La transcription des débats au service de la transparence au sein du Parlement de Guinée équatoriale

Depuis de nombreuses années, au nom de la transparence, condition essentielle de toute démocratie, les parlements s'efforcent d'informer autant qu'ils peuvent sur leurs activités. Dans le même ordre d'idées, les citoyens réclament de plus en plus d'accès aux informations relatives aux activités de leurs élus. L'un des moyens d'information à la disposition des parlements est l'enregistrement et la publication des travaux parlementaires. Outre le fait de permettre aux citoyens de s'informer sur les travaux parlementaires et d'y participer le cas échéant, la transcription des débats parlementaires est un outil important pour le parlementaire dans l'accomplissement de sa mission de contrôle. Elle permet également de constituer la mémoire institutionnelle du parlement.

Si de nombreux parlements mettent en oeuvre cette pratique grâce à des techniques très spécialisées et performantes, tel n'est pas le cas pour bon nombre de parlements, notamment dans les pays en développement. Le parlement de la Guinée équatoriale fait partie de cette dernière catégorie. L'Union interparlementaire, dans le cadre de son projet d'assistance à ce parlement, projet financé par la Commission européenne et le gouvernement équato-guinéen, a fait ce constat et s'est employé à y remédier. C'est ainsi qu'elle met en oeuvre un programme de formation d'une dizaine de sténotypistes et analystes rédacteurs. Ce programme prendra fin au mois de juillet 2007 après 17 mois de cours intensifs dispensés par deux encadreurs. Pour rentabiliser la formation, les stagiaires ont accès à du matériel informatique de haut de gamme (sténotypes et ordinateurs) qui leur permet d'acquérir les techniques de "Transcription de la Parole Assistée par Ordinateur" (TSAO).

Les résultats de l'évaluation qui vient d'être faite de cette formation sont assez probants et laissent espérer un taux de réussite très élevé en fin de formation. Le Parlement de Guinée équatoriale pourra ainsi disposer d'une équipe d'agents rompus aux techniques les plus modernes de transcription des débats. Pour assurer la pérennité de cet investissement, l'Union interparlementaire porte une attention particulière à la maintenance du matériel mis à disposition dans le cadre du programme. C'est ainsi que l'un des stagiaires à été pressenti à cette fin en bénéficiant de la formation nécessaire. L'Union interparlementaire souhaite que les autorités du parlement puissent utiliser à bon escient cet important outil pour promouvoir une plus grande participation des citoyens au processus de prise de décisions.

Les stagiaires, au cours du troisième module, vont désormais aborder les sujets suivants: entraînement intensif pour l'acquisition progressive des vitesses (120 à 180 mots/minutes); utilisation avancée du logiciel de TSAO; technique de correction rapide appliquée à l'édition simultanée en temps réel; production d'un journal des débats parlementaires. Des cours de culture générale et d'expression écrite sont toujours prévus.