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TURQUIE
Türkiye Büyük Millet Meclisi (T.B.M.M) (Grande Assemblée nationale de Turquie)
ELECTIONS EN 2011

Comparer les données du module Dernières élections des chambres parlementaires

Un historique des élections antérieures pour cette chambre peut être trouvé sur une page séparée

Nom du parlement (générique / traduit) Türkiye Büyük Millet Meclisi (T.B.M.M) / Grande Assemblée nationale de Turquie
Structure du parlement Monocaméral
CONTEXTE
Dernières élections / renouvellement (de/à) 12 juin 2011
But des élections Renouvellement de tous les membres de la Grande Assemblée nationale de Turquie.
Le 3 mars 2011, la Grande Assemblée nationale de Turquie adoptait une proposition du Parti du développement et de la justice (AKP) portant sur l'organisation des élections le 12 juin, deux mois avant l'échéance prévue selon la Constitution.

A l'issue du scrutin précédent, tenu en juillet 2007, l'AKP de M. Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre, avait remporté 341 sièges sur les 550 à pourvoir. Le Parti populaire républicain (CHP) en avait obtenu 112 et le Parti d'action nationaliste (MHP) 76. Les sièges restants sont allés à des candidats sans étiquette. Suite à ces élections, 13 membres du Parti démocratique de gauche (DSP), de centre gauche, ont quitté le CHP, dont le nombre de sièges est ainsi tombé à 99. Vingt des 26 candidats indépendants élus ont prêté serment comme membres du Parti de la société démocratique (DTP). Cette formation faisait son retour au Parlement dont elle avait été radiée en 1991 pour avoir exigé de prêter serment en langue kurde. Les Kurdes représentent 18 pour cent de la population qui compte 74 millions d'habitants.

Après le scrutin, la Grande Assemblée nationale a élu M. Abdullah Gül (AKP) président du pays à l'issue du troisième tour de scrutin. Celui-ci a, ensuite, approuvé le nouveau gouvernement AKP, conduit par M. Erdogan, Premier ministre.

En novembre 2007, le Procureur de la Cour d'Appel suprême a engagé une procédure contre le DTP, demandant la dissolution de ce parti au motif qu'il était à l'origine d'actes attentatoires à l'intégrité de l'Etat. Il a accusé le DTP d'entretenir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit. En décembre 2009, la Cour constitutionnelle a ordonné la dissolution du DTP. Vingt membres de cette formation ont, alors, adhéré au Parti pour la paix et la démocratie (BDP), pro-kurde, fondé en 2008.

La croissance économique du pays s'est poursuivie pendant le second mandat de M. Erdogan. Elle a affiché un taux de neuf pour cent en 2010, se classant au second rang du G20, derrière la Chine. En mars 2011, M. Erdogan, le Premier ministre, a annoncé la stratégie d'exportation de la Turquie, s'engageant à porter le produit intérieur de son pays (PIB) de 730 milliards de dollars E.-U., son niveau actuel, à 2 000 milliards de dollars E.-U. en 2023.

En 2011, M. Erdogan aspirait à remporter un troisième mandat. Les principaux rivaux de sa formation étaient le CHP, conduit par M. Kemal Kilicdaroglu, et le MHP, conduit par M. Devlet Bahceli. En tout, 15 partis et 200 candidats indépendants briguaient des sièges. Les partis doivent remporter plus de 10 pour cent des suffrages valables au niveau national et les indépendants plus de 10 pour cent des suffrages valables dans la province où ils se présentent.

Beaucoup d'indépendants auraient été soutenus par le BDP qui a constitué une alliance électorale avec les autres formations pro-kurdes - Parti de la démocratie participative (KADEP) et Parti des droits et libertés (HAK-PAR).

Le 14 mai, le Premier ministre a annoncé que sa grande priorité, après les élections de 2011, serait la rédaction d'une nouvelle Constitution. La Constitution actuelle, qui date de septembre 1980, a été rédigée au lendemain du coup d'Etat militaire.

M. Erdogan a assuré que la nouvelle Constitution garantirait les libertés individuelles et rendrait la Turquie plus démocratique, conditions indispensables, selon lui, à son accession à l'Union européenne. Sans donner de détails, il a laissé entendre qu'il introduirait un système présidentiel. Il a demandé instamment aux électeurs d'accorder à l'AKP la majorité des deux tiers (367 sièges), requise pour une modification de la Constitution.

Le CHP (opposition) a reproché au Premier ministre ce qu'il appelle des ambitions despotiques, la nouvelle Constitution devant être, selon lui, rédigée en consultation avec tous les partis. Il a demandé aux électeurs de le soutenir pour empêcher l'AKP de la rédiger seul. Le CHP a présenté son propre projet de Constitution, promettant d'étendre les droits des minorités. Il a proposé de garantir l'enseignement des langues maternelles de tous les citoyens turcs et d'employer l'expression "citoyenneté" plutôt que celle de "turcité". Le CHP a également proposé de rendre non obligatoires les cours d'éducation religieuse et de ramener de 10 à 5 pour cent le seuil de la représentation parlementaire. En 2011, le CHP, qui rassemble traditionnellement les laïcs, a essayé de rallier à lui les pauvres en promettant plus de protection sociale.

Le MHP a promis de défendre l'unité nationale, menacée selon lui par les avances du gouvernement AKP en direction des Kurdes. Accusant l'AKP de corruption, il a promis d'empêcher que les ressources n'aillent à quelques "cercles de privilégiés". En mai, six personnalités du MHP, menacées par téléphone de la publication sur Internet de vidéos compromettantes, ont démissionné. L'un des dirigeants de cette formation se dit victime d'une "machination commanditée par l'AKP", ce que ce dernier dément.

Dans les jours précédant le scrutin, de nombreux réfugiés syriens fuyant la répression ont franchi la frontière sud de la Turquie. Le 8 juin, M. Erdogan a déclaré que son pays ne fermerait pas ses frontières aux réfugiés en provenance de Syrie.

En tout, 83,16 % des 50 millions d'électeurs inscrits se sont exprimés.

Des urnes en plastique transparent ont été employées pour la première fois, au lieu des urnes en bois précédemment en usage, afin de prévenir la fraude.

Trois partis ont obtenu les 10 % des suffrages valables au plan national, requis pour bénéficier d'une représentation parlementaire. L'AKP a remporté 326 sièges, 41 de moins que la majorité des deux tiers. Le CHP a porté son total de 112 à 135 sièges. A l'inverse, le nombre de sièges du MHP est tombé de 71 à 53. Trente trois candidats indépendants, dont 35 soutenus par le BDP, ont été élus. En tout, 78 femmes ont été élues.

Les résultats préliminaires incluaient neuf candidats qui purgeaient des peines de prison supérieures à un an : six d'entre eux étaient des candidats sans étiquette soutenus par le BDP, deux autres appartenaient au CHP, et le dernier était affilié au MHP. Le 22 juin, le Conseil suprême des élections a annulé le mandat parlementaire de l'un des six candidats bénéficiant de l'appui du BDP.

Les candidats sont considérés élus lorsque le Conseil suprême des élections proclame les résultats du scrutin. Néanmoins, ils doivent prêter serment en plénière pour pouvoir exercer leur mandat. Les huit autres candidats incarcérés n'ont donc pas pu prendre possession de leurs sièges.

De nombreux membres de l'opposition avaient déclaré qu'ils boycotteraient la prestation de serment du Parlement élu si tous les représentants emprisonnés n'étaient pas autorisés à se joindre au Parlement.

Le 28 juin, la Grande Assemblée nationale turque a tenu sa première séance, boycottée par 170 membres de l'opposition. Le 4 juillet, le vice-Premier ministre sortant, M. Cemil Çiçek (AKP), a été élu président de la nouvelle Assemblée à l'issue du troisième tour de scrutin.
RESULTATS DES ELECTIONS
Tours de votes
Tour no 112 juin 2011
Nombre d'électeurs inscrits
Votants
Bulletins blancs ou nuls
Suffrages valables
52'806'322
43'914'948 (83.16%)
973'185
42'941'763
Notes
Répartition des votes
Tour no 1
Parti / Formation politique Candidats Votes % Progrès / recul %
Parti du développement et de la justice (AKP) 21'422'206 49.90 3.32
Parti populaire républicain (CHP) 11'134'616 25.91 5.03
Parti d'action nationaliste (MHP) 5'580'580 12.99 -1.28
Indépendants 2'859'267 6.65 1.41
Répartition des sièges
Tour no 1
Parti / Formation politique Total Progrès / recul Nombre de femmes
Parti du développement et de la justice (AKP) 326 -15 46
Parti populaire républicain (CHP) 135 23 19
Parti d'action nationaliste (MHP) 53 -18 3
Indépendants 36 10 11
Répartition des sièges entre hommes et femmes
Hommes
Femmes
Pourcentage de femmes
471
79
14.36%
Répartition des sièges selon l'âge
Répartition des sièges selon la profession
Commentaires
Sources:
http://www.tbmm.gov.tr/develop/owa/milletvekillerimiz_sd.dagilim
Grande Assemblée nationale de Turquie (05.07.2011, 05.12.2013, 09.01.2014)

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