>> ENGLISH VERSION   
N°23
OCTOBRE 2006

SOMMAIRE

white cube Éditorial
white cube Interview avec le Président de l'UIP
white cube Droits de l'homme
white cube Les femmes en politiques
white cube Coopération internationale
white cube Coopération technique
white cube Évolution parlementaire
white cube Lu dans la presse

Previous issue Autres numéros
de la Revue

Next issue

AUSSI SUR CE SITE

white cube L'Union en bref
white cube Quoi de neuf ?
white cube Communiqués de presse
white cube Publications
white cube Base de données PARLINE
white cube Base de données PARLIT
white cube Questions et commentaires
white cube Recherche rapide

Le Monde des Parlements
Les femmes en politiques

LES FEMMES S'ORGANISENT DANS LE MONDE ARABE

"Au Koweït, les femmes font tomber les barrières"

Mme Rola Dashti (en blanc) en campagne pour l'élection au parlement. Mme Rola Dashti possède un doctorat en démographie l'Université John Hopkins (Etats Unis). Elle est la première femme à diriger la Société d'Economie koweïtienne (depuis sa création en 1970), et est aussi membre du comité exécutif des Jeunes leaders arabes de son pays. Présidente du Réseau des femmes koweïtiennes, Mme Dashti s'est présentée aux élections qui ont eu lieu en juillet dernier au Koweït. Elle a expliqué au Monde des Parlements pourquoi aucune femme n'avait été élue à cette occasion. Interviews

Q: Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter aux élections législatives?
Rola Dashti:
En tant que militante de la cause des femmes, je me bats depuis des années pour que les femmes obtiennent des droits politiques. Il y avait d'abord la question de la définition de la démocratie au Koweït et de la progression de l'engagement des femmes dans la vie publique. C'était notre principal objectif politique. La deuxième étape consistait à faire entrer des femmes au Parlement. Un des objectifs de ma candidature était d'encourager les femmes qui en ont les capacités à s'engager en politique.

Q: Quelles difficultés avez-vous rencontrées?
R.D. :
Tout d'abord, la brièveté de la campagne, 33 jours seulement, constituait un défi. Ensuite, il y avait le problème de la culture et de l'attitude négative des médias vis-à-vis des femmes en politique. Des commentaires du type : "cette femme ne connaît rien à la politique; c'est la première fois qu'elle se présente; il faut qu'elle soit plusieurs fois candidate avant d'y arriver; aucune femme ne sera élue" n'étaient pas anodines. Plus vous répétez qu'aucune femme ne peut gagner, plus vous risquez d'influencer les électeurs et de les dissuader de voter pour une femme. Les gens se disent : pourquoi gaspiller ma voix ? Ensuite il y a aussi les différences idéologiques. Les islamistes extrémistes, conservateurs, traditionalistes et attachés au modèle patriarcal, ne conçoivent aucunement qu'une femme puisse avoir un rôle dans la vie politique. En disant que les femmes n'ont rien à faire dans le processus politique, ils risquaient de décourager leurs femmes de voter pour une femme. Il y a aussi eu de fausses rumeurs, des contrevérités et des allégations mensongères visant à nuire aux candidates, des attaques contre leurs banderoles, leurs publications et leurs affiches. Certaines femmes manquaient de formation et il y a aussi eu de la corruption politique, du trafic de voix, ce qui a également nuit aux femmes qui avaient relevé ce grand défi.

Q: Comment voyez-vous le futur des femmes du Koweït et de la région?
R.D. :
Nous sommes convaincues que les femmes vont prendre part au processus politique et réussiront à se faire élire au Parlement. C'est la dynamique sociale à laquelle nous travaillons. Le 25 novembre, il y aura des élections à Bahreïn. Nous allons renforcer notre réseau d'assistance à cette occasion. Je me rendrai à Bahreïn avec un groupe de personnes. Nous soutiendrons les candidates, partagerons nos expériences et évoquerons les écueils que nous avons rencontrés afin de les aider à s'y préparer et à les éviter. Le fait de constituer un réseau de femmes dans la région permettra d'accélérer le processus. Au Koweït, les femmes font tomber les barrières. Les élections ont eu des retombées positives. La participation des femmes au scrutin a été très forte, du même ordre que celle des hommes. De plus, le nombre des candidates a été remarquablement élevé. Cette expérience a transcendé les différences idéologiques et sociales. Les femmes ont introduit la notion de genre dans la campagne; elles ont évoqué les questions qui étaient importantes pour elles et obligé les hommes à les adopter.

Conférence des femmes décisionnaires des États du conseil de coopération du Golfe

Même si les États du conseil de coopération du Golfe (CCG) ont le plus bas pourcentage de femmes parlementaires au monde, les campagnes de sensibilisation et de mobilisation s'y sont multipliées ces dernières années et on y voit de plus en plus d'actions et d'évènements sur le thème des femmes en politique. Aucune candidate n'a été élue députée aux dernières élections koweïtiennes mais les femmes n'en poursuivent pas moins leur combat. Tous les regards se tournent maintenant vers Bahreïn où des élections sont prévues en novembre. En préparation de ces élections et pour entretenir la dynamique, les femmes décisionnaires des Etats du CCG (ministres, parlementaires, candidates et chercheuses), se sont réunies à Manama en juillet 2006 pour deux journées de débat. Organisée par le Conseil de la Choura de Bahreïn et par l'UIP, cette manifestation a regroupé des femmes de Bahreïn, du Koweït, d'Oman, de Qatar et d'Arabie saoudite. Elles ont discuté des problèmes rencontrés par les candidates aux élections ainsi que des mécanismes susceptibles de promouvoir la participation des femmes en politique.

Mobilisation des femmes algériennes en vue des prochaines élections

Avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'UIP, le Parlement algérien a organisé une conférence des femmes parlementaires algériennes sur le thème des mécanismes de promotion d'une participation plus équilibrée des hommes et des femmes à la vie politique. Pour tirer parti de l'expérience des pays voisins, près de 40 femmes parlementaires, venues de sept pays de la zone euro-méditerranéenne, ont également été invitées à participer à cette manifestation de deux journées. Au cours des débats, les participantes ont discuté du rôle des femmes en politique, en particulier dans le monde arabe, et des moyens de renforcer leur engagement dans la vie politique. Les thèmes suivants ont été traités : opportunités et difficultés de la représentation politique pour les femmes arabes, participation des femmes algériennes à la vie politique et expérience des autres pays, mécanismes susceptibles de promouvoir la participation des femmes dans la politique et rôle des partis politiques.

 

 


  ROYAUME-UNI : LE PREMIER PRESIDENT DE LA CHAMBRE DES LORDS EST UNE FEMME

la Baronne Hayman Pour la première fois de l'histoire du Royaume-Uni, la Chambre des Lords a élu son président. Le 28 juin 2006, à l'issue d'un scrutin à bulletin secret, la Baronne Hayman a été élue présidente de la Chambre des Lords pour cinq ans. Le 4 juillet, elle a remplacé le Lord Chancelier, nommé par le gouvernement, à la tête de la plus haute instance judiciaire du pays. " C'est vraiment passionnant, ce siège a toute une histoire et c'est un grand privilège de l'occuper. A l'évidence, je n'assume pas cette fonction comme le Lord Chancelier mais aucune femme n'a encore occupé cette place et c'est un énorme privilège " a déclaré Lady Hayman dans une interview à la revue parlementaire britannique The House Magazine.

Le président de la Chambre des Lords a pour rôle principal de conduire les débats. La fonction inclut également un rôle de porte-parole de la Chambre sur le territoire national comme à l'étranger, en toute neutralité politique. Ancienne Secrétaire d'Etat à l'Agriculture, à la pêche et à l'alimentation, la Baronne Hayman a souligné l'importance de ce rôle d'ambassadeur.

 PAGE D'ACCUEIL | PRINCIPAUX DOMAINES D'ACTIVITES | FONCTIONNEMENT ET DOCUMENTS 

 
Copyright © 2006 Union interparlementaire