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N°24
DECEMBRE 2006

SOMMAIRE

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white cube Parlements et diffuseurs
white cube Coopération avec l'ONU
white cube Les femmes en politiques
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Le Monde des Parlements
Commerce international

Coup de semonce aux responsables politiques appelés à contrôler l'action des gouvernements

De gauche à droite: M. Anders B. Johnsson, M. Pier Ferdinando Casini, M. Pascal Lamy et M. Manuel António Dos Santos Plus de 200 parlementaires venus de plus de 70 pays, réunis à Genève à l'initiative de l'UIP et du Parlement européen, ont exprimé leur vive préoccupation à la perspective d'un échec total des négociations commerciales du Cycle de Doha. Malgré leurs promesses, les principales parties aux négociations n'ont pas fait preuve de beaucoup de souplesse, et les discussions dans les domaines clés que sont l'agriculture et l'accès au marché non agricole n'ont pas progressé depuis la Conférence ministérielle de Hong Kong.

"C'est là un coup de semonce pour tous les responsables politiques, notamment pour ceux d'entre nous qui, en tant que parlementaires représentant les intérêts des populations, ont le devoir de contrôler l'action du gouvernement en matière de commerce international et de promouvoir l'équité dans la libéralisation des échanges", ont-ils déclaré. Voir le texte complet de la Déclaration.

Les élus présents à Genève appellent toutes les principales parties prenantes aux négociations commerciales, notamment l'Union européenne, les Etats-Unis et les membres du G20, à prendre un engagement ferme et les prient instamment de trouver un accord équilibré sur tous les grands sujets de négociation du Cycle de Doha, tout en s'attachant à faire en sorte que les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, en retirent des avantages économiques réels et durables.

"La stabilité du monde sera directement liée aux négociations sur le commerce international"

Lors d'une rencontre avec la presse, le Président de l'UIP, M. Pier Ferdinando Casini, a rappelé que si les négociations sont dans les mains des gouvernements, force est de constater que "depuis un certain temps, les parlements jouent un rôle majeur dans le domaine du commerce international, et notamment en ce qui concerne le volet agricole, mais pas seulement. Nous sommes convaincus qu'à l'avenir, un facteur important de la stabilité du monde sera directement lié au défi que constituent les négociations sur le commerce international". Il a ajouté que le rôle des parlements et des parlementaires, dans ce domaine, ne faisait pas double emploi avec celui des gouvernements et qu'il ne constituait pas non plus une "ingérence" par rapport à l'autonomie des gouvernements. Le Vice-Président du Parlement européen, M. Manuel António dos Santos, a pour sa part souligné que "comme l'a rappelé M. Pascal Lamy, lors de son intervention à notre conférence, la situation actuelle n'est pas bonne. Nous appuyons les efforts du Directeur général de l'OMC pour surmonter cette situation difficile. Comme l'a demandé M. Lamy, nous pouvons faire pression sur nos gouvernements respectifs. Et le Parlement européen peut faire pression sur ses Etats Membres pour aider à surmonter cette situation difficile".

"Les parlementaires influent au quotidien sur la position des négociateurs" (M. Pascal Lamy)

"Je suis très impressionné par le temps et l'attention que les parlementaires ont consacrés au commerce international durant cette conférence" a déclaré le Directeur général de l'OMC, M. Pascal Lamy, lors de la conférence de presse qui s'est déroulée à l'issue de sa rencontre avec les législateurs, le 1er décembre 2006.

"C'est la première fois qu'ils accordent une telle attention au dialogue avec des ministres, des spécialistes et moi-même. J'en suis heureux, car nous sommes arrivés à un moment crucial pour le cycle commercial multilatéral enclenché il y a cinq ans. Or ce sont les parlementaires qui ont le dernier mot. Ce sont eux qui décideront en fin de compte s'ils acceptent l'accord qui aura été conclu, quel qu'il soit. Mais ils ont aussi tout à fait leur place dans le processus de négociations."

Faisant allusion à bon nombre d'Etats membres de l'OMC, Pascal Lamy a déclaré : "les parlementaires influent sur la position des négociateurs au quotidien. Les négociateurs agissent dans ce que l'on appelle un "cadre autorisé". Dans beaucoup de pays – pas tous, mais beaucoup tout de même – les parlements ont un rôle majeur à jouer dans la définition de ce cadre. Ce qu'il faut à présent, c'est que les ministres se remettent à la table des négociations dès qu'ils seront prêts. Nous savons que ce ne sera pas demain et que ce ne sera pas possible sans les parlements et le cadre autorisé qui donnera une plus grande marge de manoeuvre, au moins aux principaux intervenants, c'est à dire les pays les plus riches et ceux qui auront à consentir les plus gros efforts pour débloquer les négociations."

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