Les élections constituent la méthode démocratique de base pour choisir ceux qui prennent des décisions en notre nom, et leur faire assumer la responsabilité de ces décisions. Afin que les élections reflètent véritablement la volonté du peuple, chaque voix doit avoir la même valeur, les candidats doivent pouvoir faire campagne librement et les partis et candidats d'opposition doivent bénéficier des mêmes conditions que les partis et candidats appartenant à la majorité. La plupart des entorses à ces principes tiennent à ce que les partis ou les dirigeants en place refusent l'éventualité de perdre les élections et essaient d'empêcher que cela ne se produise.
Toutefois, la tenue d'élections ne fait pas une démocratie. Les citoyens doivent pouvoir influencer leurs représentants en permanence, communiquer entre eux et s'associer sur des questions d'intérêt commun, indépendamment du gouvernement. Cela ne peut se faire que sur fond de garantie des droits et libertés individuels, notamment en matière d'expression, d'association et de réunion. Ces droits et libertés ne peuvent à leur tour s'exercer que s'il existe un pouvoir judiciaire indépendant pour garantir leur respect. L'existence de médias libres (presse écrite, radio-télévision, internet) est également essentielle pour garantir l'existence d'une information indépendante sur les actes des responsables politiques et faciliter la communication et l'association de citoyens pour la défense et la promotion de leurs intérêts.
Des droits économiques et sociaux fondamentaux (un niveau de vie minimum, des soins de santé et une éducation) sont également essentiels à la démocratie car, en leur absence, le droit de participer aux affaires publiques ne peut s'exercer efficacement. C'est la raison pour laquelle on peut considérer que la démocratie et les droits de l'homme sont étroitement liés. Démocratie et droits de l'homme reposent en effet sur le postulat que chaque être humain, quelle que soit sa race, son sexe, ses convictions ou son style de vie, a la même valeur.
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