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N°7
SEPTEMBRE 2002
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SOMMAIRE


white cube L'invité: M. Pier Ferdinando Casini
white cube Editorial : Vous avez dit démocratie ?
white cube Evènement: Les Parlements et le Sommet mondial de la FAO
white cube Dossier: Le Comité des droits de l'homme des parlementaires fête ses 25 ans onusiens
white cube Egalité des sexes: Parlement et processus budgétaire, notamment dans la perspective de l'équité entre hommes et femmes
white cube Financement du développement: Opinion des parlementaires britanniques
white cube UIP et l'ONU: Parlementaires et Sommet mondial sur le développement durable white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 Financement du développement

Appui des parlementaires britanniques à la coopération entre l'UIP et les institutions financières

Parlementaires britanniques et le Secrétaire général de l'UIP
De gauche à droite : M. Anders B. Johnsson, Secrétaire général de l'UIP; MM. John Wilkinson et John Austin, parlementaires britanniques; Mlle Christine Pintat, ancienne Sous-Secrétaire générale de l'UIP et M. Kenneth Courtenay, Secrétaire général du Groupe interparlementaire britannique.
Photo : ST/UIP

Le Conseil, organe directeur de l'UIP, tiendra sa 171ème session et une session extraordinaire à Genève en septembre. Thème principal à l'ordre du jour : le Financement du développement. Deux parlementaires britanniques commentent les activités de l'UIP visant à renforcer la coopération avec les institutions financières.

Q : L'UIP peut-elle jouer un rôle dans la coopération avec les institutions financières ?

M. John Austin, Président du Groupe interparlementaire britannique :

Le premier devoir des parlementaires est de représenter leur peuple et l'on voit que des décisions sont prises de plus en plus, dans ce contexte de mondialisation économique, non seulement par des gouvernements mais aussi par des organisations internationales qui ne participent pas au processus parlementaire. Il est vrai que l'UIP cherche actuellement des moyens de forger des liens avec des organisations comme la Banque mondiale ou l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ainsi que des organisations intergouvernementales comme l'ONU et ses institutions, de telle sorte que les parlementaires peuvent commencer à nouer des relations avec les organisations qui sont des centres de décisions. Je fais partie des parlementaires qui pensent que l'influence que nous exerçons au sein de l'Union européenne pour faire adopter des politiques à l'échelle européenne peut effectivement nous permettre de nous faire entendre beaucoup plus au sein d'organisations comme l'OMC.

M. John Wilkinson, parlementaire britannique :

Je suis un parlementaire britannique et pense que nous sommes confrontés à un sérieux problème d'autant plus que, s'agissant du Royaume-Uni, en sa qualité de pays membre de l'Union européenne, notre politique commerciale nous est essentiellement dictée par l'Union européenne. Il nous est ainsi impossible, en tant que parlementaires britanniques, de prendre directement part au processus de prise de décisions, ce qui serait souhaitable, et il ne nous reste plus, dès lors, qu'à agir indirectement : d'abord par des pressions sur notre gouvernement à travers le Conseil des Ministres aux fins de la poursuite de politiques raisonnables, puis au niveau intergouvernemental par l'entremise de l'Union elle-même et dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Et c'est tant mieux si nous pouvons promouvoir une forme de dialogue avec ces institutions. Je me réjouis que l'Union interparlementaire œuvre dans ce sens - notamment avec l'Organisation mondiale du commerce - et je pense que cela ne peut être que bénéfique.

Q : Le Royaume-Uni est l'un des cofondateurs de l'UIP et le Parlement britannique organise une conférence interparlementaire en 2004. Quelle importance revêt cette conférence pour vous ?

M. John Austin: Elle est importante pour nous en notre qualité de cofondateurs de l'UIP, mais je ne pense pas que nous soyons arrogants au point de croire que nous pouvons dicter au reste du monde comment organiser leur démocratie ou gérer leur parlement. Nous sommes actuellement dans une phase très importante de réforme dans le cadre de notre propre démocratie, avec la délégation de pouvoirs aux assemblées régionales et nationales. En fait, dans le cadre de cette réforme des procédures au sein de notre propre Parlement, notamment par une restructuration fondamentale au niveau de la seconde Chambre, je pense que nous avons encore beaucoup à offrir aux autres démocraties et beaucoup à apprendre d'elles.

M. John Wilkinson: Je reconnais en toute sincérité que nous avons beaucoup à apprendre, et il est vivement souhaitable, en ce moment où l'on appréhende, dans notre propre pays, un relâchement du contrôle parlementaire de l'action de l'Exécutif, que nous partagions publiquement avec des collègues parlementaires, dans notre capitale, l'idée que nous avons tous intérêt à ce que le parlement fonctionne en tant qu'institution. Comme l'a dit John, nous avons beaucoup à apprendre. Etant donné que nous avons engagé un processus de réforme au Royaume-Uni, il serait fort intéressant pour d'autres parlementaires de voir ce que nous avons fait à ce jour et où mène notre politique de réforme, s'agissant notamment de la délégation de pouvoirs aux diverses composantes du Royaume-Uni. Actuellement, il est question aussi de gouvernement régional au Royaume-Uni. La conférence semble donc très opportune et prometteuse.

M. John Austin: Je suis d'accord avec John en ce qui concerne le rôle des parlementaires dans le contrôle de l'action de l'Exécutif. A mon avis, nous reconnaissons tous deux, sous un angle politique différent, que, tant sous les précédents gouvernements conservateurs que sous l'actuel gouvernement travailliste, nous avons assisté à une concentration de pouvoirs aux mains de l'Exécutif et un relâchement du contrôle dévolu au parlement. Au Royaume-Uni, il est intéressant de voir que nous avons délégué quelques pouvoirs aux assemblées nationales du pays de Galles et d'Ecosse et qu'à certains égards ces nouvelles assemblées ont donné aux parlementaires plus de pouvoirs sur l'Exécutif que nous à Westminster.

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