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N°5, MARS 2002
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SOMMAIRE

white cube Dossier: L'UIP soutient le dialogue israélo-palestinien
white cube Editorial : Les enjeux de la 107ème Conférence de Marrakech
white cube Activités: L'UIP au Forum économique mondial
white cube Evènement: : L'UIP et l'OIT lancent un Guide à l'usage des parlementaires
white cube Egalité des sexes: : Mise en place d'un cadre juridique pour l'équité entre hommes et femmes
white cube Une page d'histoire: Naissance du Secrétariat de l'UIP
white cube Siège: Les membres du Comité exécutif de l'UIP visitent le nouveau Siège
white cube L'UIP sur le terrain: Séminaire au Rwanda : "Le Parlement un guardien des droits de l'homme"
white cube Evolution parlementaire

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Le Monde des Parlements
 Evènement :

L'UIP et l'OIT lancent un Guide à l'usage des parlementaires

Comment combattre les pires formes de travail des enfants ?

Eradiquer les pires formes de travail des enfants
Guide "Eradiquer les pires formes de travail des enfants"
Le travail des enfants est une question grave qui préoccupe les parlementaires du monde entier. Dans le cadre de la 107ème Conférence interparlementaire à Marrakech, l'Union interparlementaire (UIP) et le Parlement marocain organisent une table ronde sur les pires formes de travail des enfants, en présence notamment de S.A.R. la Princesse Lalla Meriem. Consciente que le rôle des législateurs est fondamental pour combattre ce problème, l'UIP et l'Organisation internationale du Travail (OIT) lancent à cette occasion un Guide à l'usage des parlementaires.

"Ce manuel tente de montrer la façon dont une action concertée et déterminée réunissant dans un même élan divers ministères et acteurs de la société, dont les parlementaires, peut favoriser l'élimination des pires formes de travail des enfants. Des dizaines de millions de gosses sont engagés dans des formes intolérables de travail qui les privent d'enfance et portent atteinte à leur santé et parfois même à leur vie. La Convention N° 182 de l'OIT expose au grand jour le calvaire des plus jeunes et elle se fixe comme objectif d'éradiquer les pires formes de travail des enfants", estime le Directeur général de l'OIT, le Chilien Juan Somavía.

"Les parlementaires ont un rôle clé à jouer dans la réalisation de cet objectif. En tant que législateurs, ils peuvent encourager la ratification de la Convention N° 182, mais également élaborer des politiques, adopter les législations nationales requises, voter les budgets nécessaires et surveiller l'action des pouvoirs publics. L'OIT et l'UIP s'engagent à mettre un terme aux formes intolérables du travail des plus jeunes. C'est le moins que nous puissions faire pour les enfants qui ont déjà gâché leur avenir et ceux qui risquent de le compromettre si nous n'agissons pas rapidement", affirme le Secrétaire général de l'UIP.

L'avis des parlementaires

Trois parlementaires analysent l'importance de ce guide et les moyens dont disposent les élus des peuples pour lutter contre les pires formes de travail des enfants, compte tenu de la dimension socio-économique qu'implique ce problème.

Mme Najma Heptulla, Présidente du Conseil de l'UIP et Vice-Présidente de la Chambre haute de l'Inde

Dans certains pays, les enfants doivent travailler pour manger, et plus particulièrement dans les pays en développement, notamment ceux qui ont été colonisés. Ces pays ont un retard considérable au niveau du développement. Aucun parent ne souhaite que son enfant ne puisse pas aller à l'école ou qu'il soit obligé d'effectuer des travaux dangereux. En Inde, par exemple, nous avons une loi très sévère qui protège les enfants, afin qu'ils ne travaillent pas dans des secteurs dangereux. Les parlementaires devraient savoir ce qu'il faut faire et ce qui ne doit pas être fait. Ils doivent œuvrer à l'adoption, par leur parlement, de lois qui vont dans ce sens et faire en sorte qu'elles soient respectées. Les parlementaires devraient également favoriser la création d'un fonds pour l'éducation, la santé et le développement des enfants, dans les pays les moins avancés. Il devrait également y avoir une loi punissant ceux qui commettent des Abous contre les enfants, et pas seulement en temps de guerre, mais également dans certains pays industrialisés, où il arrive que des enfants soient victimes d'Abous sexuels. Voilà les domaines où nous devrions agir.

Mme Badia Skali, Membre de la Chambre des Représentants du Maroc, Présidente de la Réunion des femmes parlementaires de la 107ème Conférence interparlementaire

Ce guide est une initiative des plus louables de la part de l'UIP, car le travail des enfants est une question essentielle, particulièrement pour les pays en développement. L'UIP s'intéresse aux droits de l'homme, à la démocratie, au développement durable et à l'avenir de nos sociétés. Or pour construire l'avenir, la question de l'éducation des enfants est vitale. Le travail des enfants est un fléau dans de nombreux pays. Il s'explique en partie par le niveau de développement et par la pauvreté, mais les pires formes de travail des enfants sont intolérables en ce début de millénaire. Je pense notamment à l'exploitation sexuelle dans les réseaux de prostitution et à l'utilisation des enfants dans les conflits armés. En tant que parlementaires, nous devons agir avec force vis-à-vis des gouvernements pour que les politiques sociales puissent permettre de généraliser l'éducation, en la rendant obligatoire et en mettant à la disposition des enfants des moyens d'accès à la scolarité. Nous devons aussi aider les familles les plus pauvres, pour que les enfants, et notamment les fillettes puissent avoir accès à l'éducation. La réglementation du travail dans les pays qui souffrent de ce phénomène doit être respectée. Les lois interdisent le travail des enfants à partir d'un certain âge, mais, lorsque les mesures d'accompagnement seront en place, et que tout sera fait pour que ces lois soient respectées, il faudra également imposer aux familles de respecter leurs obligations vis-à-vis de leurs enfants.

M. Raul Lema, Membre du Sénat bolivien

Il est très important de sensibiliser l'opinion publique de nos pays et l'opinion publique mondiale à ce grave problème. Dans la plupart de nos pays du tiers-monde, le contrôle du travail des enfants est inadéquat. Nous ne devons pas seulement en prendre conscience, mais légiférer pour éviter les abus. Si l'on ne prend pas des mesures concrètes pour contrôler ce problème, nous allons voir se développer une jeunesse qui souffre de nombreux traumatismes, comme on a pu le constater dans plusieurs pays. Le guide à l'usage des parlementaires est très important et nous ne devons pas ménager nos efforts pour aider les enfants et les jeunes qui représentent l'avenir de nos pays et donc du monde entier.

En Bolivie, nous avons voté une loi qui permet d'assurer un traitement adéquat aux enfants, non seulement au sein de leur foyer, mais également à l'école, et dans leur vie quotidienne. Cette loi interdit les activités qui nuisent au développement et à la santé des enfants. Les lois qui sont votées dans chaque pays doivent êtres mises en oeuvre par l'ensemble de la population : les parents, les éducateurs et ceux qui utilisent les enfants pour des travaux que je qualifierais de forcés, à cause de la pauvreté.

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