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N°4, DECEMBRE 2001
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SOMMAIRE

white cube Invité spécial: M. Mosé Tjitendero
white cube Editorial : Albert, Marlène, Melina, Gilberto et les autres réfugiés
white cube Evènement: Journée ONU/UIP
white cube Dossier: Les parlementaires et la protection des réfugiés
white cube Activités: Parlements et processus budgétaire dans une perspective d'équité hommes-femmes
white cube Une page d'histoire: Passy et Cremer signent l'acte de création de la 1ère Conférence interparlementaire
white cubeL'UIP et l'OMC: Les parlementaires pour plus de transparence dans les négociations commerciales mondiales
white cubeL'UIP sur le terrain: L'UIP et l'ONU s'associent pour faire du Timor Oriental un Etat
white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 Evènement

Journée ONU/UIP

Déclaration du Secrétaire général des Nations Unies aux parlementaires assistant à la cinquante-sixième session de l'Assemblée générale

Podium de la Journée OUN/IPU
De gauche à droite : Mme Gillian Sorensen, Sous-Secrétaire générale de l'ONU aux relations extérieures; M. Kofi Annan, Secrétaire général de l'ONU; M. Mosé Tjitendero, Président de l'Assemblée nationale de la Namibie et Vice-Président du comité exécutif de l'UIP; M. Anders b. Johnsson, Secrétaire général de l'UIP; M. Santiago Romero-Perez, Directeur du Bureau de liaison de l'UIP avec les Nations Unies à New York
Je suis très heureux que nous prolongions ainsi l'élan donné l'année dernière par la réunion historique tenue à la veille du Sommet du millénaire où 145 présidents de parlements nationaux ont pu exposer leur conception de la paix et du progrès en ce nouveau siècle.

La voix parlementaire - la voix des peuples - doit faire partie intégrante du travail des Nations Unies.

Le Parlement est le forum où se traitent nombre des dossiers importants d'un pays. C'est au Parlement que s'expriment les opinions, traditions et croyances qui forment une riche trame propice au dialogue et au débat. Et c'est au Parlement que se font les lois.

Aujourd'hui, votre rôle est plus central que jamais.

Avec l'expansion de la démocratie, vous incarnez la volonté des peuples et servez de relais à leurs besoins et aspirations.

Et puisque la plupart des grands défis ont désormais une dimension mondiale, vous, qui êtes rompus à l'art de la discussion et du compromis, pouvez aider les nations à surmonter leurs différences et à travailler ensemble.

C'est certainement le cas pour la lutte contre le terrorisme, nécessité encore plus impérieuse après les attaques de septembre dernier contre les Etats-Unis.

Comme vous savez, le Conseil de sécurité a adopté une résolution de grande portée - la résolution 1373 - qui cible les terroristes et ceux qui les abritent, les aident et les soutiennent. La résolution décide que tous les Etats membres doivent coopérer dans un grand nombre de domaines : réprimer le financement du terrorisme, se prêter mutuellement assistance dans les enquêtes criminelles et échanger des renseignements sur de possibles actes terroristes. Il appartiendra aux parlementaires d'adopter les lois qui donneront effet à cette résolution au niveau national.

De plus, la mise en oeuvre de cette résolution exigera une expertise technique que beaucoup d'Etats membres ne possèdent pas. En outre, nombre d'entre eux auront besoin d'aide pour mettre en oeuvre les 12 conventions et protocoles sur le terrorisme international déjà élaborés et adoptés sous les auspices de l'ONU. Je vous invite ainsi que vos parlements à fournir cette aide, promptement et généreusement.

Mais la lutte contre le terrorisme et la situation en Afghanistan ne sont pas les seuls sujets à notre ordre du jour.

Les conflits, la pauvreté, le SIDA, la dégradation de l'environnement et la défense de l'état de droit ne sont pas moins urgents. Bien au contraire. Votre action sera essentielle pour que nous ne négligions pas ces défis pressants.

Je souhaite qu'en 2002 vous prêtiez attention à deux événements des Nations Unies : la Conférence internationale sur le financement du développement, qui doit se tenir en mars au Mexique, et le Sommet mondial sur le développement durable, qui aura lieu à Johannesburg en septembre.

Ces réunions seront très propices à une relance du processus de développement et à l'adoption d'un modèle de croissance économique qui permette à nos enfants et à leurs enfants de répondre à leurs besoins. Une fois de plus, ce sont vos prérogatives de législateurs ? dont le vote du budget n'est pas la moindre ? qui pourront donner aux accords internationaux une traduction au plan national, dans la société.

Enfin, j'espère que vous n'épargnerez aucun effort non seulement pour renforcer la représentation des femmes dans vos rangs, mais aussi pour adopter les lois qui protégeront leurs droits, promouvront leur participation au processus décisionnel et assureront leur bien-être et leur épanouissement.

Certains parlements ont été des pionniers dans ce combat; j'espère que les autres s'en inspireront.

Mesdames, Messieurs,

Je suis fortement attaché au renforcement de la dimension parlementaire dans le travail des Nations Unies. L'accord de coopération entre nos deux organisations signé en 1996 nous a permis de progresser. Mais il nous faut désormais construire à partir de cet acquis.

Aussi, comme vous le savez, ai-je recommandé que nous allions plus loin - que nous établissions une relation nouvelle, renforcée et officialisée et que l'Assemblée générale accorde le statut d'observateur à l'UIP. Je sais que la majorité des Etats membres partage mes avis sur cette question et a approuvé mes recommandations. J'espère que lorsque l'Assemblée générale examinera la question, elle codifiera notre relation et ouvrira ainsi une ère nouvelle dans une coopération déjà solidement établie.

Je vous remercie encore de votre appui.


L'Union interparlementaire à l'ONU

Le 4 décembre 2001, l'Union interparlementaire a tenu sa réunion, désormais traditionnelle, au Siège de l'Organisation des Nations Unies à New York. Cette réunion permet aux parlementaires participant à la session annuelle de l'Assemblée générale de rencontrer des dirigeants de l'ONU, de s'informer des enjeux majeurs de l'action de l'ONU dans les domaines politique, socio-économique et humanitaire et de procéder à une "audition parlementaire" avec les représentants onusiens.

La réunion de cette année, prévue en octobre, a dû être, comme les activités similaires prévues au Siège de l'ONU, reportée en raison des événements tragiques survenus le 11 septembre aux Etats-Unis. La date retenue en décembre coïncidant avec d'importantes activités parlementaires à l'échelle nationale, beaucoup de nos membres n'ont pas été en mesure de se joindre aux nombreux participants à cette importante occasion. Néanmoins, 97 représentants de 29 pays et d'une assemblée parlementaire régionale ont pu y participer. En outre, des observateurs de neuf missions permanentes auprès des Nations Unies ont représenté leurs collègues parlementaires absents.

La réunion a été présidée par le Président de l'Assemblée nationale de la Namibie et Vice-Président du Comité exécutif de l'UIP, Mosé Tjitendero. Elle a été ouverte par le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, qui s'est déclaré fortement attaché au renforcement de la dimension parlementaire de l'action des Nations Unies et s'est félicité des relations de coopération de longue date entre nos organisations.

Cette année, en raison de l'enjeu majeur que constitue la lutte contre le terrorisme aux Nations Unies, la réunion a enregistré, pour la première fois, la participation d'un ambassadeur. Sir Jeremy Greenstock, le Représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l'ONU, s'est adressé aux participants en sa qualité de président du Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité. L'action de ce comité consiste à mobiliser un effort collectif concerté et résolu à l'échelle mondiale pour engager les Etats Membres dans une lutte soutenue contre le terrorisme. Il a précisé les diverses mesures attendues des Etats Membres et sollicité l'appui des parlements pour assurer une action effective de l'Exécutif dans ce domaine.

Mme Caroyln McAskie, Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence au Bureau de coordination des affaires humanitaires, a fait part des efforts de l'ONU pour assurer une réponse internationale concertée en faveur des victimes de conflit et de catastrophes naturelles. Evoquant le mécanisme innovateur que représente un processus de "mobilisation globale", elle a souligné le rôle des parlements pour obtenir les ressources financières tant requises. Dans son intervention, elle a également fait état des problèmes particuliers auxquels sont confrontées les femmes dans les situations de crise. Mme McAskie s'est félicitée de cette possibilité de coopérer avec l'UIP pour une meilleure sensibilisation aux besoins de l'ONU en matière humanitaire.

Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques, Sir Kieran Prendergast, a expliqué l'intervention de l'ONU en Afghanistan pour assurer la mise en place d'un nouveau gouvernement représentatif, ainsi que les efforts qu'elle déploie dans la région des Grands Lacs en Afrique, et au Moyen-Orient. Il a relevé l'importance grandissante que revêtent pour l'ONU les actions de prévention de conflits, d'autant plus que les conflits, pour la plupart, ont cessé d'être des conflits inter-Etats pour devenir des conflits internes. Cette mutation pose de nouveaux défis à l'ONU.

Le Sous-Secrétaire général aux affaires économiques et sociales, M. Patrizio Civili, a souligné l'importance grandissante des parlements "pour s'assurer la volonté politique et l'engagement des gouvernements…en vue de promouvoir le développement". Il a informé les participants des grands sommets onusiens de 2002 : Financement du développement, Sommet mondial sur le développement durable, Sommet alimentaire et Session spéciale de l'Assemblée générale sur les enfants. Le Secrétaire exécutif du Financement du développement, M. Oscar de Rojas, a complété son exposé par des explications détaillées sur les préparatifs de la Conférence sur le financement du développement à Monterrey en mars 2002 en soulignant l'importance de faire entendre la voix des parlementaires à cette occasion.

Parallèlement, à l'Assemblée générale, comme suite à une réforme mise en œuvre cette année, tous les points de l'ordre du jour intéressant la coopération entre l'ONU et diverses organisations internationales doivent désormais être traités au titre d'un seul et unique point regroupant 13 sous-points. L'un de ces sous-points vise la coopération entre l'ONU et l'UIP.

Un représentant de la mission permanente de l'Inde a présenté le projet de résolution sur la coopération UIP/ONU. Au cours du débat, 33 Etats membres ont fait des déclarations dont 17 soulignaient l'importance croissante d'une association étroite entre l'ONU et l'UIP. Tout en regrettant que l'Assemblée générale n'ait pas été en mesure d'accorder à l'UIP un statut approprié, "malgré un consensus clair des membres de l'Assemblée" durant la session 2001, tous les orateurs ont exprimé l'espoir que cette lacune serait corrigée à la prochaine session et que l'Assemblée accorderait à l'UIP un statut permettant à celle-ci de faire entendre la voix des parlements à l'ONU. L'Ambassadeur de la Norvège a plaidé pour que l'UIP ait le droit de faire circuler ses documents à l'ONU.

A l'issue des délibérations, le projet de résolution co-parrainé par 122 Etats membres a été adopté par consensus.

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