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Assemblée parlementaire de la Méditerranée |
CREATION DE LA PREMIERE ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA MEDITERRANEE
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En tant que dernier Président de la CSCM, le député français Rudy Salles a estimé que la fin de la CSCM était aussi un commencement. Le processus de la CSCM “se prolongera en effet sous une forme que nous espérons améliorée, dans l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée qui est appelée à lui succéder”.
La Présidente du parlement grec, Mme Anna Psarouda-Benaki, a souligné la nécessité d'accentuer les efforts pour créer une zone de libre échange euro-méditerranéenne et pour résoudre les problèmes de sécurité qui ont surgi ces dernières années. Sans un environnement sûr, il est inconcevable d'attendre des pays méditerranéens qu'ils se développent et que leurs peuples prospèrent, a-t-elle déclaré. La sécurité ne peut pas être imposée “en construisant des murs ou par la menace de se procurer des armes, elle naît de la volonté des peuples et de la coopération entre les gouvernements”, a-t-elle ajouté.
Et pour que les peuples de la Méditerranée, qui ont en commun un riche patrimoine culturel et religieux et une tradition d'échanges, puissent écrire une nouvelle page de leur longue histoire commune, “la future assemblée sera comme l'a été la CSCM : un espace de dialogue pour faire de la Méditerranée une zone de paix, de démocratie, de l'Etat de droit et du respect des droits de l'homme”, a déclaré le Président de la Chambre des Représentants du Maroc, M. Abdelwahed Radi. Il a rappelé que “l'UIP a été la première organisation à ouvrir le débat sur le rôle des parlementaires dans l'action en faveur de la sécurité et la coopération en Méditerranée, en 1992, à Malaga, trois ans avant le lancement du processus de Barcelone”. Deux autres conférences ont suivi : à La Valette (Malte), en 1995, et à Marseille (France), en 2002.
Le Vice-Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, M. Claudio Azzolini, a apporté son soutien à la création de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée, en exprimant “l'espoir d'une coopération étroite avec elle”. Parmi les exemples de coopération possible entre les deux Assemblées, il a cité la lutte contre le terrorisme, la coopération culturelle, la migration, les droits de l'homme et la démocratie. Dans la Déclaration qu'ils ont adoptée par consensus,les participants ont affirmé que “la transformation du processus CSCM en une Assemblée donnera à la diplomatie parlementaire plus de stature dans la région de la Méditerranée. Elle dotera la région de la Méditerranée de son propre forum parlementaire, indépendant de tout processus en cours, où les membres de l'Assemblée pourront définir et traiter leur propre agenda. Elle renforcera la participation des Etats méditerranéens, leur permettant ainsi de passer du stade de l'analyse conceptuelle à celui de l'élaboration de recommandations et d'avis sur les questions les concernant directement et intéressant l'espace méditerranéen”.
La session inaugurale de l'Assemblée se tiendra en Jordanie, au cours du deuxième semestre 2005. Les parlements des Etats riverains de la Méditerranée ont participé au processus de la CSCM : Albanie, Algérie, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Croatie, Egypte, Espagne, Grèce, Israël, Italie, Liban, Libye, Malte, Maroc, Monaco, République arabe syrienne, Serbie-Monténegro, Slovénie, Tunisie et Turquie, ainsi que ceux de trois Etats non riverains, mais dont la vie économique, politique et stratégique est directement liée à la Méditerranée : Ex-République yougoslave de Macédoine, Jordanie et Portugal.
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