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ESPAGNE
Congreso de los Diputados (Congrès des Députés)
ELECTIONS EN 2011

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Las Cortes Generales / Les Cortes
Structure du parlement Bicaméral
Nom de la chambre (générique / traduit) Congreso de los Diputados / Congrès des Députés
Autre chambre (pour les parlements bicaméraux) Senado / Sénat
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 20 novembre 2011
But des élections Renouvellement de tous les membres du Congrès des Députés à la suite de la dissolution anticipée de cet organe le 26 septembre 2011. Les précédentes élections au Congrès des Députés avaient eu lieu en mars 2008.
Le 29 juillet 2011, le Premier Ministre José Luis Rodríguez Zapatero a annoncé que des élections législatives se tiendraient le 20 novembre, avec quatre mois d'avance sur le calendrier électoral. Les deux chambres du Parlement ont ensuite été dissoutes le 26 septembre. Ce scrutin portait sur les 350 sièges du Congrès des Députés et 208 des 264 sièges du Sénat à pourvoir au scrutin direct.

Aux précédentes élections de mars 2008, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) du Premier Ministre Zapatero - au pouvoir depuis 2004 - était resté le plus grand parti du Congrès des Députés, avec 169 sièges, sans obtenir toutefois la majorité. Le Parti populaire (PP) est arrivé en deuxième position avec 153 sièges. Ce dernier a obtenu 101 sièges sur les 208 mis au scrutin direct au Sénat, soit 12 de plus que le PSOE. Les sièges restants dans les deux chambres sont allés à des petits partis.

Durant le deuxième mandat de M. Zapatero, la crise économique mondiale a fortement affecté l'économie du pays, en particulier le secteur immobilier. Le pays est officiellement entré en récession au troisième trimestre 2008. Le gouvernement a mis en route un plan de relance économique, notamment en débloquant 8 milliards d'euros d'investissement dans l'infrastructure et en accordant une prime de 2 500 euros (le " chèque bébé ") pour chaque nouveau-né. Malgré ces efforts de relance, la situation économique a continué de se dégrader et le déficit public a atteint 11,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, en nette rupture par rapport à l'excédent de 2 % enregistré en 2007. Le taux de chômage dépassait les 20 % au premier trimestre 2010, ce qui n'était pas arrivé depuis 13 ans.

En avril 2010, tandis que les pays de la zone euro négociaient les termes d'un plan de renflouement de la Grèce - sans quoi elle aurait cessé d'assurer le service de sa dette souveraine, déstabilisant ainsi l'euro - l'attention s'est tournée vers le déficit public de l'Espagne. Bien que le Premier Ministre ait d'abord nié que l'économie espagnole était en difficulté, il a finalement annoncé un ensemble de mesures d'austérité, à hauteur de près d'1,5 % du PIB. Il s'agissait notamment de réduire les salaires des fonctionnaires, de supprimer le " chèque bébé " et de geler la revalorisation des retraites, à quoi s'ajoutait une hausse de deux points de la TVA.

En janvier 2011, les Cortes (Parlement) ont voté des réformes des retraites visant à repousser progressivement l'âge de la retraite de 65 à 67 ans. En avril, le Premier Ministre a annoncé qu'il ne se représenterait pas aux élections.

En mai 2011, une semaine avant les élections municipales, les premières grandes manifestations du " mouvement des Indignés " ont eu lieu à Madrid. Ce mouvement, composé de jeunes manifestants, dénonçait les baisses de salaire et des prestations sociales ainsi que le taux de chômage élevé. Le mouvement, qui réclamait notamment de taxer les banquiers et les grandes fortunes, s'est rapidement étendu au reste de l'Europe avant de gagner Wall Street en septembre 2011.

Le PSOE a perdu les élections municipales au mois de mai, ce qui aurait poussé le Premier Ministre à avancer la date des législatives. En juin, le PSOE a appelé à voter pour le Ministre de l'intérieur, Alfredo Pérez Rubalcaba, son candidat à la fonction de premier ministre. M. Rubalcaba est connu pour sa position ferme vis-à-vis de l'ETA, le parti séparatiste basque.

Le 29 juillet, le Premier Ministre a que des élections anticipées auraient lieu en novembre, afin d'apporter au pays "une certitude politique et économique". Le 30 août, le Congrès des Députés a voté un amendement constitutionnel obligeant les futurs gouvernements à maintenir un équilibre budgétaire pendant les périodes de croissance économique normale. Le Sénat a entériné cet amendement une semaine plus tard.

Selon Eurostat, le taux de chômage global de l'Espagne en octobre 2011 était de 22,8 % et atteignait les 48,9 % chez les moins de 25 ans. Il s'agit des chiffres les plus élevés parmi les 27 Etats membres de l'Union européenne (UE).

Une fois encore, les élections de 2011 ont opposé le PSOE et le PP. M. Rubalcaba (PSOE) a averti l'électorat que le PP détruirait l'État providence, l'accusant de prévoir secrètement une réduction drastique des dépenses publiques et une politique de privatisation à grande échelle. Il s'est engagé à mener une nouvelle politique de taxation des banques et des grosses fortunes, en réponse au mouvement des Indignés. Le PSOE promettait de ramener le déficit du pays de 9,2 (chiffres de 2010) pour le ramener à 6 % du PIB à la fin 2011.

Le leader du PP, Mariano Rajoy Brey a reproché au gouvernement du PSOE de ne pas avoir pris de mesures appropriées pour lutter contre le chômage. Le programme du PP prévoyait en outre de baisser l'impôt sur les sociétés pour encourager l'embauche. Le leader du PP s'est engagé à régler les problèmes économiques, sans préciser les détails de son programme. Il a dit qu'il tiendrait la promesse faite par l'Espagne devant l'UE de réduire son déficit, mais a qualifié d'illusoire le plan du PSOE de ramener le déficit à 6 %.

Le 20 octobre, en pleine campagne électorale, l'ETA a annoncé la " cessation définitive " de son activité armée, au terme d'une lutte armée pour l'autonomie qui a duré 43 ans et coûté la vie à 800 personnes. Le Premier Ministre Zapatero a salué cette déclaration, la qualifiant de " victoire de la démocratie, du droit et de la raison ". Le PP a écarté toute négociation avec l'ETA. Le parti Bildu a formé une coalition électorale de partis pour l'indépendance du Pays basque, nommée Amaiur, en vue du scrutin de 2011. Bildu succède au parti séparatiste basque Batasuna, qui a été interdit en 2003, en raison des liens qu'il entretenait avec l'ETA.

En raison du mauvais temps, certains bureaux de vote ont ouvert tardivement. En tout, 71,69 % des 34,3 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, contre 75,32 % en 2008.

Le PP est arrivé largement en tête, remportant 186 sièges au Congrès des Députés, qui en compte 350, et 136 des 208 sièges à pourvoir au Sénat. Le PSOE en a obtenu 110 et 48. Dans les deux chambres, les sièges restants sont allés à des petits partis, dont Amaiur, qui a remporté sept sièges au Congrès et trois au Sénat.

Le 13 décembre 2011, le Parlement nouvellement élu a tenu sa première séance. Jesús María Posada Moreno (PP) a été élu à la présidence du Congrès des Députés, tandis que Pío García-Escudero Márquez (PP) a été élu à celle du Sénat.

Le 20 décembre, M. Rajoy (PP) a obtenu la confiance au Congrès des Députés.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 120 novembre 2011
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
34'301'332
24'590'557 (71.69%)
650'981
23'939'576
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti populaire 10'830'693 45.24
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 6'973'880 29.13
Convergence et Union (CiU) 1'014'263 4.24
Gauche unie (IU) - les Verts (LV) 1'680'810 7.02
Amaiur 333'628 1.39
Union Progrès et Démocratie (UPyD) 1'140'242 4.76
Parti nationaliste basque (EAJ-PNV) 323'517 1.35
ESQUERRA 256'393 1.07
Parti nationaliste galicien (BNG) 183'279 0.77
CC-NC-PNC 143'550 0.60
Forum Asturies (FAC) 99'173 0.41
Geroa Bai (GBAI) 42'411 0.18
Compromís-Q 125'150 0.52
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total
Parti populaire 186
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 110
Convergence et Union (CiU) 16
Gauche unie (IU) - les Verts (LV) 11
Amaiur 7
Union Progrès et Démocratie (UPyD) 5
Parti nationaliste basque (EAJ-PNV) 5
ESQUERRA 3
Parti nationaliste galicien (BNG) 2
CC-NC-PNC 2
Forum Asturies (FAC) 1
Geroa Bai (GBAI) 1
Compromís-Q 1
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
224
126
36.00%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
IPU Group (13.12.2011, 01.01.2014)
http://www.generales2011.mir.es/

Note sur la répartition des sièges :
"CC-NC-PNC" correspond à "Coalition des Canaries (CC)- Nouvelle Canaries (NC) - Parti nationaliste canarien (PNC)".

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