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N°9
AVRIL 2003
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SOMMAIRE


white cube Conférence de l'UIP:
white cube Editorial : Le Chili n'a jamais été absent bien longtemps de la scène politique internationale
white cube Nouvelles de l'UIP : L'UIP et la crise internationale à propos de l'Iraq
white cube Dossier: Conférence parlementaire sur l'OMC à Genève
white cube Egalité des sexes : Femmes dans les parlements
white cube Activités : Réunion du Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP
white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
  Egalité des sexes

Femmes dans les parlements

Il faut une volonté politique pour assurer une progression régulière de la participation des femmes au Parlement

La volonté politique est indispensable si l'on veut que la présence des femmes dans les parlements progresse. Les sociétés modernes ne pourront être plus humaines et plus équitables que lorsque tous leurs sujets prendront une part active à la prise de décisions ", a déclaré le Président du Conseil de l'UIP, le sénateur chilien Sergio Páez, à l'occasion de la Journée internationale de la femme. (Les dernières statistiques sont disponibles sur le site Internet de l'UIP : Femmes dans les parlements).

Bien qu'il puisse paraître modeste, le pourcentage des femmes dans les parlements nationaux, qui était de 14,8% en janvier 2003, est signe de progrès. Même si cette progression peut paraître lente au vu des cinq dernières années, l'analyse des derniers graphiques et statistiques confirme qu'elle est de bonne augure. Les données illustrent les développements enregistrés dans 50 pays pour lesquels se sont tenues des élections en 2002, avec une comparaison régionale et des données au niveau mondial. Les statistiques révèlent que seuls quelques pays ont aujourd'hui moins de femmes parlementaires que par le passé et que dans la plupart des régions du monde, des progrès ont été observés. Les changements les plus significatifs ont eu lieu dans les pays nordiques et dans le monde arabe.

Pays nordiques et monde arabe en progrès constant

Les pays nordiques occupent traditionnellement le haut du tableau, ce qui signifie également qu'ils ont le niveau de représentation le plus élevé, toutes régions confondues, avec une moyenne de 39,9% de femmes au parlement. Dans ce groupe, la Suède, tête de liste, a réussi à améliorer son score de 2,6 points de pourcentage : les Suédoises représentent aujourd'hui 45,3% des élus au Riksdagen, le parlement suédois, alors qu'elles étaient 42,7% dans la législature précédente.

Bien qu'ils soient lanterne rouge au niveau régional, les pays arabes ont consolidé leur amorce vers l'égalité entre hommes et femmes en politique. Au Maroc, les femmes représentent aujourd'hui 10% des élus à la chambre basse, soit une augmentation de plus de 10 points de pourcentage. En Algérie, le nombre de femmes parlementaires a doublé, passant de 12 à 24 : + 3,3 de pourcentage de points (6,2% d'élues).

Au-delà de ces chiffres, la volonté politique d'assurer une présence féminine en politique est évidente. Les progrès enregistrés au Maroc ont en effet eu lieu après l'introduction au parlement d'un quota de 30 sièges réservés aux femmes. A Bahreïn, les femmes ont pu voter et être éligibles, et ce pour la première fois lors d'une élection nationale. Et bien qu'aucune femme n'ait été élue, huit femmes étaient candidates et deux d'entre elles se sont retrouvées au second tour. A Djibouti, une loi stipulant que chaque parti doit présenter au moins 10% de candidatures masculines et féminines (sur le total des candidatures) a été adoptée en décembre 2002. Fait sans précédent, le résultat des élections qui ont eu lieu au début de cette année a vu l'arrivée de sept femmes au parlement, soit plus de 10% des élus. En Jordanie, la loi électorale a été modifiée, en vue des élections qui auront lieu cette année, pour réserver six sièges aux femmes à la chambre basse du Majlis.

Les pays de l'est européen montrent également des progrès encourageants : +10,8 points de pourcentage pour l'ex-République yougoslave de Macédoine (18,3% d'élues) ; +7,1 points pour la Bosnie-Herzégovine (14.3% d'élues) et + 6,7 points de pourcentage pour la République slovaque (19,3% de femmes parlementaires).

Une forte volonté politique est nécessaire

Le pays qui a fait le plus de progrès au niveau de la représentation féminine au Parlement est le Pakistan. Lors des premières élections qui ont eu lieu depuis le coup d'Etat de 1999, ce pays a en effet vu l'arrivée de 72 femmes au Parlement, ce qui représente une augmentation de 18,7 de points de pourcentage (21,1% de femmes parlementaires). Ce bond en avant est partiellement dû à la loi sur les quotas qui réserve 60 sièges aux femmes à l'Assemblée nationale.

Le fait que davantage de mesures d'actions positives soient prises souligne la détermination des autorités politiques de résoudre le problème que représente la faible participation des femmes au niveau politique. Comme cela a été mentionné plus haut, une loi sur les quotas a été introduite dans plusieurs pays, dont le Maroc, Djibouti et la Jordanie. Récemment, l'Indonésie a adopté un projet de loi qui stipule qu'au moins 30% des candidats au parlement doivent être des femmes. Un amendement similaire à la loi électorale est actuellement à l'étude en République slovaque et il est aussi envisagé en Hongrie.

Moins de femmes au sommet

La tendance générale est que la Présidence des parlements continue d'être une chasse gardée masculine, puisque seuls 22 des 249 présidents de parlements (toutes chambres confondues) sont des femmes, la plupart d'entre elles se trouvant dans les pays en développement. L'année dernière, les femmes étaient 24 (sur 244 Présidents) à diriger une chambre parlementaire.

L'UIP apporte son soutien aux femmes parlementaires élues pour la première fois à l'Assemblée nationale de Djibouti

Du 1er au 4 mars 2003, l'Union interparlementaire a organisé à Djibouti un séminaire de formation à l'attention des parlementaires nouvellement élus à l'Assemblée nationale. Le séminaire a été organisé à l'invitation de l'Assemblée nationale, en coopération avec le Ministère de la Promotion de la Femme, du Bien-être familial et des Affaires Sociales, et avec l'appui du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, l'UNIFEM.

Les parlementaires, guidés dans leur débats par deux experts internationaux, Mme Foumakoyé, ancienne Ministre du Développement Social, de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l'enfance, et ancienne députée du Niger et M. Efoua Mbozo'o, ancien parlementaire et Secrétaire général de l'Assemblée nationale du Cameroun, ont débattu de thèmes relatifs au fonctionnement et au rôle du Parlement, des relations avec l'Exécutif et du rôle de l'opposition. Une place importante a également été dédiée aux questions relatives à la parité hommes-femmes : deux jours de débats ont été consacrés aux femmes parlementaires nouvellement élues, pour les soutenir dans leurs nouvelles fonctions.

Dans son message d'ouverture, le Secrétaire général de l'UIP, M. Anders B. Johnsson, a souligné que le séminaire venait " à point nommé puisque pour la première fois dans son histoire Djibouti voit l'entrée de femmes à l'Assemblée nationale. [Or] pour l'Union interparlementaire, la question de l'équité entre hommes et femmes est au cœur de la démocratie. L'arrivée d'un important contingent de femmes parlementaires représentant plus de 10% des effectifs est donc une victoire pour la démocratie qu'on ne peut que saluer". Avec 10,8% des femmes au Parlement, Djibouti fait un bond important dans la classification mondiale des Parlements. Les recommandations adoptées par les participants du séminaire témoignent de l'existence d'une forte volonté politique en faveur de la promotion des femmes dans la vie politique. Volonté que l'Union interparlementaire s'engage à soutenir dans un proche avenir.

L'UIP et l'ONU préparent un Guide à l'usage des parlementaires sur la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes

Mme Gwen Mahlangu, Membre du Parlement sud-africain et Présidente du Comité de coordination des femmes parlementaires de l'UIP, a pris la parole devant la 47ème session de la Commission de la condition de la femme de l'ONU, à New York, en mars 2003. Elle a notamment déclaré que depuis plusieurs années, l'UIP s'est engagée à assurer une prise de conscience parlementaire sur les objectifs de la Conférence de Beijing et, notamment, les Résultats de la Session extraordinaire Beijing + 5 de l'Assemblée générale. " Notre attention se focalise également sur la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW), avec l'intention d'assurer sa ratification universelle et le respect des droits qu'elle comporte. Il est clair que les parlements et les commissions parlementaires doivent s'assurer de la mise en œuvre de la Convention. En gardant cela à l'esprit, nous avons travaillé récemment avec la Division de la promotion de la femme (ONU) pour produire un Guide à l'usage des parlementaires sur la CEDAW et son protocole facultatif. Le Guide, qui sera bientôt disponible, présente des informations concises et facilement accessibles sur la Convention et son protocole facultatif. L'objectif étant de souligner l'action parlementaire pour la ratification et la mise en œuvre de cet instrument essentiel pour le respect des droits de la femme ". Mme Malhangu a remercié la Division des Nations Unies " pour cette coopération féconde et je suis convaincue que cela constitue le début d'une collaboration pour la promotion des droits des femmes ".

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