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N°9
AVRIL 2003
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SOMMAIRE


white cube Conférence de l'UIP:
white cube Editorial : Le Chili n'a jamais été absent bien longtemps de la scène politique internationale
white cube Nouvelles de l'UIP : L'UIP et la crise internationale à propos de l'Iraq
white cube Dossier: Conférence parlementaire sur l'OMC à Genève
white cube Egalité des sexes : Femmes dans les parlements
white cube Activités : Réunion du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP
white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 Conférence de l'UIP

"Il est important pour le Chili d'organiser la 108ème Conférence de l'UIP"

M. Andrés Zaldívar, Sénateur Sergio Páez, et M. Ricardo Lagos, President of the Republic of Chile
De gauche à droite : Le Président du Sénat chilien, M. Andrés Zaldívar, le Président du Conseil de l'UIP, le sénateur chilien Sergio Páez, et le Président de la République du Chili, M. Ricardo Lagos.

Le Chili joue les premiers rôles sur la scène politique internationale. Membre très courtisé au Conseil de sécurité de l'ONU au plus fort de la crise concernant l'Iraq, le pays sud-américain est également en première ligne à l'occasion de la 108ème Conférence interparlementaire organisée à Santiago du Chili, du 6 au 12 avril, à l'invitation du Parlement chilien et en présence du Président de la République, Ricardo Lagos.

Le Président du Sénat chilien, M. Andrés Zaldívar, également Président de la 108ème Conférence interparlementaire, nous en explique l'enjeu :

Q : M. le Président, pourquoi est-il important pour le Chili d'organiser la 108ème Conférence interparlementaire ?
Andrés Zaldívar :
Le Chili a pour vocation historique l'ouverture vers le monde et la coopération avec le système international. Notre pays possède également une longue tradition parlementaire - avec certes quelques interruptions malheureuses - ce qui fait que nous sommes très attachés à la promotion de la fonction représentative. Par conséquent, notre vocation est d'être très actifs sur la scène politique internationale et dans le domaine du renforcement des institutions représentatives dans le monde. Ces raisons font qu'il est important pour le Chili d'organiser cette conférence.

Q : Dans le contexte actuel, la diplomatie parlementaire peut-elle jouer un rôle important ?
A.Z. :
Il est empiriquement prouvé que la diplomatie parlementaire constitue un mécanisme effectif de rapprochement des positions entre les parties d'un conflit potentiel ou réel. De plus, nous les élus, sommes, par essence, promoteurs du dialogue et de la concertation, puisque nous sommes - objectivement - des acteurs privilégiés dans le domaine de la diplomatie. A plus forte raison, nous pouvons signaler qu'en tant que mandataires de la volonté populaire, nous possédons une légitimité indiscutable.

Entretien avec Mme Isabel Allende, Présidente de la Chambre des députés chilienne, et Présidente de la Réunion des femmes parlementaires

Mme Isabel Allende
Mme Isabel Assende. Photo IPU/H. Salgado

Q : Mme Allende, pourquoi est-ce important pour vous de présider la Réunion des femmes à l'occasion de la 108ème conférence interparlementaire à Santiago du Chili ?
Isabel Allende :
Je crois que c'est la tradition à l'UIP d'élire une parlementaire bien connue du pays hôte. Je présiderai la Chambre des députés du Chili et, dans l'histoire de notre pays, je serai la deuxième femme dans ce cas. C'est un honneur, un défi et une responsabilité que j'assume avec plaisir et je suis bien entendu non moins honorée d'être la Présidente de la Réunion des femmes parlementaires.

Q : Trente ans après le 11 septembre 1973, vous allez diriger la Chambre des députés. Le défi est-il difficile à relever ?
I.A.:
En effet, en tant que femme, il s'agit d'un défi difficile. Mais le fait que cela se produise trente ans après est aussi symbolique. Je suppose que mon père (Ndlr. le défunt Président de la République du Chili, Salvador Allende) serait fier de savoir que je présiderai la Chambre des députés. Je regrette bien entendu qu'il ne soit pas là, car j'imagine qu'il aurait vécu un moment agréable. Pour moi, cela représente une grande chance, une expérience et un bon apprentissage.

Q : Est-il difficile parfois de s'appeler Isabel Allende ?
I.A.
Cela dépend ! Je ressens une grande émotion et je suis fière du nom que je porte. Je crois que j'ai eu un père qui a été un bon père, un grand homme politique et une personne conséquente. Je suis fière, lorsque j'arrive dans un pays, de constater à quel point les gens se souviennent de lui, l'admirent. Ils n'oublient pas ce que mon père nous a laissé. D'un autre côté, cela a été très douloureux de perdre mon père à l'âge de 28 ans.

Q : Quels sont vos objectifs en tant que députée ?
I.A.
Nous souhaitons augmenter la présence des femmes au Parlement. Certains thèmes concernant les femmes et la famille en général sont pour nous des priorités. Nous souhaitons adopter au plus vite une loi qui réforme le mariage civil et qui autorise le divorce. Le Chili étant le seul pays du monde occidental, chrétien et catholique qui ne connaisse pas le divorce. Je crois que le moment est venu de s'occuper de ce problème, parce que sans cela nous acceptons un mensonge, puisque dans mon pays, on empêche la régularisation des échecs matrimoniaux, malgré ce que croient certains, y compris l'Eglise catholique. On empêche les gens de pouvoir se remarier légalement et de régulariser leur situation. D'autres sujets nous intéressent aussi. Nous voulons modifier la loi sur la violence au sein des familles. Je suis très sensible à cette question. Nous avons certes adopté des lois très importantes pour protéger les femmes et la famille en général. Mais nous ne pouvons pas continuer dans la situation actuelle, parce que tout ce que nous avons obtenu c'est que la partie la plus vulnérable continue de rester vulnérable. Nous souhaitons donc une loi qui permette de fixer les pensions alimentaires, les droits de visite et les biens qui doivent aller aux deux conjoints.

Q : Et s'agissant de la parité hommes-femmes ?
I.A.
J'aimerais qu'il existe une législation positive qui fasse en sorte qu'aucun des deux sexes ne dispose de plus de 60% de représentants et qu'aucun des deux sexes n'ait moins de 40% d'élus. En Amérique latine, l'Argentine et le Costa Rica, qui sont les pays qui ont adopté ce type de mesures, sont ceux qui ont le nombre le plus élevé de femmes au Parlement. Une vrai société démocratique se construit avec les hommes et les femmes.

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