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N°7
SEPTEMBRE 2002
Page 7 de 8

SOMMAIRE


white cube L'invité: M. Pier Ferdinando Casini
white cube Editorial : Vous avez dit démocratie ?
white cube Evènement: Les Parlements et le Sommet mondial de la FAO
white cube Dossier: Le Comité des droits de l'homme des parlementaires fête ses 25 ans onusiens
white cube Egalité des sexes: Parlement et processus budgétaire, notamment dans la perspective de l'équité entre hommes et femmes
white cube Financement du développement: Opinion des parlementaires britanniques
white cube UIP et l'ONU: Parlementaires et Sommet mondial sur le développement durable white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 L'IPU et l'ONU

Les parlementaires s'engagent à donner un prolongement au Sommet mondial sur le développement durable

Réunion parlementaire de Johannesburg
Réunion parlementaire de Johannesburg. De gauche à droite : M. Valli Moosa, Ministre sud-africain de l'environnement et du tourisme; Mme Najma Heptulla, Présidente du Conseil de l'UIP; Mme Frene Ginwala, Présidente de l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud; Mme Naledi Pandor, Présidente du Conseil national des Provinces sud-africaines; M. Nitin Desai, Secrétaire général du Sommet Mondial sur le développement durable et M. Anders B. Johnsson, Secrétaire général de l'UIP.
Photo: Neeran Naidoo

Les 312 parlementaires de 62 pays et plusieurs assemblées régionales réunis par l'Union interparlementaire et le Parlement sud-africain pendant deux jours à Johannesburg se sont engagés à "examiner systématiquement dans [leurs] Parlements le Plan de mise en œuvre du Sommet mondial sur le développement durable et à en appliquer rapidement, par la législation, notamment budgétaire, les dispositions relevant de [leurs] attributions" (Déclaration finale).

En tant que parlementaires, ils considèrent qu'il leur appartient au premier chef d'agir pour renforcer la gouvernance en réformant l'administration et ses processus de prise de décisions pour mieux refléter l'impératif qu'est le développement durable. Les parlementaires travailleront ainsi "à la mise en place de nouvelles bases de régulation et d'administration pour que l'approche intégrée du développement durable imprègne toutes les initiatives des pouvoirs publics". Ils insistent sur "des stratégies nationales de développement durable afin d'instaurer un cadre d'action global et de fixer des objectifs quantifiés, ainsi que des règles plus détaillées en matière d'études d'impact environnemental".

Selon la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, "les parlementaires, en leur qualité de législateurs, de par leurs pouvoirs en matière budgétaire et leur fonction de contrôle de l'action de l'Exécutif, sont cruciaux pour la mise en œuvre de ce qui va être décidé à Johannesburg. Nous devons exprimer les aspirations de nos peuples lors des négociations afin que le document final soit le plus complet possible et reflète ces aspirations". Elle a rappelé que les parlementaires et les populations "aspirent à un monde où les intérêts individuels soient subordonnés au bien commun".

La Présidente du Conseil de l'UIP a déclaré que le succès du Sommet mondial se mesurerait à l'aune de la mise en œuvre effective des textes négociés. "Un puissant mécanisme de suivi parlementaire de la Déclaration et du Plan de mise en œuvre se révèle crucial pour en assurer le succès", a-t-elle souligné.

Discours de la Présidente du Conseil au Sommet mondial sur le développement durable

Prenant la parole au Sommet mondial sur le développement durable, la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, a fait part aux délégations gouvernementales des engagements des parlementaires réunis à Johannesburg. Elle a déclaré, en conclusion, que "trop de gouvernements et d'institutions prennent des décisions oligarchiques. Le plus souvent, ils ne traduisent pas de manière juste et impartiale la volonté du peuple et n'aspirent certainement pas au bien commun. Trop souvent aussi, les décideurs n'écoutent pas le peuple, et encore moins les pauvres, étant plutôt obnubilés par des intérêts égoïstes et, dans le pire des cas, totalement corrompus".

"Les parlementaires ont pris conscience du fait que s'il n'y a pas de mise en œuvre immédiate des décisions prises, à l'instar de Rio, cela sera à de nombreux égards leur faute et qu'ils doivent assumer cette responsabilité"

Dans une interview au Monde des Parlements, la Présidente de l'Assemblée nationale de l'Afrique du Sud, Mme Frene Ginwala, expose le principal résultat de la réunion parlementaire.

Q : Quel est le principal résultat de cette réunion ?
Mme Frene Ginwala
Elle permet aux parlementaires de se réunir. Elle met en évidence le fait que nous avons un rôle important à jouer. Les parlementaires ont pris conscience du fait que s'il n'y a pas de mise en œuvre immédiate des décisions prises, à l'instar de Rio, cela sera à de nombreux égards leur faute et qu'ils doivent assumer cette responsabilité. C'est là le défi qu'affrontent les parlementaires : nous répétons que nous avons un rôle à jouer, alors, ce rôle, nous devons effectivement le jouer. Il faut que nous soyons perçus comme exerçant cette responsabilité et nous en convenons tous. Il ne saurait être question d'agir isolément. Chacun en est convenu. Ainsi, d'une certaine manière, la réussite de la mise en œuvre, la concrétisation, une fois les accords signés, dépendront des parlementaires. C'est ce qui prime.

Q : Croyez-vous que les gouvernements soient aujourd'hui plus disposés à entendre votre voix ?
F.G.
Cela dépend des pays. Et cela dépend aussi, selon moi, des parlements. Parlant au nom de l'Afrique du Sud, je pense que la présentation faite par le Ministre sud-africain à la séance inaugurale a montré comment le pouvoir exécutif doit associer les parlementaires. On peut espérer que cela aura été le cas dans tous les pays. Et je pense que si certains parlements n'ont pas été informés de cette manière avant que leurs représentants ne viennent ici à Johannesburg, il leur faudra s'interroger sur le pourquoi d'une telle carence. Il y a ici de nombreux parlementaires qui font partie des délégations gouvernementales et qui alimentent eux-mêmes les négociations. C'est là un point important en soi. Mais il faut aller plus loin.

 

TLe Secrétaire général du Sommet mondial sur le développement durable, M. Nitin Desai, et le Ministre sud-africain de l'environnement et du tourisme, M. Valli Moosa, ont aussi pris la parole à la réunion parlementaire. Ils ont expliqué au Monde des Parlements pourquoi il est important à leurs yeux que les parlements soient impliqués dans les dossiers environnementaux.

M. Nitin Desai

L'action en faveur de l'environnement appelle des textes de lois et nécessite des moyens budgétaires; il y a bien entendu un certain nombre de choses qui relèvent du pouvoir exécutif. Les parlements ont un rôle à jouer dans ces trois domaines. En outre, les parlements sont l'expression de la volonté populaire et si vous voulez réellement mobiliser la population, alors il nous faut veiller à ce que la volonté du peuple trouve une expression au parlement. Je pense en outre que les parlements, de plus en plus, ont un rôle à jouer car ils peuvent prendre du recul, évaluer les actions entreprises et déterminer ce qui reste à faire.

M. Valli Moosa

On ne saurait traiter du thème du développement durable sans y associer toutes les composantes de la société. C'est un thème transversal qui appelle souvent des décisions très délicates. C'est la raison pour laquelle il faut que les parlements s'y intéressent de manière permanente afin que nous puissions ouvrir des perspectives à long terme et ne pas nous contenter de décisions immédiates sur des questions qui ne concernent pas seulement notre génération, mais aussi les générations futures.

 

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et les Volontaires des Nations Unies, avec le soutien de l'UIP, ont organisé un débat parallèle lors du Sommet mondial sur le développement durable, en présence notamment de la Présidente du Conseil de l'UIP, Mme Najma Heptulla, et du Président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, M. Juan Manuel Suárez del Toro. Le Président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge nous explique l'importance du soutien des parlements au volontariat.

M. Juan Manuel Suárez Del Toro

Si à Johannesburg nous avons insisté sur le fait qu'il ne doit pas y avoir de réglementation excessive qui ferait perdre au mouvement des volontaires toute sa spontanéité ou qui mettrait un frein à ce désir désintéressé des citoyens d'agir, nous avons en revanche mis l'accent sur la nécessité, partout dans le monde, d'instaurer un cadre qui favorise une reconnaissance sociale du volontariat. Les parlements pourraient promouvoir ce type de législation, afin de permettre à la société civile de s'organiser, de se former, et de bénéficier d'une certaine sécurité dans ses actions bénévoles. Cela permettrait aux volontaires de se structurer. Les gens veulent agir, mais ce qui manque, c'est un cadre normatif qui permette à ces groupes de volontaires de se développer. Ce cadre normatif n'aurait pas pour but de réglementer ou de gérer le volontariat, mais de lui permettre d'être encore plus efficace. Et je pense que tous les parlements devraient prendre des initiatives allant dans ce sens.

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