L'espoir demeure
Les larmes versées par Jesse Jackson et la joie manifestée par la fille de Martin Luther King le soir du 4 novembre ont ramené à notre esprit la longue lutte menée par des millions de personnes pour voir leurs droits finalement reconnus. L'élection d'un président jeune, issu d'un milieu multiculturel, incarnant le désir de croire en un monde meilleur que ressentent des millions d'individus, est intervenue un mois avant le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Cette coïncidence historique n'aurait pu tomber plus à propos.
Comme l'a déclaré la Haut-Commissaire aux droits de l'homme, l'adoption de la Déclaration universelle est en grande partie le fruit du fort désir de paix ressenti aux lendemains de la seconde guerre mondiale. Elle constituait une déclaration commune d'objectifs et d'aspirations, une vision du monde tel que la communauté internationale le rêvait. L'élection de Barak Obama exprime le même désir de paix et de respect pour les droits de l'homme au terme d'une décennie de guerres, de violence, de terrorisme et de violations des droits de l'homme.
Adoptée le 10 décembre 1948, la Déclaration reconnaît que la dignité de tous les membres de la famille humaine constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde et est liée à la reconnaissance des droits fondamentaux auxquels tout être humain aspire : le droit à la vie, à la liberté et la sécurité de sa personne, le droit à un niveau de vie correct, le droit à chercher et prendre refuge dans d'autres pays pour fuir la persécution, le droit à posséder des biens, le droit à la liberté d'opinion et d'expression, le droit à l'éducation, à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ainsi que le droit à ne pas subir de torture ni de traitement dégradant, entre autres choses.
Le 4 novembre 2008, partout dans le monde, la population a manifesté son espoir que ces droits puissent être mis à la portée de tous les êtres humains - hommes, femmes et enfants, de toutes les cultures, religions et races. Un individu dans un pays ne peut pas changer le monde seul, mais il peut contribuer à garantir davantage de respect pour les droits de l'hommesur la planète entière. C'est une question de volonté politique, la volonté des parlements et des législateurs du monde entier de faire évoluer la situation. Dans ce contexte, l'espoir demeure effectivement.
L.B.
M. Theo-Ben Gurirab, nouveau Président de l'UIP
« L'UIP a sa propre identité, qu'elle doit protéger»
M. Theo-Ben Gurirab a été élu président de l'UIP à l'occasion de la 119ème Assemblée de l'Organisation, tenue au mois d'octobre à Genève. Actuellement Président de l'Assemblée nationale namibienne, il a également occupé le poste de Premier ministre et de Ministre des affaires étrangères et de l'information de ce pays. En outre, il a présidé la quarante-quatrième session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Dans le premier entretien qu'il accorde au Monde des Parlements, M. Gurirab décrit ses priorités, ses projets et ses espoirs.