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Afghanistan
L'Assemblée nationale, qui n'avait pas siégé depuis de très longues années, s'est réunie pour la première fois le 19 décembre 2005. Les premières élections législatives depuis 1988 ont eu lieu le 18 septembre 2005. Il s'agissait d'élire les 249 membres de la Chambre du peuple (Wolesi Jirga). Les résultats définitifs ont été annoncés le 14 novembre 2005. Le même jour, les conseils provinciaux récemment élus se sont réunis pour élire les représentants de la Chambre des anciens (Meshrano Jirga). Cette dernière est composée de 68 représentants issus des conseils provinciaux (34 membres permanents et 34 membres temporaires dont le mandat expirera une fois les conseils de district élus, et qui peuvent choisir leurs propres représentants) et de 34 membres nommés par le Président le 11 décembre 2005.
Bhoutan
Le 19 décembre 2005, le roi Jigme Jigme Singye Wangchuck a annoncé la fin prochaine d'un siècle de monarchie absolue. Les premières élections législatives de l'histoire du pays doivent se tenir en 2008. Le projet de constitution prévoit la mise en place d'un parlement bicaméral composé d'une assemblée nationale de 75 sièges et d'un conseil national regroupant 25 membres. La nouvelle Constitution, présentée par le roi en mars 2005, doit encore être ratifiée par référendum. Sur les conseils de ses astrologues, le roi a décidé de reporter le référendum constitutionnel jusqu'en 2008. La Commission électorale a été inaugurée le 16 janvier 2006.
Le roi a également annoncé son intention d'abdiquer en faveur de son fils, le prince héritier Jigme Khesar Namgyal Wangchuk, qui sera couronné roi avant l'adoption de la Constitution.
République démocratique du
Congo
Une nouvelle constitution a été officiellement adoptée le 18 février 2006 après que la Cour suprême eut confirmé les résultats du référendum constitutionnel du 18 décembre 2005. Le projet de constitution, adopté par le parlement de transition en mai 2005, a été approuvé par 84,3 % des électeurs inscrits. L'adoption de la Constitution ouvre la voie aux élections législatives, prévues en juin 2006.
Aux termes de la nouvelle Constitution, le Parlement et le Président sont élus pour un mandat de cinq ans. Le nouveau Parlement bicaméral comptera le même nombre de sièges que l'actuel parlement de transition (soit 500 à l'Assemblée nationale et 120 au Sénat). Les membres de l'Assemblée nationale seront élus au suffrage universel direct, tandis que les sénateurs seront élus au suffrage indirect par les assemblées de province. Le chef de l'Etat, qui ne peut effectuer plus de deux mandats de cinq ans, nomme le Premier Ministre, issu de la formation politique la plus largement représentée au parlement. En vertu de la loi votée le 21 février 2006 par le parlement de transition, la commission électorale indépendante dispose de 110 jours pour organiser les élections, à compter du jour où le Président signe la loi électorale, qui entre alors en vigueur. Le 10 mars 2006, le président Kabila a promulgué la nouvelle loi électorale, qui fixe au 18 juin 2006 les premières élections organisées dans le pays depuis l'Indépendance, il y a 46 ans.
Iraq
Après l'approbation par référendum d'une nouvelle constitution en octobre 2005, les élections des membres du nouveau parlement iraquien, qui compte 275 sièges, ont eu lieu le 15 décembre 2005. En dépit d'un climat de violence persistant, on a enregistré un taux de participation élevé : 79,63 % des électeurs inscrits ont exprimé leur suffrage, ce qui représente une très nette augmentation par rapport au taux enregistré lors des élections de janvier 2005, qui n'était que de 58,32 %. À l'issue du scrutin, l'Alliance iraquienne unifiée, liste regroupant principalement des partis chiites, a remporté 128 sièges, et les deux principaux partis sunnites, le Front tawafoq iraquien et le Front national iraquien Hewar, en ont obtenu 55. Le Bloc kurde se classe en troisième position, avec 53 sièges. Après de nombreux reports, la séance inaugurale du Parlement, prévue initialement à la mi-février 2006, s'est tenue le 16 mars 2006. Elle a cependant été ajournée sine die au bout de 30 minutes, le nouveau Président du parlement n'ayant pas encore été élu. Le Parlement devra ensuite élire le nouveau Président de l'Iraq. La formation du nouveau gouvernement mettra officiellement fin à la transition politique en Iraq.
Italie
Le 21 décembre 2005, le président Ciampi a contresigné la nouvelle loi électorale relative à l'organisation des élections qui doivent avoir lieu les 9 et 10 avril 2006. La loi rétablit le scrutin à la représentation proportionnelle pour 617 des 630 sièges répartis entre 26 circonscriptions. Dans la circonscription uninominale de la région autonome de la vallée d'Aoste, les élections auront lieu au scrutin majoritaire à un tour. Conformément à la loi no. 459/2001 et à son décret d'application (décret présidentiel no. 104 de 2003), 12 autres députés (et six sénateurs) seront élus dans la circonscription des Italiens de l'étranger (Circonscrizione Estero), qui regroupe quatre zones géographiques : a) Europe, b) Amérique du Sud, 3) Amérique du Nord et Amérique centrale, d) Afrique, Asie, Océanie et Antarctique.
La nouvelle loi électorale définit les différents seuils en deçà desquels les coalitions et les partis politiques ne peuvent remporter de sièges (10 % à la Chambre des députés et 20 % au Sénat dans le cas des coalitions, 4 % et 3 % pour les partis politiques). Dans les cas où une coalition ou une formation politique obtient le plus grand nombre de voix sans pour autant remporter un minimum de 340 sièges, elle se voit attribuer automatiquement les sièges manquants pour atteindre les 340 sièges requis. Le Premier Ministre Silvio Berlusconi, qui est à l'origine de cette réforme, a déclaré que le nouveau système favorisait une représentation parlementaire plus juste. Les adversaires de la réforme affirment de leur côté qu'elle est porteuse d'instabilité politique dans la mesure où elle favorise la formation de plusieurs petits partis.
L'ancien système fondé sur la représentation proportionnelle a été remplacé en 1993 par un système électoral mixte en vertu duquel 75 % des sièges de chaque chambre sont pourvus au scrutin majoritaire et 25 % à la proportionnelle.
libéria
La séance inaugurale du nouveau parlement issu des élections législatives du 11 octobre 2005, tenues parallèlement aux élections présidentielles, a eu lieu le 13 janvier 2006. Conformément à l'Accord de paix global intervenu en 2003, le nouveau Parlement est constitué d'une Chambre des représentants comptant 64 membres élus pour six ans et d'un Sénat composé de 30 membres élus pour six ou neuf ans. Mme Ellen Johnson- Sirleaf a prêté serment trois jours plus tard, devenant ainsi la première femme chef d'Etat du pays. L'Accord signé en 2003 a mis fin à 14 ans de guerre civile.
Somalie
Le 26 février 2006, le Parlement fédéral de transition de la Somalie s'est réuni pour la première fois en Somalie, dans la ville de Baidoa. Au total, 205 des 275 membres du Parlement ont participé à cette séance. Jusqu'en juin 2005, le Parlement fédéral de transition s'est réuni à Nairobi (Kenya).
Les désaccords entre gouvernement et parlement sur l'emplacement du nouveau parlement et sur le déploiement dans le pays de troupes étrangères ont continué d'entraver le processus de transition. Sous la pression de bailleurs de fonds internationaux, le Président somalien, Abdullahi Yusuf, et le Président du Parlement, Charif Hassan Cheikh Aden, se sont rencontrés au Yémen le 5 janvier 2006 et ont décidé que le Parlement tiendrait sa première séance en Somalie dans les 30 jours. Le choix s'est porté par la suite sur la ville de Baidoa, située à 240 km au sud-ouest de la capitale Mogadishu.
Swaziland
Le 8 février 2006, une nouvelle constitution a été promulguée (voir le no.19 de novembre 2005). La nouvelle Constitution est assortie d'une charte sur la liberté de réunion. Toutefois, des incertitudes demeurent en ce qui concerne le statut du décret de 1973 interdisant les groupes politiques organisés. Alors que d'éminents spécialistes nationaux avancent que la nouvelle loi remplace et annule les précédentes, d'autres soulignent que la Constitution est délibérément ambiguë sur ce point.
Ukraine
Le 1er janvier 2006, des amendements constitutionnels élargissant considérablement les pouvoirs du parlement sont entrés en vigueur. Aux termes de la Constitution ainsi modifiée, le mandat parlementaire passe de quatre à cinq ans et la majorité parlementaire nomme le Premier Ministre, chef de l'exécutif. Ce dernier désigne ensuite les membres du gouvernement, dont le Parlement doit ensuite approuver la composition. Auparavant, seul le Président pouvait nommer les ministres.
La loi sur l'organisation des élections législatives, votée en mars 2004, est entrée en vigueur le 1er octobre 2005 et prévoit l'élection à la proportionnelle de l'ensemble des 450 membres du Parlement. Avant l'adoption de cette nouvelle loi, 225 parlementaires étaient élus au scrutin majoritaire et les 225 sièges restants étaient pourvus à la proportionnelle.
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