santé, et le Parti japonais du soleil levant ("Tachiagare Nippon ", qui signifie littéralement "Debout, Japon "), cofondé par Takeo Hiranuma, ancien Ministre du Commerce, et Kaoru Yosano, ancien Ministre des Finances.

Les médias se sont concentrés sur la question de savoir si le gouvernement emmené par le DPJ conserverait la majorité, à savoir plus de 122 sièges, à la Chambre des Conseillers. Outre les 65 sièges qui n'étaient pas mis aux voix en 2010, il fallait que le camp gouvernemental remporte au moins 57 sièges.

Le Premier Ministre Kan a estimé que le DPJ sortirait vainqueur des élections s'il remportait plus de 54 sièges (soit un chiffre identique au nombre de sièges du DPJ devant être renouvelés en 2010). Sadakazu Tanigaki, dirigeant du LDP, a fixé à son parti l'objectif de remporter plus de 40 sièges, en ajoutant qu'il démissionnerait si les forces d'opposition ne remportaient pas la majorité absolue à la nouvelle Chambre des Conseillers.

La promesse faite par le LDP de porter la taxe sur la consommation de 5 à 10% a mis la question de la fiscalité au centre de la campagne électorale, dont le coup d'envoi officiel a été donné le 24 juin.

Le DPJ a promis de discuter avec le LDP et les autres partis de l'opportunité de relever la taxe sur la consommation, en vue d'aller vers une consolidation fiscale à l'horizon 2020. Porté par la popularité de M. Kan, le DPJ semblait plutôt bien placé au début de la campagne électorale, mais ses perspectives se sont gâtées par la suite lorsque la popularité de M. Kan a brutalement chuté de 70 à 30 pour cent lorsque ce dernier a déclaré que le gouvernement réfléchirait à la hausse des impôts proposée par le LDP. M. Kan a ensuite retiré cette déclaration et exhorté les électeurs à donner au DPJ une nouvelle chance de relancer le Japon.

M. Tanigaki, dirigeant du LDP, a affirmé que le DPJ dirigeait le gouvernement de façon "arbitraire et irresponsable". Il a exhorté les électeurs à soutenir le LDP, en insistant sur le fait que la coalition au pouvoir devait être vaincue et mise en minorité.

A la différence du DPJ et du LDP, Votre parti a promis de ne pas augmenter la taxe sur la consommation pendant trois ans et s'est engagé à lutter contre le gaspillage d'argent public. M. Watanabe, le dirigeant du parti, a exclu l'éventualité d'une coalition avec le DPJ après les élections, tout en ajoutant que son parti collaborerait avec le nouveau gouvernement pour lutter contre la déflation.

M. Masuzoe, dirigeant du Nouveau parti pour la renaissance, a estimé que l'économie japonaise ne pourrait pas rebondir si la taxe sur la consommation ne passait pas au-dessus du seuil des 10 pour cent d'ici à 2020. Le Parti japonais du soleil levant a promis de porter la taxe sur la consommation à 8 pour cent à partir de 2012, puis de la faire passer aux environs de 12 ou 15 pour cent une fois relancée l'économie. Ces deux partis semblaient faire des efforts pour se démarquer des partis de la majorité.

Sur les 104 millions d'électeurs inscrits sur les listes, 57,92 pour cent se sont présentés aux urnes. Douze millions d'entre eux (un chiffre record) avaient voté avant la journée officielle du vote.

Le DPJ a remporté 44 sièges, tandis que le Kokumin Shinto, son partenaire de coalition, n'en a remporté aucun. Le gouvernement de coalition n'a pas conservé la majorité à la Chambre des Conseillers, où il ne détient plus que 109 des 242 sièges. C'est le LDP qui a remporté le plus grand nombre de sièges en 2010, avec 51 des 121 sièges en lice. Votre parti (Minna no To) a gagné dix sièges, ce qui lui en donne 11 en tout, tandis que le Nouveau Komei, le Parti communiste japonais et le SDPJ en remportaient neuf, trois et deux respectivement. Le Nouveau parti de la renaissance et le Parti du soleil levant du Japon ont remporté un siège chacun. Dix-sept femmes au total ont été élues en 2010, ce qui porte à 44 le nombre total de femmes siégeant à la Chambre des Conseillers.

Le 30 juillet, les membres fraîchement élus se sont joints aux membres dont le siège n'était pas à renouveler en 2010 pour élire M. Takeo Nishioka (DPJ) au poste de Président de la Chambre des Conseillers.

Groupes parlementaires à la Chambre des conseillers (26 juillet 2010)
Parti démocrate et Shin-Ryokufukai (DP-SR): 107
Parti libéral démocrate (LDP): 83
Nouveau Komei (NK): 19
Votre parti (Minna no To) : 11
Parti communiste japonais (JCP): 6
Parti japonais du soleil levant ("Tachiagare, Nippon") et Nouveau parti pour la renaissance (Shinto Kaikaku) : 5
Parti social-démocrate (SDP): 4
Parti nouveau du peuple (PN): 3
Indépendants: 4
Total: 242
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 111 juillet 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
104'029'135
60'251'214 (57.92%)

Notes Les statistiques ci-dessus se réfèrent aux résultats du scrutin proportionnel de liste.
Les statistiques pour le scrutin majoritaire sont suivantes.
Nombre d'électeurs inscrits: 104 029 135
Votants: 60 255 670 (57,92%)
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti libéral démocrate (LDP) 84
Parti démocrate japonais (DPJ) 106
Votre parti (Minna no To) 44
Nouveau Komei 20
Parti communiste japonais (JCP) 64
Parti social-démocrate (SDPJ) 14
Parti japonais du soleil levant ("Tachiagare, Nippon") 13
Nouveau parti pour la renaissance (Shinto Kaikaku) 12
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Majoritaire Proportionnel
Parti libéral démocrate (LDP) 51 39 12
Parti démocrate japonais (DPJ) 44 28 16
Votre parti (Minna no To) 10 3 7
Nouveau Komei 9 3 6
Parti communiste japonais (JCP) 3 0 3
Parti social-démocrate (SDPJ) 2 0 2
Parti japonais du soleil levant ("Tachiagare, Nippon") 1 0 1
Nouveau parti pour la renaissance (Shinto Kaikaku) 1 0 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
104
17
14.05%
Répartition des sièges selon l'âge
31 à 40 ans
41 à 50 ans
51 à 60 ans
61 à 70 ans
Plus de 70 ans
24
75
66
63
14
Répartition des sièges selon la profession
Fonction publique et administration locale 114
Finance, gestion ou affaires 103
Enseignement 57
Secrétaire au député et au ministre 56
Autres 33
Syndicaliste 30
Journalisme, audiovisuel, médias 24
Médecin, dentiste 21
Juristes 21
Ecrivain, auteur, artiste 14
Activité associative 14
Cadre de parti politique 8
Recherche/sciences 6
Agriculture 5
Infirmier(ère) 2
Fonctionnaire international 1
Commentaires
Sources:
http://www.sangiin.go.jp/eng/member/strength/index.htm
http://www.soumu.go.jp/senkyo/senkyo_s/data/sangiin22/index_1.html
http://www.sangiin.go.jp/japanese/joho1/kousei/giin/182/giinsu.htm
Chambre des Conseillers: (13.07.2010, 09.03.2011, 05.01.2012, 09.01.2013, 01.05.2013, 13.06.2013)

Note sur la "répartition des sièges entre hommes et femmes:
La "répartition des sièges entre hommes et femmes" ci-dessus concerne les parlementaires élus en 2010 : dix-sept femmes pour 121 sièges soit 14,05 %.
Après les élections de 2010 il y avait en tout 44 femmes pour 242 sièges soit 18,18 % (13.07.2010, Chambre des Conseillers).

Note sur la "Répartition des sièges selon la profession" :
Certains membres ont déclaré plusieurs emplois.

Note sur le nombre de sièges vacants à la Chambre des conseillers :
Plusieurs des membres de la Chambre des conseillers se sont présentés aux élections à la Chambre des représentants en décembre 2012. Le 8 janvier 2013, la Chambre des conseillers comptait 43 femmes pour un total de 236 membres et six sièges vacants. L'un de ces sièges sera repourvu au moyen d'une élection partielle, le 28 avril 2013, tandis que les cinq autres resteront vacants jusqu'en juillet 2013, date du renouvellement de la Chambre.

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