HOLLYWOOD PEUT CONTRIBUER A FAIRE CESSER LA CULTURE DE LA VIOLENCE

Les parlementaires réunis à Nusa Dua (Bali, Indonésie) pour la 116ème Assemblée de l'UIP se sont penchés sur des questions importantes, telles que la violence à l'égard des enfants, les changements climatiques et le contrôle des armes légères. "Les droits des enfants et les changements climatiques sont étroitement liés", a déclaré Mme Cindy Kiro, Haut-Commissaire de la Nouvelle-Zélande chargée des questions relatives à l'enfance, lors d'une conférence de presse à l'occasion de laquelle l'UIP et l'UNICEF ont présenté conjointement un guide à l'usage des parlementaires portant sur la violence à l'égard des enfants.

Si les adultes veulent sauver la planète et donner aux futures générations une chance de survivre dans un monde où l'état de droit prévaut sur la loi de la jungle, ils doivent donner l'exemple en respectant et non en détruisant l'environnement au nom du profit, en protégeant les droits des enfants et en contrôlant efficacement l'utilisation des armes légères. Selon Mme Katharine Bostick, Directrice de Microsoft pour la région Asie-Pacifique, nous devons combattre la violence à l'égard des enfants à l'école, mais nous devons aussi être vigilants en ce qui concerne les images et les films violents que les jeunes peuvent trouver sur Internet. "Chez Microsoft, nous avons la responsabilité de veiller à ce qu'Internet soit plus sûr et nous devons faire partie de ceux qui travaillent dans ce sens".

En présentant le guide UIP-UNICEF sur les moyens de combattre la violence à l'égard des enfants, le sénateur chilien Juan Pablo Letelier a déclaré que la violence était un problème de droits de l'homme. Il s'agit pour lui d' " un des problèmes majeurs en matière de droits de l'homme". "Il y a de grandes chances pour qu'un enfant qui a été victime de mauvais traitements devienne à son tour un adulte violent. Nous devons briser ce cercle vicieux. Garçons et filles méritent de vivre dans la dignité et le respect et ils ont le droit d'être traités de façon décente", a-t-il indiqué. Or, si les adultes veulent définir les normes de la décence, ils doivent par ailleurs prendre de sérieuses mesures pour mettre un terme à la violence à tous les niveaux de la société.

L'actrice Sarah Jones, l'une des ambassadrices de bonne volonté de l'UNICEF, a estimé que la télévision et Internet pouvaient contribuer à cette prise de conscience, et que l'industrie cinématographique de Hollywood, qui dicte les images qu'enfants et adultes ne cessent de voir, a un rôle important à jouer pour mettre fin à la culture de la violence. "Les jeux électroniques qui distribuent des points selon le nombre de personnes que vous réussissez à tuer constituent une culture de la violence. Un enfant de 5 ans ne devrait en effet pas apprendre que c'est bien de tuer. Nous devons faire changer les messages que véhiculent certains divertissements, comprendre comment faire du cinéma et comment faire passer des messages. Et il va de soi que la création d'instances d'autorégulation pourrait constituer un premier pas dans ce sens", a-t-elle ajouté. L'UIP a également publié un manuel à l'usage des parlementaires, conjointement avec le Centre pour le dialogue humanitaire sur le contrôle des armes légères et de petit calibre (voir "Point de vue"). L'un des points intéressants mis en exergue dans cet ouvrage est l'association très forte qui existe entre masculinité et armes à feu, et qu'il ne faut pas négliger. Là encore, Hollywood et les réalisateurs de séries télévisées pourraient faire la différence en associant leurs efforts à ceux des législateurs. "Changer cette image peut se faire graduellement, comme cela a été le cas avec la cigarette. Nous voyons de moins en moins de films où le héros a une cigarette à la bouche car le fait de fumer a été stigmatisé et des efforts on été entrepris pour sensibiliser les gens sur les dangers qu'engendre la cigarette. Un effort semblable doit être fait avec les armes, qui constituent un problème de santé publique", a en effet déclaré Mme Mireille Widmer, du Centre pour le dialogue humanitaire.

L.B.

	Visite officielle du Secrétaire général de l'UIP en Thaïlande Al'issue de la 116ème Assemblée de l'UIP, le Secrétaire général de l'UIP, M. Anders B. Johnsson, s'est rendu en visite officielle en Thaïlande afin de s'entretenir avec les autorités du Royaume au sujet du processus de démocratisation. Il a été reçu par le Vice-Président et plusieurs membres de l'Assemblée nationale législative, ainsi que par le Président de l'Assemblée constituante et les membres du comité de rédaction de la constitution. M. Johnsson a par ailleurs rencontré les dirigeants des principaux partis politiques, le Secrétaire général et les principaux responsables de la Commission électorale, le Secrétaire adjoint du Parlement, ainsi que le Secrétaire général adjoint de l'Institut royal Prajadhipok, un centre de recherche et de formation indépendant travaillant en collaboration avec le Parlement thaï. A cette occasion, M. Johnsson a fait part aux autorités thaïlandaises de la position du Comité exécutif de l'UIP, à savoir qu'il se réjouissait à l'idée qu'une nouvelle constitution serait adoptée et des élections organisées d'ici la fin de l'année. Le parlement élu pourrait ainsi renouer avec le rôle très actif qu'il avait traditionnellement joué dans les travaux de l'Union interparlementaire. Les hôtes de M. Johnsson l'ont à leur tour informé de l'actuelle fonction de contrôle de l'Assemblée nationale législative. Leurs discussions ont porté principalement sur l'avant-projet de constitution, qui avait été rendu public la semaine précédente. Un certain nombre d'institutions indépendantes, dont l'Assemblée nationale législative, rendraient prochainement leurs observations sur ce projet. A cet égard, le Secrétaire général a proposé l'aide de l'UIP compte tenu de ses activités normatives en matière de démocratie parlementaire et d'organisation d'élections libres et régulières. Il a en outre évoqué la possibilité d'un appui de l'UIP au Parlement thaïlandais dans le processus d'élaboration de la constitution. A la suite de quoi, les autorités thaï ont demandé à l'UIP d'envisager de fournir une assistance pour renforcer la fonction de contrôle du Parlement exercée par la Commission des comptes publics. Enfin, elles se sont dites intéressées par un appui de l'UIP dans l'élaboration des lois organiques qui devraient être adoptées par voie référendaire d'ici la fin de l'année, en particulier les lois relatives à la réglementation des partis politiques et du processus électoral.

Le Président de l'UIP a rencontré des dirigeants du Congrès à Washington

Le Président de l'UIP, M. Pier Ferdinando Casini, s'est rendu à Washington le 12 juin pour y rencontrer des dirigeants du Congrès et s'entretenir avec eux du renforcement de la coopération entre l'UIP et le Congrès des Etats-Unis. Le Président de l'UIP et le Secrétaire général de l'UIP, M. Anders B. Johnsson, ont rencontré la Présidente de la Chambre des Représentants, Mme Nancy Pelosi, le Président de la Commission des Affaires étrangères de la Chambre, M. Tom Lantos, et les co-présidents du Groupe parlementaire sur le dialogue, MM. Grégoire Meeks et Wayne Gilchrest. Ils ont également rencontré d'autres membres du Congrès assistant à la réunion-débat sur la "réponse parlementaire internationale au VIH/SIDA", organisée conjointement par l'UIP, l'ONUSIDA et deux groupes parlementaires du Congrès. Le Président Casini s'est entretenu en outre avec le sénateur Thomas Daschle et avec le Président du National Democratic Institute (NDI), M. Kenneth Wollack, institut avec lequel l'UIP travaille en étroite coopération depuis plusieurs années. Soulignant leur attachement à la coopération parlementaire multilatérale, les dirigeants du Congrès ont proposé une série de mesures concrètes propres à ouvrir la voie à une réaffiliation du Congrès des Etats-Unis à l'UIP.