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N°6, MAI 2002
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SOMMAIRE


white cube L'invité: M. Abdelwahed Radi
white cube Editorial : L'engagement des présidents
white cube Dossier: Les Parlements et la situation au Moyen-Orient
white cube UIP et l'ONU: :L'UIP renforce sa coopération avec les organismes onusiens
white cube Evènement: Panel sur l'élimination des pires formes de travail des enfants
white cube Egalité des sexes
white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 L'invité

M. Abdelwahed Radi
Président de la Chambre des Représentants du Maroc
Président de la 107ème Conférence interparlementaire

"La démocratie est un choix stratégique irréversible"

Abdelwahed Radi
M. Abdelwahed Radi
Q: Quel est le bilan de la 107ème Conférence interparlementaire qui s'est tenue à Marrakech du 17 au 23 mars 2002 ?
Abdelwahed Radi:
Je crois que nous avons réalisé tous nos objectifs. Nous avions à l'ordre du jour d'ouvrir un débat sur des questions telles que la mondialisation et l'environnement. Pour ce qui est des questions supplémentaires comme le terrorisme et la question du Moyen-Orient et de la Palestine, là aussi nous avons eu des débats fructueux. [ S'agissant du Moyen-Orient ] je crois que la résolution qui a été préparée est très équilibrée. Elle traduit les sentiments de tous les députés du monde, à une ou deux réserves près, et elle a été adoptée par consensus. Le point d'urgence présenté par le Maroc, accepté à l'unanimité, n'a pas fait l'objet d'un débat. Le comité de rédaction comprenait les Palestiniens, les Israéliens, les représentants des cinq groupes géopolitiques à l'UIP et le Maroc. L'objectif a été atteint puisqu'il y a eu un dialogue entre Israéliens et Palestiniens, qu'il y a eu aussi une contribution des représentants des parlements du monde entier, et surtout par le fait que les parties en conflit se sont mises d'accord sur un texte. Ceci démontre que l'on peut, par le dialogue, arriver à trouver un terrain d'entente. Cette résolution appelle à la cessation de la violence et des tueries et appelle à ce que le dialogue soit entamé le plus rapidement possible, sans oublier le respect des résolutions de l'ONU, la mise en œuvre du plan Mitchell, la cessation de l'implantation des colonies et la reprise du dialogue pour essayer d'arriver à une paix négociée. Car il n'y a pas de solution autre qu'une solution négociée. Nous avons également donné une place aux propositions du prince héritier d'Arabie saoudite. Peut-être qu'en combinant tout cela, nous pourrons arriver à quelque chose pour changer la situation dramatique qui prévaut sur le terrain.

Q: Le Moyen-Orient était très présent à Marrakech, puisque, durant la 107ème Conférence interparlementaire, le Président de l'Assemblée nationale française, M. Raymond Forni, a réuni les Présidents des parlements européens autour du Président de la Knesset et du Vice-Président du Conseil législatif palestinien…
A.R
M. Forni a en effet réuni, en marge de la 107ème Conférence interparlementaire, un certain nombre de Présidents de Parlement présents à Marrakech, et notamment le Vice-Président du Conseil législatif palestinien, le Président de l'Assemblée du Peuple d'Egypte, le Président du Sénat de Belgique, le Président de la Chambre des Députés de l'Italie, le Président du Parlement irlandais, le Président de la Knesset et le Président du Comité pour les questions relatives au Moyen-Orient de l'UIP. Le Président Forni a essayé de continuer le dialogue commencé à Paris (voir Le Monde des Parlements de mars 2002 et le Journal de l'UIP de janvier 2001 sur le site Internet de l'UIP www.ipu.org) et qui s'est poursuivi à Athènes. Ces personnalités se sont mises d'accord pour que des Présidents de parlements de l'Union européenne puissent se rendre en Palestine et accompagner le Président de la Knesset à Ramallah, pour rendre visite au Conseil législatif palestinien, et se rendre également à la Knesset. Il s'agit d'une initiative européenne initiée par la France.

107th Inter-Parliamentary Conference inaugural ceremony
De gauche à droite : S.M. le Roi Mohamed VI du Maroc, Mme Najma Heptulla, Présidente du Conseil de l'UIP et M. Abdelwahed Radi, Président de la Chambre des Représentants du Maroc, lors de la cérémonie inaugurale de la 107ème Conférence de l'UIP à Marrakech.

Q: La 107ème Conférence interparlementaire s'est tenue à un moment particulièrement important pour le Maroc, puisque des élections sont prévues au mois de septembre. Une telle conférence peut-elle aider au renforcement du processus démocratique au Maroc ?
A.R
Certainement ! Je crois que si les Marocains ont organisé cette conférence de l'UIP, c'est parce qu'ils ont voulu démontrer leur attachement à la démocratie, valeur principale défendue par l'Union interparlementaire. Pour démontrer aussi que la démocratie est un choix stratégique, irréversible. On peut ne pas être d'accord sur la politique économique, culturelle ou sociale, mais la démocratie est le choix unanime de tous les Marocains. Le peuple marocain y est attaché et il fera tout pour continuer dans ce sens. Cela a également permis au peuple marocain de voir le crédit dont il jouit. La confiance démontrée par l'UIP est un honneur pour le Maroc et je crois que cela va encourager la culture démocratique dans le pays. Ce fut aussi une occasion pour nos collègues parlementaires, venus du monde entier, de connaître le Maroc et d'apprécier les efforts qui sont faits. Je crois que cela a été positif pour tout le monde.

Q: Votre pays a pris des mesures pour une plus grande présence des femmes dans la vie politique marocaine…
A.R
Le gouvernement, en accord avec S.M. le Roi Mohamed VI, a en effet décidé de réserver un certain nombre de sièges aux femmes. Il y aura donc une liste de femmes et un débat suivi d'un vote démocratique qui nous garantira la présence d'au moins 30 femmes au Parlement. Les partis politiques peuvent inclure des femmes [ sur leurs listes électorales ] et cela représente un pas en avant très important pour le Maroc. Des partis, comme l'USFP, ont décidé d'avoir des femmes dans leurs structures dirigeantes. Cette proportion, qui s'applique déjà, ne doit pas être inférieure à 20%. Mais cette mesure ne doit pas cacher l'ampleur du problème. Il ne s'agit pas seulement du domaine politique, il faut également faire des efforts dans le domaine économique et social pour permettre une mise à niveau de la femme par rapport au reste de la société. C'est un début. Nous pouvons certes faire mieux, mais nous sommes sur la bonne voie.

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