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SUEDE
Riksdagen (Parlement)
ELECTIONS EN 2010

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Riksdagen / Parlement
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 19 septembre 2010
But des élections Renouvellement de l'ensemble des membres du Parlement à l'échéance normale de leur mandat.
Les élections législatives de 2010 portaient sur 349 sièges. La première question qui intéressait les médias était de savoir si le gouvernement emmené par Fredrik Reinfeldt serait le premier gouvernement de centre-droit à être reconduit au pouvoir depuis 1921, date à laquelle les femmes avaient obtenu le droit de vote en Suède.

Lors des élections précédentes (septembre 2006), l'Alliance pour la Suède, regroupant quatre partis de centre-droit siégeant alors dans l'opposition - le Parti modéré (97 sièges), le Parti du centre (CO, 29 sièges), le Parti libéral (FP, 28 sièges) et le Parti démocrate-chrétien (KD, 24 sièges) - avait remporté au total 178 sièges. Le Parti social-démocrate (SAP) du Premier ministre Göran Persson, parti qui avait été aux affaires durant la majeure partie de la période écoulée depuis 1932, en avait obtenu 132. Enfin, le Parti de gauche (VP) et les Verts (Mpg) - qui avaient voté avec le gouvernement minoritaire sortant - en avaient respectivement obtenu 22 et 19. Le Premier ministre a reconnu la défaite de son parti. M. Reinfeldt (Parti modéré), seul candidat de l'Alliance à la fonction de Premier ministre, a formé un gouvernement de coalition en octobre.

Durant les quatre années qui ont suivi, M. Reinfeldt a réussi à faire voter 70 milliards de couronnes (soit 10 milliards de dollars E.-U.) de réductions d'impôts sur les revenus, promettant de réduire de 25 milliards de couronnes supplémentaires à l'horizon 2014 les impôts sur les revenus et les pensions de retraite. L'économie nationale s'était contractée de 5,1 % en 2009 du fait de la crise économique mondiale, mais devait renouer avec une croissance de 4,5 % en 2010, ce qui plaçait la Suède en tête des 27 Etats membres de l'Union européenne (UE). Cependant, le taux de chômage a atteint 7,4 % - niveau plus élevé que lors de l'arrivée au pouvoir de M. Reinfeldt.

Lors des élections de 2010, la coalition de M. Reinfeldt devait affronter le SAP et d'autres partis de centre-gauche, ainsi que les Démocrates suédois (SD), parti d'extrême droite formé en 1988.

Le Premier ministre a appelé les électeurs à tenir le SD à l'écart du Parlement. Il voulait que la Suède s'implique davantage dans l'UE, promettant toutefois de ne pas organiser de nouveau référendum sur l'euro (les Suédois ont refusé d'entrer dans la zone euro lors d'un référendum de 2003). Le leader du FP et Ministre de l'éducation, Jan Björklund, proposait d'ouvrir une filière d'élite dans le secondaire, pour amener davantage d'élèves au terme du cursus secondaire. Le Parti du centre, dirigé par la Première ministre adjointe, Maud Olofsson, se présentait comme le parti des entreprises et des écologistes de droite. Enfin, le dirigeant du KD, Göran Hägglund promettait de créer de l'emploi et de reporter l'âge de la retraite de 67 à 70 ans.

La chef de file du SAP, Mme Mona Sahlin, qui espérait devenir la première femme Premier ministre du pays, reprochait au gouvernement ses réductions d'impôts. Selon elle, le gouvernement avait détricoté le système de protection sociale et creusé l'écart entre les riches et les pauvres, avis que partageait le leader du VP, Lars Ohly. Mme Sahlin était réputée impopulaire. On lui reprochait d'avoir utilisé à des fins personnelles une carte de crédit professionnelle dans les années 90. De son côté, le Mpg, co-dirigé par M. Peter Eriksson et Mme Maria Wetterstrand, gagnait du terrain grâce à la popularité de cette dernière, connue pour ses politiques " libérales-vertes ". Outre son habituel agenda environnemental, le Mpg s'était engagé à privatiser certaines entreprises publiques et M. Eriksson avait fait savoir que le Mpg était ouvert à l'idée d'une coopération avec les partis de centre-droit.

Le SD, qui estimait que l'Islam et les Musulmans étaient " anti-suédois ", comptait réduire l'immigration de 90 %. Il décrivait l'immigration comme un poids pour le système de protection sociale. Son leader, Jimmie Aakesson, voulait durcir les conditions d'accession à la nationalité suédoise et renforcer les sanctions pénales, notamment avec l'expulsion automatique des étrangers reconnus coupables de crimes et délits graves. Enfin, il voulait relever les dépenses en faveur des aînés.

Les grands partis dénonçaient tous le programme anti-immigrationniste du SD, appelant instamment les électeurs à ne pas voter pour lui. Tous ont aussi affirmé qu'ils ne feraient pas d'alliance avec le SD. La Suède a une longue tradition d'accueil des immigrés et des réfugiés qui représentent aujourd'hui 14 % de ses 9,4 millions d'habitants.

En tout, 84,63 % des 7,1 millions d'électeurs inscrits se sont rendus aux urnes.

Les quatre partis qui composaient le gouvernement de M. Reinfeldt ont remporté un total de 173 sièges, à deux sièges de la majorité. Le SAP a enregistré son plus mauvais score depuis sa création en 1914, avec 112 sièges. Inversement, le SD a obtenu des résultats qui lui ont permis de faire son entrée au Parlement avec 20 sièges. Le Mpg en a remporté 25, contre 19 en 2006, et le FP, 19.

Les femmes étant peu nombreuses parmi les élus du SD (3 sur 20, soit 15 %), le pourcentage de femmes au Parlement a reculé pour la première fois depuis 1991, passant de 162 (soit 46,42 %) en 2006, à 157 (44,99 %) en 2010.

Le 23 septembre, le Premier ministre Reinfeldt a annoncé qu'il constituerait un gouvernement majoritaire au sein d'une coalition élargie incluant le Mpg. Il est devenu le premier dirigeant de centre-droit depuis 1921 à être reconduit au gouvernement après un mandat complet.

Le 4 octobre, le Parlement nouvellement élu a tenu sa première séance et réélu M. Per Westerberg, du Parti modéré, à sa présidence.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 119 septembre 2010
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
7'123'651
6'028'682 (84.63%)
68'274
5'960'408
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes %
Parti social-démocrate (SAP) 1'827'497 30.66
Parti modéré (M) 1'791'766 30.06
Verts (Mpg) 437'435 7.34
Parti libéral (FP) 420'524 7.06
Parti du centre (CP) 390'804 6.56
Démocrates suédois (SD) 339'610 5.70
Parti chrétien-démocrate (KD) 333'696 5.60
Parti de gauche (VP) 334'053 5.60
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Progrès/recul Nombre de femmes
Parti social-démocrate (SAP) 112 -18 54
Parti modéré (M) 107 10 51
Verts (Mpg) 25 6 14
Parti libéral (FP) 24 -4 10
Parti du centre (CP) 23 -6 7
Démocrates suédois (SD) 20 20 3
Parti chrétien-démocrate (KD) 19 -5 7
Parti de gauche (VP) 19 -3 11
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
192
157
44.99%
Répartition des sièges selon l'âge
Moins de 20 ans
21 à 30 ans
31 à 40 ans
41 à 50 ans
51 à 60 ans
61 à 70 ans
Plus de 70 ans
1
25
71
108
109
33
2
Répartition des sièges selon la profession
Autres 153
Enseignement 29
Journalisme, audiovisuel, médias 17
Economiste 15
Travail social 15
Infirmier(ère) 14
Syndicaliste 14
Juristes 14
Finance, gestion ou affaires 13
Fonction publique et administration locale 11
Femme/homme au foyer, travaux domestiques 9
Agriculture 8
Armée/police 7
Architecte, géomètre, ingénieur 5
Travail de bureau, secrétariat, administration 5
Activité associative 4
Cadre de parti politique 4
Recherche/sciences 4
Chef d'entreprise 3
Informatique/technologie 3
Médecin, dentiste 2
Commentaires
Sources:
- Parlement (07.10.2010, 22.03.2010, 26.01.2012, 01.01.2014)
- http://www.val.se/val/val2010/slutresultat/R/rike/index.html
- http://www.val.se/val/val2010/alkon/R/rike/alderkon.html
- http://www.val.se/in_english/index.html

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