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N°22
JUILLET 2006

SOMMAIRE

white cube Éditorial
white cube Rencontre avec Pascal Lamy
white cube Des législateurs sur le terrain
white cube Droits de l'homme
white cube Les femmes en politiques
white cube Coopération avec l'ONU
white cube Réunion-débat à Washignton D.C.
white cube Lutte contre le SIDA
white cube Coopération technique
white cube Évolution parlementaire
white cube Lu dans la presse

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Le Monde des Parlements
Lutte contre le SIDA

ROLE ET OBLIGATIONS DES PARLEMENTS

Stephen Lewis, Envoyé spécial des Nations Unies : " Le SIDA est le plus grand fléau de l'histoire de l'humanité "

Au cours de sa 114ème Assemblée, tenue à Nairobi, l'UIP a organisé un débat sur le VIH/SIDA et les enfants, en coopération avec l'UNICEF et l'ONUSIDA. Lors d'une conférence de presse, Stephen Lewis, Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le VIH/SIDA en Afrique, a appelé les législateurs à oeuvrer à l'émancipation des femmes. Il les a notamment invités à " élaborer une législation type et à la porter de pays en pays, afin de s'assurer qu'elle est bien adoptée, mise en oeuvre et appliquée ".

M. Lewis a demandé aux parlementaires de rentrer chez eux en ayant à l'esprit que le SIDA est " le plus grand fléau de l'histoire de l'humanité. Le monde n'a jamais rien connu de tel auparavant ", a-t-il déclaré, en précisant que les femmes et les enfants étaient les grands laissés-pour-compte de la lutte contre le SIDA en Afrique. " Pourtant, les priorités concernant les enfants ont été clairement définies : accès des enfants infectés aux traitements, prévention de la transmission du virus de la mère à l'enfant, politiques de prise en charge des orphelins du SIDA, mesures de prévention ciblant les adultes et les adolescents ", souligne Stephen Lewis. Selon lui, " les parlementaires d'Afrique et d'ailleurs doivent accorder une bien plus grande attention aux interventions en faveur des femmes, car la situation des femmes rejaillit immanquablement sur les enfants, et ce que les femmes africaines endurent actuellement est un véritable cauchemar ".

" Il faut adopter des lois sur les violences sexuelles et le viol, les droits des femmes en matière de propriété et de succession, les systèmes de quotas visant à assurer la représentation des femmes au sein des instances parlementaires, et la suppression des frais médicaux à la charge des patients, qui font obstacle à l'accès des femmes aux soins de santé ", a déclaré l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le VIH/SIDA en Afrique. " Jamais la communauté internationale ne s'était montrée à ce point incapable de répondre aux besoins des femmes que depuis que la pandémie de SIDA fait rage. C'est ce message que je souhaite transmettre aux parlementaires, et je suis persuadé qu'ils peuvent contribuer de manière déterminante à faire évoluer la situation ".

M. Lewis a rappelé qu'en Afrique, la situation était effroyable et que le nombre de décès qui pourraient être évités était insupportable. " L'Afrique ne peut assumer à elle seule le coût d'une telle tragédie. L'échec de la communauté internationale ne trompe personne. J'estime que les parlementaires ont des obligations considérables en la matière. Ils n'ont pas simplement un rôle à jouer, ils ont aussi le devoir de mettre à profit les initiatives constructives engagées par divers pays. Le Kenya a réalisé il y a deux ou trois ans une étude très intéressante des lois kenyanes relatives au SIDA. Cette étude a mis en évidence de réelles inégalités entre les hommes et les femmes. Éducation et législation vont de pair, mais la question de l'égalité entre les sexes est au coeur du problème. "

" Donner aux familles et aux communautés les moyens de faire face à la pandémie de SIDA "

La Directrice générale adjointe de l'UNICEF, Mme Rima Salah, a déclaré que les communautés locales et nationales de même que la communauté internationale devaient agir sans plus tarder pour combattre efficacement la pandémie de SIDA. " Les initiatives engagées au plus haut niveau et la volonté politique des États sont importantes. Cela étant, nous avons tous un rôle à jouer. Chacun de nous doit agir de toute urgence pour donner aux communautés et aux familles les moyens de faire face à la pandémie de SIDA et de faire évoluer les coutumes, les pratiques et les comportements ", a-t-elle ajouté.

Mme Salah a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des familles et des communautés et d'améliorer l'accès aux services comme les soins de santé, l'éducation et la protection sociale. Selon elle, l'évolution du statut de la femme est une priorité. " Mme Graça Machel, que j'ai rencontrée tout récemment au Mozambique, se dit convaincue que l'on ne pourra pas enrayer la pandémie si le statut de la femme africaine reste inchangé et si rien n'est fait pour accroître dans des proportions sensibles le nombre de programmes axés sur l'autonomisation des femmes. " Enfin et surtout, Mme Salah a rappelé l'importance du rôle des médias " quiont la capacité d'atteindre chaque communauté et chaque famille ".

 

L’UIP crée un groupe consultatif pour que les engagements internationaux relatifs au VIH/SIDA soient intégrés aux priorités nationales

De gauche à droite : Mme Kathleen Cravero (PNUD), Mme Anda Filip (UIP), la sénatrice Margareth Mensah-Williams (Namibie), Mme Purnima Mane (ONUSIDA) et M. Marcel van Soest (World AIDS Campaign). Dans un discours prononcé le 2 juin à l’occasion de la Réunion de haut niveau sur le VIH/SIDA organisée par les Nations Unies, la sénatrice namibienne Margareth Mensah-Williams, Vice-présidente du Comité exécutif de l’UIP, a donné l’assurance que l’UIP s’emploierait avec vigueur à mobiliser un plus large soutien auprès de la communauté parlementaire mondiale en faveur de la lutte contre la pandémie.

La Déclaration politique sur le VIH/SIDA adoptée à l’issue de la Réunion de haut niveau souligne l’importance du rôle des parlements dans la lutte contre la maladie. Dans cette déclaration, les États s’engagent à prendre des mesures visant à promouvoir l’égalité entre les sexes, l’émancipation des femmes et la protection des fillettes, le respect des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA, le renforcement des mesures de protection en faveur des groupes vulnérables, la mise en oeuvre d’une panoplie complète de mesures de prévention du VIH, et la pleine participation du secteur privé et de la société civile, y compris les personnes vivant avec le VIH/SIDA, à la riposte contre l’épidémie.

Le discours de l’UIP s’inscrivait dans le prolongement d’une réunion parlementaire tenue à New York le 1er juin et organisée par l’UIP en coopération avec l’ONUSIDA et le PNUD. La réunion a rassemblé une soixantaine de parlementaires, dont beaucoup étaient membres de commissions parlementaires sur le VIH/SIDA. Les participants ont insisté sur la nécessité de sensibiliser davantage les parlementaires aux enjeux liés au VIH/SIDA, et ont estimé que la situation appelait une riposte politique et un renforcement du dialogue et des liens entre les parlements et les organisations communautaires de lutte contre le VIH/SIDA. À l’issue des débats, les participants ont recommandé la création par l'UIP d'un Groupe consultatif dont le but serait de contribuer à placer les engagements et les politiques internationales en matière de VIH/SIDA au coeur des préoccupations des 146 parlements membres de l’UIP. Le Groupe consultatif aura également our tâche de resserrer les liens entre l’UIP et l’ONUSIDA, qui ne cessent de se renforcer.

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